Des militants du Sahara occidental pris
à partie au Forum social par des sbires du roi.
Envoyée spéciale. Inimaginable confrontation, dans un forum dédié à l’émancipation des peuples. Depuis le début du Forum social mondial à Dakar, des nervis liés au gouvernement marocain multiplient les agressions physiques et verbales visant la cinquantaine de participants sahraouis venus témoigner de leurs luttes sociales et de leur combat pour l’indépendance. Dès dimanche, lors de la marche d’ouverture, les marcheurs sahraouis ont été violemment pris à partie et bousculés. Le lendemain, deux cents membres de la délégation marocaine, qui en compte plus de sept cents en partie grâce aux largesses des autorités de Rabat, ont empêché la tenue d’un débat consacré au thème « Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique ». Mardi, même scénario. Des agitateurs ont tenté d’étouffer l’expression des organisations féminines sahraouies. Dans un communiqué distribué aux participants, un « conseil national des Marocains du Sénégal » fustige « les séparatistes » et s’en prend à l’eurodéputé espagnol Willy Meyer (Gauche unitaire européenne), très engagé dans la solidarité avec le peuple sahraoui. « À la différence des participants liés aux associations marocaines de défense des droits de l’homme, avec lesquels nous travaillons, ces gens n’ont rien à voir avec l’altermondialisme », se désole Bachir Moutik, de l’Association des familles de prisonniers et disparus sahraouis. Choquantes sur la forme, ces méthodes contredisent, sur le fond, la charte de Porto Alegre qui pose, parmi les principes du FSM, celui de la « souveraineté des peuples ».
R. M.
Envoyée spéciale. Inimaginable confrontation, dans un forum dédié à l’émancipation des peuples. Depuis le début du Forum social mondial à Dakar, des nervis liés au gouvernement marocain multiplient les agressions physiques et verbales visant la cinquantaine de participants sahraouis venus témoigner de leurs luttes sociales et de leur combat pour l’indépendance. Dès dimanche, lors de la marche d’ouverture, les marcheurs sahraouis ont été violemment pris à partie et bousculés. Le lendemain, deux cents membres de la délégation marocaine, qui en compte plus de sept cents en partie grâce aux largesses des autorités de Rabat, ont empêché la tenue d’un débat consacré au thème « Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique ». Mardi, même scénario. Des agitateurs ont tenté d’étouffer l’expression des organisations féminines sahraouies. Dans un communiqué distribué aux participants, un « conseil national des Marocains du Sénégal » fustige « les séparatistes » et s’en prend à l’eurodéputé espagnol Willy Meyer (Gauche unitaire européenne), très engagé dans la solidarité avec le peuple sahraoui. « À la différence des participants liés aux associations marocaines de défense des droits de l’homme, avec lesquels nous travaillons, ces gens n’ont rien à voir avec l’altermondialisme », se désole Bachir Moutik, de l’Association des familles de prisonniers et disparus sahraouis. Choquantes sur la forme, ces méthodes contredisent, sur le fond, la charte de Porto Alegre qui pose, parmi les principes du FSM, celui de la « souveraineté des peuples ».
R. M.
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