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Maroc: On avance, on avance…

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  • Maroc: On avance, on avance…

    Avant on avait peur de Hassan II, aujourd’hui on a peur pour Mohammed VI : voilà en quoi nous avons évolué.

    Lisez bien ceci : le Maroc devrait servir de modèle, sur bien des plans, à la Tunisie de l’après-Ben Ali. Oui, oui. Nous avons en effet appris, de source proche du nouveau gouvernement tunisien, que l’expérience de l’IER (Instance équité et réconciliation, créée par Mohammed VI en 2004 pour éponger le passif des années de plomb hérité de son père) fait actuellement l’unanimité en Tunisie, désireuse de régler les comptes avec les dépassements de l’ère Ben Ali. Intéressant, non ? Le Maroc est également cité comme référence dans au moins deux questions : la gestion de l’islam politique (la méthode de la carotte et du bâton : “on” intègre les islamistes dans le jeu politique, on les associe, on les implique, mais le tout progressivement, en les surveillant de près, en les tenant en respect) et la cooptation des nouvelles élites technocrates, généralement formées en Europe et aux Etats-Unis, dans la gestion des affaires publiques.

    Donc la nouvelle Tunisie, celle de l’après – dictature, celle de la démocratie serait-on tenté de dire, a choisi de s’inspirer du Maroc pour régler des questions particulièrement sensibles. Si cette Tunisie-là se tourne vers le Maroc, c’est que celui-ci n’est pas si nul et que certains de ses choix sont intéressants, même quand ils ne font pas l’unanimité parmi les Marocains.

    Non, franchement, on avance, pas aussi vite ni aussi bien qu’on le souhaiterait, mais on avance quand même. On évolue. On tremble mais on avance. On marche sur des œufs mais, au moins, on marche dans la bonne direction. Il est clair que l’on veut plus, que l’on mérite mieux, que l’on pense être prêts, et notre devoir est de le rappeler constamment. Mais notre devoir nous impose, aussi, de rappeler que tout n’est pas si noir, ni si nul. Etant donné la confusion qui règne en ce moment, ce rappel peut être utile.

    Un chef de parti nous a dit très clairement : “Avant on avait peur de Hassan II, aujourd’hui on a peur pour Mohammed VI”. Comment le contredire ? Comment ne pas voir que ce virage, ce glissement de la peur est important ?

    La peur nous habite encore et toujours, mais cette peur a changé d’objet, de mobile, de sens. Ce n’est plus la même peur et, pour tout vous dire, nous ne sommes plus les mêmes face à cette peur. Nous avons grandi, nous nous sommes affranchis d’un certain nombre de dogmes et nous voyons bien que cette peur nouvelle est plus humaine, plus “moderne”, c’est une peur acceptable parce que plus en rapport avec notre époque, avec ce que nous sommes. En gros, c’est une peur dont on n’a pas honte. C’est même une peur positive, qui peut nous transcender et nous inciter à aller de l’avant. Ce sentiment nous amène, comme le dit Omar Balafrej dans l’interrogatoire de la semaine (p.6), à refuser le statut de “sujets” et à réclamer celui de “citoyens”. Nous sommes citoyens dans les faits, autant l’être sur le papier, dans la Constitution, vis-à-vis de l’administration et de toutes les représentations du pouvoir. Nous le réclamons, nous l’obtiendrons et, en attendant, nous ne nous aveuglerons pas.

    Les Tunisiens ont chassé Ben Ali et, à l’instant où ces lignes sont écrites, les Egyptiens étaient à deux doigts de déboulonner Moubarak. Tunisiens et Egyptiens avaient ceci de commun : ils ont d’abord mené la révolution contre leurs présidents. Le Maroc a la chance d’être différent : c’est un pays qui a besoin d’une correction, pas d’une reconstruction. Ce n’est pas un pays à refaire mais à mieux faire. En une phrase comme en mille, le Maroc n’a pas besoin de mener la révolution contre son roi mais avec lui. La bande-annonce est bonne, on n’a surtout pas envie de la changer, maintenant on attend que le film soit bon aussi... et on pense qu’il peut l’être, effectivement. Goûtez toute la différence.

