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Changement, désirs ou impératifs pour quel avenir?

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  • Changement, désirs ou impératifs pour quel avenir?

    Bonsoir,

    Il me semble intéressant, au vu de l'espace de liberté disponible sur ce forum, au vu des différents avis et protagonistes dont les interventions sont aussi riches que diverses, de voir si certaines idées fédératrices peuvent émerger pour construire un avenir meilleur pour les algériens. La liberté étant le corollaire de la démocratie, autant que cet espace de liberté permette l’émergence d'une vraie démocratie, celle où les idées se confrontent pour faire émerger les plus consensuelles, mais aussi les plus clairvoyantes pour l'avenir.

    C'est quoi la démocratie si nous ne sommes pas capables de discuter, de dialoguer, de partager des idées et des projets. Pourquoi pas donc initier, ici comme ailleurs, chacun avec ses aspirations, ses expériences, ses idées et valeurs, que chacun apporte sa modeste contribution à ce projet de démocratie que nous souhaitons tous ardemment, mais qui nécessite aussi une vraie culture du dialogue et de la discussion.

    J'espère que le dialogue pourra être aussi riche qu'instructif pour nous tous. Il y a des sujets aussi vastes que diverses important pour l'avenir des algériens, je propose de commencer par exemple par : Le rôle d'un état moderne au 21ième siècle, quels sont ses devoirs et prérogatives régaliennes, quel rôle devrait il avoir dans la sphère politique, économique, sociale, culturelle... Qu'attendons nous réellement de l'état....

    A nos claviers
    Dernière modification par ott, 12 février 2011, 01h30.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Il semble que nous soyons plus enclin à crier notre désespoir qu'a une quelconque vie démocratique. Je crains que le chemin vers une vraie démocratie soit encore loin. Il y a qu'à voir qui se réclame de la démocratie dans notre paysage politique, et quelle réelle pratique démocratique ils s'imposent à eux même, à l'image du RCD et autres...

    Cette journée est peut être spéciale, pour certains, il s'agit plus d'une journée d'action que d'une journée de réflexion. Essayons d'être optimistes pour l'avenir...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #3
      Le sujet est peut trop vaste pour être pertinent. Je tente une relance du débat sur l'avenir que l'on veut ensemble en Algérie. Le chômage des jeune, mal endémique. Que devrions nous attendre de l'état pour le réduire et qu'elle mesures immédiates doit il prendre? Quel rôle veut on donne à des organisme à l'image de l'ANSEJ?
      Othmane BENZAGHOU

      Commentaire


      • #4
        Qu'attendons nous réellement de l'état....
        ... Algérien ? Beaucoup trop à mon sens !
        Le chômage des jeune, mal endémique. Que devrions nous attendre de l'état pour le réduire et qu'elle mesures immédiates doit il prendre?
        Le chômage des jeunes est un problème qui touche la majorité des pays. Indépendamment de leur niveau de développement. Il ne serait pas inintéressant de rappeler qu'en 2010, ce taux de chômage était de :
        • 20 % en moyenne en Europe,
        • 25 % en France,
        • 26 % en Italie,
        • 39 % en Espagne,
        • mais 20 % au Royaume-Uni et 10 % en Allemagne.

        Ceci étant précisé, il serait judicieux de "passer" à la loupe la population des jeunes chômeurs. La spécificité des diplômés chômeurs n'est pas celle des jeunes ayant fréquenté les centres de formation professionnelle et encore moins celle des jeunes sans qualification.

        Le gouvernement a initié des actions et mis en place plusieurs dispositifs en direction des jeunes chômeurs sans atteindre les objectifs assignés.

        A côté du dispositif de l'ANSEJ, les micro-crédits, un autre dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) englobe :

        • le CID (contrat d'insertion des diplômés),
        • le CIP (contrat d'insertion professionnelle) et
        • le CFI (contrat de formation insertion).

        L'état algérien devrait particulièrement mettre l'accent sur un secteur qui non seulement est pourvoyeur d'emploi mais sur lequel l'Algérie accuse un certain retard : Le secteur de la PMI/PME.

        Pour être aux normes, l'Algérie devrait créer au moins un million de petites et moyennes entreprises pour étoffer le secteur industriel. C'est au moins 3 millions d'emplois qui seront créer.

        Il est de la mission de l'état de définir une stratégie pour ce secteur, accorder toutes les facilitations, instruire les banques publiques pour en faire une priorité, dégager le foncier indispensable ...

