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Un millier d'immigrants tunisiens débarquent en Italie

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  • Un millier d'immigrants tunisiens débarquent en Italie

    Les clandestins tunisiens sont de plus en plus nombreux à fuir leur pays vers l'Italie, via l'île de Lampedusa, tandis que la communauté internationale s’active pour la transition vers la démocratie en Tunisie.

    Un mois après la chute du régime de Ben Ali en Tunisie, l'Italie doit faire face à un flux massif de migrants clandestins. Un millier d'immigrants tunisiens sont arrivés illégalement dans la nuit de samedi à dimanche 13 février sur l'île italienne de Lampedusa. Parallèlement, la communauté internationale intensifie les visites à Tunis pour favoriser une transition dans la douceur.

    A Lampedusa, une île italienne située en mer méditerranée, à mi-chemin entre la Tunisie et l'Italie, "depuis minuit, 977 personnes sont arrivés", rapporte le commandant du port Antonio Morana, alors que que deux autres embarcations se rapprochaient de la petite île. "La situation est difficile", a reconnu le commandant Antonio Morana, "les débarquements se poursuivent à un rythme incessant". La mer calme et le beau temps favorisent ces départ depuis la Tunisie d'embarcations chargées d'immigrés clandestins. Samedi, douze personnes ont fait naufrage au large de Zarzis, faisant un mort et un disparu, selon l'agence tunisienne TAP.

    "L'état d'urgence humanitaire ne suffit plus"
    Vendredi, l'Italie a demandé l'aide de l'Union européenne et "le déploiement immédiat d'une mission Frontex d'interceptation et de patrouille au large des côtes de Tunisie pour le contrôle des flux", mettant en garde contre le risque d'une "crise humanitaire". Le lendemain, le gouvernement italien a proclamé l'état d'urgence humanitaire qui permet d'accélérer l'adoption des mesures pour lutter contre ce phénomène.
    "L'état d'urgence humanitaire ne suffit plus, nous devons mobiliser les pays de la Méditerranée qui ont des navires, des avions et des hélicoptères" pour contrôler la côte tunisienne, a jugé dans une interview au Corriere della Sera le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini.
    Franco Frattini a préconisé le "modèle Albanie" pour résoudre le problème, rappelant que dans les années 90 il est arrivé jusqu'à 15.000 réfugiés albanais en une semaine en Italie.
    "Nous avons résolu la crise en envoyant patrouiller nos navires dans les eaux albanaises. Le gouvernement de Tirana avait accepté notre aide et cela mis fin à la migration. Quand les trafiquants de clandestins voient des navires militaires à deux kilomètres de la côte, ils ne font pas partir leurs embarcations", a-t-il dit.
    Les clandestins tunisiens recevront de l'aide "mais ils ne peuvent pas rester sur le territoire italien", a souligné le chef de la diplomatie italienne, indiquant qu'ils seront rapatriés.
    En dépit d'un pont aérien mis en place par les autorités italiennes pour le rapatriement, ils restaient dimanche plus de 2.000 clandestins sur l'île, selon un estimation de la police, pratiquement tous Tunisiens.

    Le gouvernement tunisien sous pression politique et sociale

    "Le problème est que l'accord bilatéral que nous avons avec la Tunisie, qui permettait jusqu'à présent de gérer efficacement l'immigration illégale, n'est pas appliqué en raison de la crise", a expliqué le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni. En effet, cet exode intervient alors que le gouvernement tunisien de transition semble dépassé dans un pays en totale reconstruction après la chute du régime du président Zine El Abidine Ben Ali.
    Le gouvernement tunisien reste toujours sous forte pression politique et sociale. Les couches sociales les plus défavorisées se montrent de plus en plus impatientes, en particulier dans les provinces de l'intérieur. Sur le plan politique, le débat fait rage entre les tenants d'une normalisation rapide avec des élections présidentielle et législatives dans six mois et ceux qui mettent en garde contre une "confiscation" de la révolution, plaidant pour un report d'au moins un an.
    A Tunis, samedi, plusieurs centaines de magistrats et avocats ont manifesté devant le Palais de justice pour revendiquer leurs droits à l'indépendance. D'autres ont manifesté devant le Gouvernorat de Tunis pour réclamer des aides de toutes sortes, a rapporté TAP.
    La communauté internationale appelle à la vigilance


    La communauté internationale, qui officiellement soutient les autorités de transition, intensifie pour sa part les visites à Tunis promettant son soutien tout en appelant à la vigilance.
    Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a promis, samedi à Tunis, un "soutien concret" de l'Allemagne pour aider à la transition démocratique. Mais, a-t-il prévenu, "la Tunisie a entamé un mouvement de liberté et de libération, il est important qu'il ne soit pas seulement irréversible mais qu'il soit façonné d'une manière réussie".
    Son homologue britannique Willian Hague avait également insisté mardi pour que les élections se déroulent cette année de "manière libre, transparente et démocratique".
    Lundi ce sera le tour du chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton de venir dans la nouvelle Tunisie.
    Samedi, la France a levé ses restrictions de voyages vers des villes côtières tunisiennes et l'île de Djerba. L'Allemagne va aussi donner son feu-vert pour les zones balnéaires de la côte est, a dit Guido Westerwelle cité par la télévision tunisienne.
    Conscientes que la bonne marche de la transition dépend de la relance de l'activité économique, les autorités tunisiennes ont multiplié les appels à la communauté internationale pour un soutien à l'économie du pays. Le secteur touristique (6,5% du PIB, 350.000 emplois) en particulier a été plombé par ces semaines de chaos et de flou.

    (Nouvelobs.com avec AFP)

  • #2
    il veulent la démocratie européenne parce qu'ils ne savent pas quoi faire avec la nouvelle démocratie tunisienne...
    bientot des haragas algériens seront mélangés avec eux...la voie est libre sur les eaux territoriales tunisienne....
    lors de mon dernier voyage en algerie tout les jeunes ne cessaient de me répéter harga wla 3icha fhad lbed...

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    • #3
      en tunisie Ils fuient par anticipation la prochaine dictature qui se met en place, pendant qu'ils le peuvent encore.

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      • #4
        non non

        je pense tout simplement qu'en Tunisie il y a un stock de harraga a évacuer

        (du temps de benali) il y avait très peu de harraga tunisiens

        .
        .
        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
        Napoléon III

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