    A TelQuel, nous avons longtemps hésité sur le choix de la “couv” de la semaine. Voyons : s’agit-il de privilégier l’Egypte parce que le raïs s’y accroche contre tout bon sens ? Ou le Maroc parce que la fièvre patriotique qui y pousse mérite d’être froidement analysée ? Nous avons tranché en coupant la poire en deux : une place pour l’Egypte parce que c’est l’actualité, et une (plus grande) place pour le Maroc parce que c’est notre pays et que l’on n’a pas fini de le décrypter.

    Telquel

  • #2
    On voit le virage opere par tel que depuis la mise hors circuit de benchemsi
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      C'est percutant De la part de TelQuel !

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      • #4
        Un chef de parti nous a dit très clairement : “Avant on avait peur de Hassan II,aujourd’hui on a peur pour Mohammed VI”. Comment le contredire ? Comment ne pas voir que ce virage, ce glissement de la peur est important ?
        Le langage de Telquel par antiphrase ( il dévie sa signification dans le sens de la réalité )
        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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        • #5
          Envoyé par SOLAS
          On voit le virage opere par tel que depuis la mise hors circuit de benchemsi
          Benchemsi a été mis en minorité par la rédaction
          Dernière modification par arazigh, 11 février 2011, 23h15.

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          • #6
            Envoyé par houari
            Le langage de Telquel par antiphrase ( il dévie sa signification dans le sens de la réalité )
            Le style houari : toujours aussi obscur

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            • #7
              Maroc: On avance, on avance…
              J'espère que tu ne vas pas oublier d'ouvrir un topic quand tu arriveras. On le fêtera ensemble

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              • #8
                Solas tu insulte maintenant l'intelligence des gens.
                @desert-rose
                Relit ci-dessous la vraie insulte au peuple marocain ?
                TelQuel veut vous rendre votre dignité !
                Ce sentiment nous amène, comme le dit Omar Balafrej dans l’interrogatoire de la semaine (p.6), à refuser le statut de “sujets” et à réclamer celui de “citoyens”.
                @arazigh
                ça manque pas des incultes pour comprendre TelQuel ?

                ALORS lit la citation d en haut , elle est trés clair et net ( sujet /citoyen )
                A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                • #9
                  ha ha ha galek le départ de Benchemis était volentaire

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                  • #10
                    ça manque pas des incultes pour comprendre TelQuel ?
                    Encore plus obscur !

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                    • #11
                      ha ha ha galek le départ de Benchemis était volentaire
                      Il n'était pas volontaire ! Relis.

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                      • #12
                        @arazigh

                        @arazigh
                        Au lieu de focaliser sur houari allez montre tes capacité d intellect ?ça montre le degrés d analphabetiste au royaume enchanté , c est pour ça que tu n avais jamais compris le "" sujet "" ..Allah Ghallab 3ALIK

                        Alors admire Telquel qui veut te rendre ta dignité pour ne plus être u sujet d un roitelet ?

                        « Ce sentiment nous amène, comme le dit Omar Balafrej dans l’interrogatoire de la semaine (p.6), à refuser le statut de sujets” et à réclamer celui de “citoyens”. Nous le réclamons, ….*nous l’obtiendrons et, en attendant, nous ne nous aveuglerons pas. »
                        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                        • #13
                          Raconte ton blabla et ta MIMI6 pour les tiens.

                          Ils connaissent très bien MOMO 6 le sacré et ses sujets …?
                          A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                          • #14
                            houari

                            en lisant ce texte, tu as eu comme une douche froide.........

                            tu esperais la pagaille au maroc, comme celle qui detruit ton bled.....

                            mais tu as eu droit à ces phrases:


                            Avant on avait peur de Hassan II, aujourd’hui on a peur pour Mohammed VI : voilà en quoi nous avons évolué.

                            Lisez bien ceci : le Maroc devrait servir de modèle, sur bien des plans, à la Tunisie de l’après-Ben Ali. Oui, oui. Nous avons en effet appris, de source proche du nouveau gouvernement tunisien, que l’expérience de l’IER (Instance équité et réconciliation, créée par Mohammed VI en 2004 pour éponger le passif des années de plomb hérité de son père) fait actuellement l’unanimité en Tunisie, désireuse de régler les comptes avec les dépassements de l’ère Ben Ali. Intéressant, non ? Le Maroc est également cité comme référence dans au moins deux questions : la gestion de l’islam politique (la méthode de la carotte et du bâton : “on” intègre les islamistes dans le jeu politique, on les associe, on les implique, mais le tout progressivement, en les surveillant de près, en les tenant en respect) et la cooptation des nouvelles élites technocrates, généralement formées en Europe et aux Etats-Unis, dans la gestion des affaires publiques.