        Commentaire


        • #5
          A côté du dispositif de l'ANSEJ, les micro-crédits, un autre dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) englobe :


          le CID (contrat d'insertion des diplômés),
          le CIP (contrat d'insertion professionnelle) et
          le CFI (contrat de formation insertion).
          Ma nièce, licenciée, est dans ce CID: 6000 DA /mois...( 60 Euros/mois)

          Les CIP et CFI, c'est pire encore.
          A se demander si ces mesurettes n'ont pas été introduites pour faire taux de chômage plus beau...

          20 % en moyenne en Europe,
          25 % en France,
          26 % en Italie,
          39 % en Espagne,
          mais 20 % au Royaume-Uni
          Ces chômeurs, je suppose comme ici au Québec, ont droit à des prestations d'Assurance =emploi ( jusqu'à 70% du dernier salaire )
          Financièrement donc, ca n'a rien à voir avec nos chômeurs.

          A la question pragmatique d'Ott, qu'est-ce qu'on doit faire ?

          Faire dégager les incompétents et les remplacer par d'autres gestionnaires plus aptes à créer de vrais emplois et à augmenter les salaires. Y a aucune raison que le SMIC d'une Algérie aussi riche, aussi pourvue en ressources financières, soit plus bas que celui d'un Maroc endetté, par exemple.

          Ceci dans le secteur de l'économie. Dans les autres secteurs, ce n'est guère plus reluisant.

          A se demander parfois si le gvt gouverne vraiment ou ne ne fait que chercher les bonnes façons de garder le pouvoir et spolier ce qui est possible par la corruption

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          • #6
            Bonsoir Jawzia et merci pour ce message très instructif.

            J'en conviens, les citoyens de tout les pays du monde, et les algériens en particulier, attendent énormément de leur état, c'est peut être aussi parce que l'état a voulu se mettre au centre de tout, avec les risques de bureaucratie et de corruption que cela engendre, mais aussi certainement, et on le vit pleinement, avec des attentes des citoyens qui parfois dépassent ce que l'état peut offrir.

            Je présume que tu mentionnes les chiffres concernant le chômage des jeunes, et ils sont criants d'une réelle difficulté de première insertion professionnelle.

            On a par le passé eu certains échanges quant au rôle de l'état dans l'économie, et notamment sur le rôle des investissement étranger dans cette guerre contre le chômage que chaque gouvernement devrait s'imposer. On n'a pas partagé les mêmes avis la dessus, car en ce qui me concerne, je considère que tout emploi est bon à prendre quand on observe la situation de l'emploi en Algérie, moyennant une régulation sectorielle.

            Le chômage est corrélé à l'activité économique et certains secteurs sont plus pourvoyeurs que d'autres en emplois. Les PME/PMI s'adressent à certaines catégories de la population qui partant d'un savoir faire, d'un marché, peuvent prétendre démarrer et faire prospérer une activité. Que fait l'état pour aider à la création de PME/PMI réellement et quelle sont les insuffisances des ce dispositifs?

            - Création d'entreprise : d'après plusieurs témoignages, les dispositifs administratifs de création d'entreprise restent extrêmement bureaucratiques, très loin des standard internationaux en la matière, et l'état à le devoir avec l'aide des chambres de commerce à faciliter les dispositifs. En moyenne, la création d'entreprise se fait en 48h dans des pays européens. Je ne connais pas le chiffre exacte, mais on devrait être autours de mois en Algérie.

            - Financement : malgré les quelques progrès, notamment insufflé par une concurrence internationale, le financement de projets par les établissements bancaires est limité. Les banques publiques croulent sous les liquidités et sont très frileux à prendre des risques sur des projets présentés ici et là. Une bonne partie de cette frilosité est expliquée par le statut publique des banques, qui ne gèrent plus des portefeuille de risque avec des profils de risques ciblés, mais se limitent à des projets à risques modérés, voir à des projets subventionnés par certains coup de mains bien placés. L'ouverture du système bancaire publique est nécessaire si l'ont veut avoir la croissance que nous devrions prétendre en Algérie. Au delà du crédit classique, le capital risque peut être un moyen pour les banques de participer à l’essor de projets plus risqués mais ayant de bonnes chances de réussir. L'état à le devoir de faciliter les dispositifs de financement, non par des mesures administratives, comme elle a trop l'habitude de procéder, mais en transformant les banque publiques en leur octroyant plus de fluidité et de liberté dans la gestion de leur portefeuilles. D'autre part, l'état a beaucoup misé sur le dispositifs de micro-crédit, à un niveau très remarquable quand on le compare aux pays en voie de développement. C'est notable et appréciable, et le dispositif qui coûte cher aux caisses de l'état, avec des succès appréciables en terme de remboursement des crédits et de pérennité de l'activité, pourrait être en core développé et un moyen pour l'état d'aider les jeunes à créer leur activité.

