Ahmadinejad a annoncé mardi soir que l'Iran avait rejoint les pays nucléaires et en annonçant ainsi l'enrichissement d'uranium ne fait que donner plus d'arguments à Bush qui parle de plus en plus d'aller attaquer l'Iran. Quel est donc le but d'Ahmadinejad pour aller ainsi aux devants des attentes de Bush?
Ce qui est désolant est que l'Iran etant signataire du traité de non prolifération a droit au nucléaire civil et qu'il n'est pas normal qu'on leur refuse celà, pour autant pourquoi provoquer au lieu de parlementer et d'argumenter?
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L'Iran a défié la communauté internationale en annonçant mardi avoir accompli un enrichissement substantiel d'uranium, contre la volonté du Conseil de sécurité des Nations unies qui lui a intimé de suspendre cette activité.
"L'Iran a rejoint les pays nucléaires", a déclaré le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad mardi soir.
Juste avant, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Gholamreza Aghazadeh, avait annoncé : "le 9 avril, nous avons réussi à enrichir de l'uranium à 3,5%".
L'enrichissement d'uranium est une étape cruciale de la filière nucléaire, car il permet de produire aussi bien du combustible pour alimenter une centrale que la charge fissile d'une bombe atomique.
Selon l'ex-président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani, l'expérience a été réalisée avec un assemblage de 164 centrifugeuses. Un nombre largement insuffisant pour produire l'uranium hautement enrichi, à hauteur de 90%, nécessaire à l'arme suprême.
Mais comme l'a souligné un diplomate étranger à Téhéran, "le véritable problème n'est pas celui du nombre de centrifugeuses, mais du savoir-faire".
Car si l'Iran a bien accompli un "saut technologique" en maîtrisant le fonctionnement d'une cascade de petite taille, "rien ne l'empêche de passer à un enrichissement à grande échelle", selon ce diplomate.
C'est pourquoi, sous la pression des Etats-Unis et de leurs alliés, le Conseil de sécurité des Nations unies a donné à l'Iran jusqu'au 28 avril pour suspendre toutes ses activités d'enrichissement, comme le lui avait demandé avant l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, est chargé de rendre compte au Conseil et à l'AIEA du respect par l'Iran de cette demande.
Il est attendu à Téhéran pour des entretiens jeudi avec les autorités iraniennes, mais l'annonce de l'enrichissement "coupe l'herbe sous le pied du directeur de l'Agence", selon un diplomate occidental.
"Il ne semble pas que les Iraniens soient désormais prêts à reculer", a estimé un diplomate asiatique dans la capitale iranienne.
Le président Ahmadinejad a renforcé cette impression en donnant l'ordre mardi "d'accélérer le travail pour produire du combustible pour les (futures) centrales nucléaires".
M. Aghazadeh a expliqué que le pas franchi par l'Iran "pave la voie (...) à l'enrichissement au niveau industriel et nous tenterons de créer, d'ici à la fin de l'année, un ensemble de 3.000 centrifugeuses".
Ces annonces ont entraîné une vague de réprobation mesurée de pays étrangers.
"L'Iran va dans la mauvaise direction", a jugé Washington, alors que Londres a parlé d'une annonce iranienne "pas très utile".
"Un pas de plus dans la mauvaise direction", a estimé Berlin, à l'unisson avec Paris, où le chef de la diplomatie Philippe Douste-Blazy a jugé "préoccupante" l'annonce de Téhéran.
Tout en appelant l'Iran à suspendre son programme nucléaire, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a rejeté toute "solution par la force" pour régler la crise.
En écho aux informations de presse américaines sur la possibilité d'une attaque des Etats-Unis contre les installations nucléaires, le chef d'Etat-major des forces armées, le général Hassan Firouzabadi a déclaré que "l'Occident ne peut rien faire".
"Cette science est maintenant nôtre, et nous sommes capables de construire des centaines d'usines de conversion et des milliers de centrifugeuses", a-t-il dit.
Même si le diplomate étranger a remarqué que "la porte reste ouverte" pour un recul de l'Iran jusqu'au 28 avril, un collègue occidental a considéré que Téhéran avait "franchi une nouvelle ligne rouge".
