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La contestation se propage

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  • La contestation se propage

    Désormais, du Golfe jusqu’aux côtes atlantiques, rien ne sera plus jamais comme avant. Le vent du changement a soufflé fortement, secouant les citadelles des dictateurs et des monarques. Le monde arabe est en ébullition.


    Longtemps soumis à des régimes despotiques corrompus, les peuples arabes se soulèvent en masse pour rompre le silence et briser les murs de la terreur.
    Le vent de la démocratie souffle en Arabie, annonçant le crépuscule des dictateurs. Après la Tunisie et l’Egypte, le cercle de la contestation des régimes s’élargitn gagnant la Jordanie, l’Arabie Saoudite, Bahreïn, la Libye, le Maroc, la Syrie et bien évidement l’Algérie. Aucun peuple arabe ne souhaite rester en marge de cette nouvelle page d’histoire qui s’écrit dans cette région du monde. Pour le sociologue Zoubir Arous, «le monde arabe vit des moments historiques semblables à la période des années cinquante» où les peuples se sont soulevés contre l’empire colonial.

    Ainsi, au bout d’un mois de lutte sans relâche, les Tunisiens ont réussi à chasser Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir après 23 ans de règne sans partage. Longtemps redouté pour sa cruauté, le régime de Carthage s’est écroulé tel un château de cartes. Un régime qui s’est avéré finalement faible et impuissant face à la détermination d’un peuple assoiffé de liberté. Le mythe selon lequel les pouvoirs arabes sont ébranlables que par des forces étrangères a volé en éclats. Les Carthaginois ont donné ainsi le la. C’est le déclic. A peine Ben Ali a-t-il trouvé une «terre d’asile», que le peuple égyptien reprend le flambeau de la lutte contre le «pharaon» du Caire. La contagion démocratique a gagné le pays du Nil. Les Egyptiens se sont soulevés tel un tsunami contre un Moubarak au pouvoir depuis 30 ans. Ils réclament à gorge déployée le départ de celui qui régente le pays d’une main de fer. Depuis le 25 janvier, la place Tahrir cristallise le rejet d’un régime despotique.

    La torture systématique, l’état d’urgence, la corruption qui sont les principaux traits du régime Moubarak ont cédé face à la soif de liberté et de démocratie. Si le raïs s’accroche encore au pouvoir d’un autre âge, le pays a basculé définitivement dans le camp de la démocratie. Il est sûr que si Hosni Moubarak et son régime – épicentre de la stratégie américaine dans la région – venaient à chuter, c’est sans doute toute la carte géopolitique du monde arabe qui changerait complètement. D’où justement «l’affolement» de l’Administration américaine et ses «manœuvres» en coulisses pour «aider» à la mise en place d’un nouveau régime non hostile à Israël et aux intérêts occidentaux. Mais c’est sans compter sur les millions d’Egyptiens qui, dans leur «révolution de dignité», rejettent en filigrane l’alignement sur la politique américano-israélienne. Ainsi, la chute de Hosni Moubarak pourrait provoquer l’effet domino tant souhaité par les peuples arabes. Et plus la mobilisation dure en Egypte, plus cela donne de l’appétit et du courage aux autres peuples de la région.
    La vague de colère a remporté déjà une première bataille en Jordanie où les manifestants ont contraint le roi Abdallah à limoger son gouvernement et à prendre des mesures urgentes pour absorber la colère de la rue de plus en plus exigeante. Au sud de l’Arabie, au Yémen, Ali Abdallah Saleh, l’éternel président depuis 1978 (Yémen du nord jusqu’en 1990 puis du Yémen unifié jusqu’à présent) voit son pouvoir largement contesté. Début février, des dizaines de milliers de manifestants défilaient dans les rues de Sanaâ pour réclamer son départ. Pressé par une semaine de protestation, il a renoncé à briguer un troisième mandat tout en faisant certaines concessions à l’opposition. Les autres régimes de la région sont du coup gagné par la panique de voir leur pouvoir s’écrouler, tandis que les peuples, eux, s’engouffrent dans cette brèche démocratique pour forcer le destin. Des foyers de lutte pour un changement démocratique se créent partout. Des groupes de jeunes et d’intellectuels investissent l’espace politique pour contraindre les régimes à les écouter.

    Même les monarchies les plus riches d’Arabie ne sont pas à l’abri de ce «mistral» de la liberté. Les familles régnantes en Arabie Saoudite, au Bahreïn, au Koweït, aux Emirats arabes unis doivent dorénavant compter avec les aspirations des peuples à la démocratie et à la justice sociale. L’argument de la menace islamiste qu’agitent les régimes arabes pour se maintenir au pouvoir et s’assurer «la protection» de l’Occident est battue en brèche. Car les rues arabes rêvent de démocratie et de liberté et le font savoir de manière moderne et civilisée.
    En somme, le monde arabe que les régimes et l’Occident ont voulu enfermer dans le gouffre du sous-développement politique et économique, ses peuples lui ouvrent une autre perspective historique. L’installer sur l’orbite de la démocratie et du progrès.


    Hacen Ouali

    ELWatan
    Rebbi yerrahmek ya djamel.
    "Tu es, donc je suis"
    Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

  • #2
    Bonjour

    Ainsi, au bout d’un mois de lutte sans relâche, les Tunisiens ont réussi à chasser Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir après 23 ans de règne sans partage. Longtemps redouté pour sa cruauté, le régime de Carthage s’est écroulé tel un château de cartes. Un régime qui s’est avéré finalement faible et impuissant face à la détermination d’un peuple assoiffé de liberté. Le mythe selon lequel les pouvoirs arabes sont ébranlables que par des forces étrangères a volé en éclats. Les Carthaginois ont donné ainsi le la. C’est le déclic. A peine Ben Ali a-t-il trouvé une «terre d’asile», que le peuple égyptien reprend le flambeau de la lutte contre le «pharaon» du Caire. La contagion démocratique a gagné le pays du Nil. Les Egyptiens se sont soulevés tel un tsunami contre un Moubarak au pouvoir depuis 30 ans. Ils réclament à gorge déployée le départ de celui qui régente le pays d’une main de fer. Depuis le 25 janvier, la place Tahrir cristallise le rejet d’un régime despotique.
    Que faut-il donc retenir ?

    Qu'un état fort c'est celui qui écoute et entend la parole et la volonté du peuple.

    Le seul et vrai garant de la stabilité c'est le peuple, c'est lui seul qui doit être la source de légitimité.

    Des institutions légitimées par le peuple seront fortes, durables et justes parce que ce même peuple est le seul vrai protecteur et défenseur des ces institutions.
    Rebbi yerrahmek ya djamel.
    "Tu es, donc je suis"
    Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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