            Accès au foncier et création de zones d'activités : Il est à noter des déficits flagrants dans l'investissement des pouvoir publiques en terme de zone d'activité économiques, correctement pourvus de la viabilisation nécessaire, mais aussi d'accès aux autoroutes d'échange, logistiques, en télécommunication. Malgré certains projets dans les transports, beaucoup reste à faire. Cette gestion peut être décentralisée au niveau des régions pour faciliter le développement local et la aussi des pesanteurs et réflexes jacobins très ancrés dans l'état sont à observer. D'autres part, la création de quelques zones franches permettent à des investisseurs étranger de bénéficier des avantages compétitifs de l'Algérie face à ses concurrents. Ce sujet reste à la traîne.

            Dispositifs fiscaux : beaucoup de facilités fiscales sont accordées aux jeunes entreprises, ce qui est notable. Une modernisation des services des impôts, qui a été entamée, nécessite des efforts continues pour rendre l'impôt plus juste et mieux prélevé.

            Etat de droit : Le droit des affaires semble a ses balbutiements en Algérie, et la formation du personnel judiciaire capable d'assurer une connaissance des dossiers et une impartialité dans le traitement des affaires, où par essence, l'argent est abondant, reste très insuffisant et très mal contrôlé.

            Accès aux marchés publiques : beaucoup d'opacité entoure l'accès aux marchés publiques qu'il est nécessaire de moderniser pour toutes les dépenses publiques, et énormément de chemin reste à faire dans cette direction. Le suivi des projets et le paiement marque aussi certaines insuffisances notables, tant juridiques que bureaucratiques.

            Fluidité du droit du travail : Comme tu l'as souligné, plusieurs dispositifs ont été mis en place, plus ou moins bien perçus par les jeunes. LA nécessité de faciliter l'embauche des jeune par des allègements sociaux, tout en essayant de protéger le droit des jeunes salariés mérite toute l'attention des pouvoirs publiques.

            Voici quelques points qui me semblent intéressants à creuser pour améliorer la fluidité économique et l'emploi d'une manière générale et celui des jeunes en particulier.
            Dernière modification par ott, 14 février 2011, 22h42.
            Othmane BENZAGHOU

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            • #7
              Ma nièce, licenciée, est dans ce CID: 6000 DA /mois...( 60 Euros/mois)
              Cela fait un bail que tu n'as pas évoqué le sujet avec ta nièce. Parce que la rémunération est actuellement à 12.000 Da.
              A se demander si ces mesurettes n'ont pas été introduites pour faire taux de chômage plus beau...
              Personne n'y a été emmené sous la torture ! Peut être que beaucoup de jeunes préfèrent 8000 DA (ou 6000 pour ceux sans qualification) que demander le Masrouf à leur père !
              Faire dégager les incompétents et les remplacer par d'autres gestionnaires plus aptes à créer de vrais emplois et à augmenter les salaires.
              Au prochain "Mercato"

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              • #8
                j'ai une question simple :


                pensez vous que le régime actuel en vigueur depuis 50 ans càd depuis degaulle , kroutchev et kennedy est capable d'accompagner intellectuellement et politiquement cette vision économique
                et sociale ?

                merci de votre sincérité .
                ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                • #9
                  Ne pas mépriser ses adversaires politiques, qui contrairement à ce que tu affirmes, dispose de compétences plus ou moins marginalisées et happés par le poids du système. Les blocages politiques peuvent empêcher aux meilleur compétences de gérer les affaires publiques, mais il y a des régimes autoritaires, qui ont su mettre en avant les compétences. Loin de moi de dire que c'est le cas du notre, mais loin de moi de dire que c'est une certitude dans une démocratie, où certains sont plus enclins à promettre l'impossible, dans un populisme le plus absolu en ruinant l'avenir du pays et de ses enfants...
                  Othmane BENZAGHOU

