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L'activité du textile reprend mais la main-d'oeuvre se fait rare à Fès et Rabat

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  • L'activité du textile reprend mais la main-d'oeuvre se fait rare à Fès et Rabat

    Les ouvriers se sont reconvertis dans d'autres métiers ou ont migré vers Tanger où l'activité est dynamique. Certaines entreprises de Fès envisagent de délocaliser la production vers les petites villes environnantes.


    Le retournement de tendance a été relativement rapide. Il y a un peu moins de deux ans, beaucoup d’entreprises de textile réduisaient leurs effectifs en raison d’une baisse drastique de la demande. A présent, la main-d’œuvre se fait rare. Si ce déficit ne fait que commencer dans certaines villes comme Casablanca, les industriels soulignent sa gravité dans les régions de Fès et Rabat, au point que plusieurs entreprises n’arrivent pas à tenir leurs engagements. Cette situation «nous pénalise fortement au moment où nous commençons à sortir la tête de l’eau», déplore Saïd Belkhayat, directeur de l’antenne régionale de l’Amith à Fès. Cette région où 7 000 emplois avaient été perdus à la suite de la fermeture d’une dizaine d’unités est la plus touchée par le manque de main-d’œuvre dû à deux faits conjoncturels. Le premier relève directement de la crise du secteur textile. En effet, confirme Tarik Guizhou, président de l’Amish Rabat, «les ouvriers sont allés chercher du travail dans d’autres secteurs d’activité comme l’industrie automobile». Dans cette région où plus d’une vingtaine d’entreprises exportatrices avaient fermé, celles qui souhaitent rouvrir sont bloquées.

    Des tentatives pour relancer la formation professionnelle

    Le second motif est que la main-d’œuvre a migré vers la région de Tanger qui réalise aujourd’hui 40 à 45 % de la production textile du Maroc. Saïd Belkhayat reconnaît que cette migration vers la zone nord est quelque peu légitime puisque les conditions de travail, aussi bien salariales que techniques (les usines sont neuves et modernes), y sont meilleures.
    En guise de solution, les industriels fassis pensent à délocaliser des unités vers les petites villes comme Sefrou, Taounate, Guercif et Taza où les femmes désirent travailler tout en restant proches de leurs familles ou recruter des Subsahariens qui bénéficieront d’une formation dans les usines. Cette alternative peut cependant se heurter à des problèmes administratifs.
    En outre, la profession tente de redynamiser la formation professionnelle textile en partenariat avec le ministère de l’emploi, l’Anapec, l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT) dont le DG a eu une réunion le 2 février avec l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amish), la troisième depuis le début de l’année. Une telle piste pourra en plus profiter de l’aide de l’INDH qui finance de telles formations. A ce titre, la région de Fès a bénéficié d’un budget de 600000 DH sur trois ans mais le programme n’a pu démarrer, faute de candidats.



    Aziza Belouas. La Vie éco
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