Un groupe de militants marocains ont appelé à une grève massive, soulevant des questions sur le point de savoir si la contagion pourrait toucher le Maroc.
Alors qu'une vague de protestations balaie l'Afrique du Nord, de nombreux Marocains se demandent si des évènements similaires pourraient se produire dans le Royaume.
La crainte est palpable., le 20 février.
Il est temps qu'une commission indépendante procède à une réforme en profondeur de la constitution, selon ce communiqué. Les membres de ce collectif demandent également la dissolution du parlement, la mise en place d'un gouvernement de transition jusqu'à la rédaction d'une nouvelle constitution, et la libération des prisonniers politiques.
Les demandes portent également sur les droits socio-économiques, comme la création d'un fonds d'indemnisation du chômage.
L'opinion publique est divisée entre ceux qui veulent changer le système politique par des moyens pacifiques et ceux qui craignent les répercussions de telles actions.
"Nous avons la liberté de manifester et la pluralité politique", explique Fouad Zouahiri, un étudiant. "Bien sûr, il existe des dysfonctionnements. Il faut ouvrir un dialogue national pour surmonter les obstacles."
Le système politique dans le royaume est plus ouvert que celui qui prévaut en Tunisie et en Egypte, affirme Zouhairi.
"Le gouvernement ne gouverne pas vraiment, le parlement n’exerce pas véritablement ses prérogatives", rétorque Selham B. "Nous avons besoin d’un nouveau régime avec de véritables institutions. Les réformes constitutionnelles s’imposent. Il s'agit en premier lieu de réviser les pouvoirs du Roi."
Selon le sociologue Ali Chaâbi, il est peu probable que le Maroc connaisse des évènements comparables aux émeutes en Algérie ou à la révolution tunisienne.
"Les jeunes marocains n'ont pas, pour le moment, une forte conscience politique comme en Tunisie, ni un attachement très fort au pays", dit-il à Magharebia. "Ceux qui sont nombreux à vouloir immigrer ne sont pas prêts à faire des concessions pour changer la situation."
Parmi les responsables politiques, les réactions sont positives. Selon Khalid Naciri, ministre de la Communication, le gouvernement considère ces appels à la manifestation avec sérénité.
"Le Maroc est un pays qui s'est engagé depuis longtemps dans un processus irréversible de démocratie et d'ouverture de l'espace des libertés. Que les citoyens puissent s'exprimer librement, cela ne nous dérange aucunement tant que cela se déroule dans le plein respect des constantes et des intérêts suprêmes et vitaux de notre pays. Nous n'avons aucune raison de considérer qu'il puisse en être autrement", déclare-t-il.
"Nous sommes habitués au Maroc à nous exprimer et à manifester. Nous avons beaucoup avancé dans le processus démocratique", renchérit Lahcen Daoudi, membre du Parti pour la justice et le développement (PJD).
Ce député admet par ailleurs que "il existe un sentiment de compassion avec la Tunisie et l'Egypte qui peut amplifier chez certains Marocains le degré de leurs problèmes, plus que dans la réalité".
"Il faut éviter l'impression que le Maroc ne bouge pas ou recule, car ce n'est pas la réalité", dit-il à Magharebia, tout en appelant à l'accélération des réformes.
Pour sa part, la députée du Mouvement populaire Fatima Moustaghfir explique qu'il convient de rester vigilant, parce que l'effet de contagion pourrait s'étendre, notamment à cette époque de communication sur Facebook. Tout en reconnaissant que le Maroc connaît des problèmes en tant que nation en développement, elle affirme que le Royaume a bénéficié d'une grande liberté d'expression ces dernières années, ce qui le différencie des autres pays arabes.
Par Siham Ali pour Magharebia à Rabat – 07/02/11
Alors qu'une vague de protestations balaie l'Afrique du Nord, de nombreux Marocains se demandent si des évènements similaires pourraient se produire dans le Royaume.
La crainte est palpable., le 20 février.
Il est temps qu'une commission indépendante procède à une réforme en profondeur de la constitution, selon ce communiqué. Les membres de ce collectif demandent également la dissolution du parlement, la mise en place d'un gouvernement de transition jusqu'à la rédaction d'une nouvelle constitution, et la libération des prisonniers politiques.
Les demandes portent également sur les droits socio-économiques, comme la création d'un fonds d'indemnisation du chômage.
L'opinion publique est divisée entre ceux qui veulent changer le système politique par des moyens pacifiques et ceux qui craignent les répercussions de telles actions.
"Nous avons la liberté de manifester et la pluralité politique", explique Fouad Zouahiri, un étudiant. "Bien sûr, il existe des dysfonctionnements. Il faut ouvrir un dialogue national pour surmonter les obstacles."
Le système politique dans le royaume est plus ouvert que celui qui prévaut en Tunisie et en Egypte, affirme Zouhairi.
"Le gouvernement ne gouverne pas vraiment, le parlement n’exerce pas véritablement ses prérogatives", rétorque Selham B. "Nous avons besoin d’un nouveau régime avec de véritables institutions. Les réformes constitutionnelles s’imposent. Il s'agit en premier lieu de réviser les pouvoirs du Roi."
Selon le sociologue Ali Chaâbi, il est peu probable que le Maroc connaisse des évènements comparables aux émeutes en Algérie ou à la révolution tunisienne.
"Les jeunes marocains n'ont pas, pour le moment, une forte conscience politique comme en Tunisie, ni un attachement très fort au pays", dit-il à Magharebia. "Ceux qui sont nombreux à vouloir immigrer ne sont pas prêts à faire des concessions pour changer la situation."
Parmi les responsables politiques, les réactions sont positives. Selon Khalid Naciri, ministre de la Communication, le gouvernement considère ces appels à la manifestation avec sérénité.
"Le Maroc est un pays qui s'est engagé depuis longtemps dans un processus irréversible de démocratie et d'ouverture de l'espace des libertés. Que les citoyens puissent s'exprimer librement, cela ne nous dérange aucunement tant que cela se déroule dans le plein respect des constantes et des intérêts suprêmes et vitaux de notre pays. Nous n'avons aucune raison de considérer qu'il puisse en être autrement", déclare-t-il.
"Nous sommes habitués au Maroc à nous exprimer et à manifester. Nous avons beaucoup avancé dans le processus démocratique", renchérit Lahcen Daoudi, membre du Parti pour la justice et le développement (PJD).
Ce député admet par ailleurs que "il existe un sentiment de compassion avec la Tunisie et l'Egypte qui peut amplifier chez certains Marocains le degré de leurs problèmes, plus que dans la réalité".
"Il faut éviter l'impression que le Maroc ne bouge pas ou recule, car ce n'est pas la réalité", dit-il à Magharebia, tout en appelant à l'accélération des réformes.
Pour sa part, la députée du Mouvement populaire Fatima Moustaghfir explique qu'il convient de rester vigilant, parce que l'effet de contagion pourrait s'étendre, notamment à cette époque de communication sur Facebook. Tout en reconnaissant que le Maroc connaît des problèmes en tant que nation en développement, elle affirme que le Royaume a bénéficié d'une grande liberté d'expression ces dernières années, ce qui le différencie des autres pays arabes.
Par Siham Ali pour Magharebia à Rabat – 07/02/11
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