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Algérie: derniers préparatifs pour la grande marche de samedi

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    Algérie: derniers préparatifs pour la grande marche de samedi



    Les appels de l’opposition à manifester samedi prochain dans plusieurs villes d’Algérie pour “changer le système” se multiplient, mais les autorités n’entendent pas se laisser déborder, surtout à Alger où toute marche a été interdite.
    Ces appels sont canalisés par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), forte de partis d’opposition, de la société civile et de syndicats non officiels. Née le 21 janvier dans la foulée des émeutes qui ont fait 5 morts, plus de 800 blessés, elle mobilise autour de son mot d’ordre: “changer le système” face au “vide politique” qui menace la société algérienne “d’éclatement”.
    La CNCD a largement été “encouragée” dans sa “démarche pacifique” pour la démocratisation par les révolutions de Tunisie et d’Egypte, affirme l’un de ses fondateurs, l’écrivain-universitaire Fodil Boumala.
    “Marchons ensemble le samedi 12″, “Nous voulons une seconde indépendance”, “Nous sommes la génération de la rupture”, clament des leaders d’opinion sur une vidéo mise en ligne par le quotidien libéral El Watan.
    Tout comme pour la Tunisie, une bonne partie des échanges se passe sur Facebook et les textos vont bon train: “Main dans la main le 12 février, manifestation pacifique, envoyez à tous les Algériens”, lit-on en arabe sur l’un d’eux.
    “Une quinzaine de manifestations sont aussi prévues ce jour-là en +EuroAmérique+, dont une dizaine en France”, selon M. Boumala.
    “Le peuple peut enfin récupérer son destin”, affirme Said Sadi, chef du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD), dont la marche du 22 janvier avait été empêchée par des milliers de membres des forces de l’ordre qui avaient quadrillé Alger.
    Face au mouvement, le pouvoir aiguise son dispositif sécuritaire. Ainsi, le très sérieux quotidien arabophone El Khabar affiche “30.000 policiers pour la capitale samedi” et dans les villes qui manifesteront. Parmi elles, sur la côte est, Boumerdes, Bejaïa, puis, au sud-est d’Alger Tizi Ouzou, principale ville de Kabylie, à l’ouest, Tipaza, notamment.
    Dans l’ouest, les manifestants d’Oran, à 430 km d’Alger, n’ont pas eu l’autorisation de marcher. Mais la CNCD maintient son mot d’ordre et le quotidien Liberté, dans un éditorial acide, ironise jeudi: “Lorsque le président (Abdelaziz) Bouteflika affirme que les marches sont autorisées partout, sauf à Alger, le wali d’Oran lui répond par une interdiction de la marche prévue dans cette ville”.
    Le journal faisait référence au conseil des ministres du 3 février, présidé selon un communiqué, par M. Bouteflika qui avait pressé ses compatriotes de ne pas marcher à Alger où c’est interdit depuis 2001 mais de le faire librement ailleurs. Il a aussi fait des promesses pour calmer la grogne: levée de l’état d’urgence, en vigueur depuis 19 ans et réclamée par la CNCD, crédits pour des logements, mesures contre la vie chère et pour l’emploi des jeunes, dont plus de 20% sont chômeurs, ou lutte accrue contre la corruption.
    Les pro-gouvernement ont entendu le message. Parmi eux, les syndicats officiels qui ne descendront pas dans la rue. Et même le parti d’opposition historique FFS de Hocine Aït Ahmed s’est désolidarisé de la marche dès son annonce le 21 janvier.
    Outre les émeutes de janvier, le pays vit au rythme de grèves perlées depuis des semaines, dans les lycées contre la lourdeur des programmes, les universités contre les programmes inadaptés, les conditions de travail et les salaires bas: depuis deux jours les 100.000 personnels du paramédical sont en grève illimitée.
    A Alger, samedi, le départ est fixé à 11h00 (10h00 GMT) Place du 1er mai (baptisée Place de la Concorde) et le point d’arrivée est la Place des Martyrs, aux pieds de la Casbah et à l’entrée de Bab el Oued, théâtre traditionnel de la révolte.
    AFP
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