                            Donc la nouvelle Tunisie, celle de l’après – dictature, celle de la démocratie serait-on tenté de dire, a choisi de s’inspirer du Maroc pour régler des questions particulièrement sensibles. Si cette Tunisie-là se tourne vers le Maroc, c’est que celui-ci n’est pas si nul et que certains de ses choix sont intéressants, même quand ils ne font pas l’unanimité parmi les Marocains.

                            Non, franchement, on avance, pas aussi vite ni aussi bien qu’on le souhaiterait, mais on avance quand même. On évolue. On tremble mais on avance. On marche sur des œufs mais, au moins, on marche dans la bonne direction. Il est clair que l’on veut plus, que l’on mérite mieux, que l’on pense être prêts, et notre devoir est de le rappeler constamment. Mais notre devoir nous impose, aussi, de rappeler que tout n’est pas si noir, ni si nul. Etant donné la confusion qui règne en ce moment, ce rappel peut être utile.

                            Un chef de parti nous a dit très clairement : “Avant on avait peur de Hassan II, aujourd’hui on a peur pour Mohammed VI”. Comment le contredire ? Comment ne pas voir que ce virage, ce glissement de la peur est important ?

                            La peur nous habite encore et toujours, mais cette peur a changé d’objet, de mobile, de sens. Ce n’est plus la même peur et, pour tout vous dire, nous ne sommes plus les mêmes face à cette peur. Nous avons grandi, nous nous sommes affranchis d’un certain nombre de dogmes et nous voyons bien que cette peur nouvelle est plus humaine, plus “moderne”, c’est une peur acceptable parce que plus en rapport avec notre époque, avec ce que nous sommes. En gros, c’est une peur dont on n’a pas honte. C’est même une peur positive, qui peut nous transcender et nous inciter à aller de l’avant. Ce sentiment nous amène, comme le dit Omar Balafrej dans l’interrogatoire de la semaine (p.6), à refuser le statut de “sujets” et à réclamer celui de “citoyens”. Nous sommes citoyens dans les faits, autant l’être sur le papier, dans la Constitution, vis-à-vis de l’administration et de toutes les représentations du pouvoir. Nous le réclamons, nous l’obtiendrons et, en attendant, nous ne nous aveuglerons pas.

                            Les Tunisiens ont chassé Ben Ali et, à l’instant où ces lignes sont écrites, les Egyptiens étaient à deux doigts de déboulonner Moubarak. Tunisiens et Egyptiens avaient ceci de commun : ils ont d’abord mené la révolution contre leurs présidents. Le Maroc a la chance d’être différent : c’est un pays qui a besoin d’une correction, pas d’une reconstruction. Ce n’est pas un pays à refaire mais à mieux faire. En une phrase comme en mille, le Maroc n’a pas besoin de mener la révolution contre son roi mais avec lui. La bande-annonce est bonne, on n’a surtout pas envie de la changer, maintenant on attend que le film soit bon aussi... et on pense qu’il peut l’être, effectivement. Goûtez toute la différence.

                            Telquel

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                            • #15
                              salmane bonne article surtout ce passage

                              à refuser le statut de “sujets” et à réclamer celui de “citoyens”. Nous sommes citoyens dans les faits, autant l’être sur le papier, dans la Constitution, vis-à-vis de l’administration et de toutes les représentations du pouvoir. Nous le réclamons, nous l’obtiendrons et, en attendant, nous ne nous aveuglerons pas.

                              franchement ces ce je penser y a des coutumes qui doivent disparaître au Maroc comme sujet du Maroc , ou embrasser la mains ,ou le roi et sacrée non désolé aucun homme et sacrée seul Allah et sacrée , seul ces envoyer sont sacrée , le roi ces un homme comme nous . le roi doit préparer les politiciens a prendre le relais

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