Dans ces conditions, "les membres du Conseil de sécurité devront étudier sérieusement quelle action, et notamment quelles sanctions, doivent maintenant être prises".
Par AP
Ce qui est désolant est que l'Iran etant signataire du traité de non prolifération a droit au nucléaire civil et qu'il n'est pas normal qu'on leur refuse celà, pour autant pourquoi provoquer au lieu de parlementer et d'argumenter?
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L'Iran a défié la communauté internationale en annonçant mardi avoir accompli un enrichissement substantiel d'uranium, contre la volonté du Conseil de sécurité des Nations unies qui lui a intimé de suspendre cette activité.
"L'Iran a rejoint les pays nucléaires", a déclaré le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad mardi soir.
Juste avant, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Gholamreza Aghazadeh, avait annoncé : "le 9 avril, nous avons réussi à enrichir de l'uranium à 3,5%".
L'enrichissement d'uranium est une étape cruciale de la filière nucléaire, car il permet de produire aussi bien du combustible pour alimenter une centrale que la charge fissile d'une bombe atomique.
Selon l'ex-président iranien Akbar Hachémi Rafsandjani, l'expérience a été réalisée avec un assemblage de 164 centrifugeuses. Un nombre largement insuffisant pour produire l'uranium hautement enrichi, à hauteur de 90%, nécessaire à l'arme suprême.
Mais comme l'a souligné un diplomate étranger à Téhéran, "le véritable problème n'est pas celui du nombre de centrifugeuses, mais du savoir-faire".
Car si l'Iran a bien accompli un "saut technologique" en maîtrisant le fonctionnement d'une cascade de petite taille, "rien ne l'empêche de passer à un enrichissement à grande échelle", selon ce diplomate.
C'est pourquoi, sous la pression des Etats-Unis et de leurs alliés, le Conseil de sécurité des Nations unies a donné à l'Iran jusqu'au 28 avril pour suspendre toutes ses activités d'enrichissement, comme le lui avait demandé avant l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, est chargé de rendre compte au Conseil et à l'AIEA du respect par l'Iran de cette demande.
Il est attendu à Téhéran pour des entretiens jeudi avec les autorités iraniennes, mais l'annonce de l'enrichissement "coupe l'herbe sous le pied du directeur de l'Agence", selon un diplomate occidental.
"Il ne semble pas que les Iraniens soient désormais prêts à reculer", a estimé un diplomate asiatique dans la capitale iranienne.
Le président Ahmadinejad a renforcé cette impression en donnant l'ordre mardi "d'accélérer le travail pour produire du combustible pour les (futures) centrales nucléaires".
M. Aghazadeh a expliqué que le pas franchi par l'Iran "pave la voie (...) à l'enrichissement au niveau industriel et nous tenterons de créer, d'ici à la fin de l'année, un ensemble de 3.000 centrifugeuses".
Ces annonces ont entraîné une vague de réprobation mesurée de pays étrangers.
"L'Iran va dans la mauvaise direction", a jugé Washington, alors que Londres a parlé d'une annonce iranienne "pas très utile".
"Un pas de plus dans la mauvaise direction", a estimé Berlin, à l'unisson avec Paris, où le chef de la diplomatie Philippe Douste-Blazy a jugé "préoccupante" l'annonce de Téhéran.
Tout en appelant l'Iran à suspendre son programme nucléaire, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a rejeté toute "solution par la force" pour régler la crise.
En écho aux informations de presse américaines sur la possibilité d'une attaque des Etats-Unis contre les installations nucléaires, le chef d'Etat-major des forces armées, le général Hassan Firouzabadi a déclaré que "l'Occident ne peut rien faire".
"Cette science est maintenant nôtre, et nous sommes capables de construire des centaines d'usines de conversion et des milliers de centrifugeuses", a-t-il dit.
Même si le diplomate étranger a remarqué que "la porte reste ouverte" pour un recul de l'Iran jusqu'au 28 avril, un collègue occidental a considéré que Téhéran avait "franchi une nouvelle ligne rouge".
Dans ces conditions, "les membres du Conseil de sécurité devront étudier sérieusement quelle action, et notamment quelles sanctions, doivent maintenant être prises".
Par AP
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