                  Commentaire


                  • #10
                    Ne pas mépriser ses adversaires politiques, qui contrairement à ce que tu affirmes, dispose de compétences plus ou moins marginalisées et happés par le poids du système. Les blocages politiques peuvent empêcher aux meilleur compétences de gérer les affaires publiques, mais il y a des régimes autoritaires, qui ont su mettre en avant les compétences. Loin de moi de dire que c'est le cas du notre, mais loin de moi de dire que c'est une certitude dans une démocratie, où certains sont plus enclins à promettre l'impossible, dans un populisme le plus absolu en ruinant l'avenir du pays et de ses enfants...
                    ok donc à la lumiére de ce que tu as écris ..sont ils capables ou non?

                    ils ont eu 50 ans pour bâtir une algérie moderne ..doit on leur accorder 50 autres années ou penses tu qu'ils aient atteint le maximum de ce qu'ils pouvaient donner ?

                    la question est simple ..
                    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                    • #11
                      les années noir ? n'est ce pas une erreur politique de l'etat algérien ?

                      les années noirs ne sont ils pas une conséquence des errements politiques et economiques des annés 70 et 80 ?
                      Dernière modification par xenon, 14 février 2011, 23h10.
                      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                      • #12
                        Franchement, les maux que vit ce pays sont les mêmes que ceux des pays du bloc socialiste, la différence, c'est que depuis 92, l'Algérie a eu 10 ans de régression et de retard dans ses reformes par rapport aux anciens pays de l'est, et que politiquement, les choses ont manqué d'ouverture. Ce que je veux dire par là, que les insuffisances que tu dénonce sont aussi du aux choix idéologique de l'après indépendance que la TOTALITE du personnel politique de l'époque partageait. Certains différences politiques existaient, mais la quasi totalité des politiques versaient dans l'esprit révolutionnaire bolchevique...
                        Dernière modification par ott, 14 février 2011, 23h49.
                        Othmane BENZAGHOU

                        Commentaire


                        • #13
                          Franchement, les maux que vie ce pays sont les mêmes que ceux des pays du bloc socialiste, la différence, c'est que depuis 92, l'Algérie a eu 10 ans de régression et de retard dans ses reformes par rapport aux anciens pays de l'est, et que politiquement, les choses ont manqué d'ouverture. Ce que je veux dire par là, que les insuffisances que tu dénonce sont aussi du aux choix idéologique de l'après indépendance que la TOTALITE du personnel politique de l'époque partageait. Certains différences politiques existaient, mais la quasi totalité des politiques versaient dans l'esprit révolutionnaire bolchevique...
                          donc t'en conviens que malgré toute la bonne volonté qu'on puisse leur préter ( ce dont je doute personnellement) , ces gens dont le profil politique et économique a été forgé à l'époque d'un monde qui n'existe plus ( guerre froide, tiers monde, non alignée, socialisme..etc etc) est logiquement incapable d'étre à la hauteur des exigences économiques que vous avez spécifier plus haut !
                          c'est une question de structuration intellectuelle et idéologique .

                          la preuve : 500 milliards de dollars n'ont eu aucun effet sur la situation profonde du pays ..c'est pour dire le gachis ..

                          ps: ferhat abbas pour ne citer que celui là , n'a en aucun moment partager les errement bolcheviques de ben bella et cie
                          Dernière modification par xenon, 14 février 2011, 23h24.
                          ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                          On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                          • #14
                            Tout le personnel politique était socialiste, et il n'y a pas un pays socialiste à l'époque, qui n'ait pas adhéré au bloque socialiste. Le bolchevisme a été instauré par Boumedienne, n'en déplaise à ses partisans. Ben Bella, populiste, révolutionnaire, certainement, mais pas à la dimension de ce qui a suivi.

                            Mon humble avis, c'est que les pesanteurs politiques et économiques ont pris racine à une époque, mais qu'elle sont bien ancrées aujourd'hui, au divers niveaux de la société. Une réelle démocratisation semble impérative, mais la pratique démocratique est une culture qui nous est inconnue malheureusement, et à beaucoup de niveaux. Voir que les seuls représentant autorisés de l'opposition démocratiques sont gérés comme de vraie républiques bananières me laisse très perplexes sur les pratiques démocratiques...
                            Othmane BENZAGHOU

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                            • #15
                              ok je suis tout à fait d'accords avec toi

                              mais ce régime est il capable de se réformer de l'intérieur ? j'en doute

                              la fin du pétrole arrivant , dans ce monde globalisé et sans pitié l'Algérie survivra elle à ce régime ? j'e doute
                              ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                              On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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