RAPPROCHEMENT ENTRE QUATRE GRANDES PLACES
CAPITALISATION BOURSIÈRE DE PLUS DE 25 MILLIARDS DE DOLLARS
DOUBLE SIÈGE À FRANCKFORT ET NEW YORK
Le mouvement de consolidation est aussi dicté par la rivalité croissante entre les opérateurs historiques pour séduire les entreprises candidates à la cotation et par l’apparition de nouveaux acteurs
C’est l’effervescence sur les places boursières internationales. Notamment après l’annonce de rapprochement entre quatre grandes places boursières mondiales: fusion pour Londres et Toronto, négociations avancées pour NYSE Euronext et Francfort. D’un côté, le groupe britannique London Stock Exchange et son nouveau partenaire canadien TMX (la Bourse de Toronto) ont conclu un accord de fusion pour régner ensemble sur l’extraction de ressources naturelles et la production d’énergie. De l’autre, le groupe transatlantique NYSE Euronext, qui chapeaute les places de Paris, Amsterdam, Bruxelles et New York notamment, et Deutsche Börse, qui pilote la place de Francfort, ont indiqué être en «négociations avancées». Leur rapprochement donnerait naissance à la première Bourse de la planète, particulièrement puissante sur les marchés de produits financiers dérivés. Ceci, avec une capitalisation boursière de plus de 25 milliards de dollars pour le nouvel ensemble, au coude-à-coude avec le Hong Kong Exchanges. Le nouveau groupe aurait un double siège, à Francfort et New York, et la fusion permettrait de dégager 300 millions d’euros annuels d’économies. Les actionnaires de Deutsche Börse seraient majoritaires, avec 59 à 60% des parts. La première Bourse mondiale serait présidée par Reto Francioni, l’actuel patron à Francfort, et dirigée par Duncan Niederauer à New York, tandis que le comité exécutif du groupe serait composé à parts égales de dirigeants des deux entreprises. De l’avis d’un analyste, les fusions entre plateformes d’échanges sont logiques du point de vue du chiffre d’affaires et des synergies dans les coûts, mais aussi du point de vue du positionnement stratégique. Dans l’Union européenne, le phénomène a été encouragé par une directive sur l’ouverture à la concurrence du marché des opérations boursières et la Bourse alternative Chi-X Europe est devenue en 2010 la deuxième du continent, après Londres. Mais la création de mastodontes boursiers pourrait se heurter à des obstacles. Le risque le plus flagrant, selon les analystes, est de savoir si les autorités européennes autoriseraient un accord combinant les deux principales plateformes européennes pour les contrats à terme, Liffe de NYSE Euronext et Eurex de Deutsche Börse.
F. Z. T
leconomiste.com
CAPITALISATION BOURSIÈRE DE PLUS DE 25 MILLIARDS DE DOLLARS
DOUBLE SIÈGE À FRANCKFORT ET NEW YORK
Le mouvement de consolidation est aussi dicté par la rivalité croissante entre les opérateurs historiques pour séduire les entreprises candidates à la cotation et par l’apparition de nouveaux acteurs
C’est l’effervescence sur les places boursières internationales. Notamment après l’annonce de rapprochement entre quatre grandes places boursières mondiales: fusion pour Londres et Toronto, négociations avancées pour NYSE Euronext et Francfort. D’un côté, le groupe britannique London Stock Exchange et son nouveau partenaire canadien TMX (la Bourse de Toronto) ont conclu un accord de fusion pour régner ensemble sur l’extraction de ressources naturelles et la production d’énergie. De l’autre, le groupe transatlantique NYSE Euronext, qui chapeaute les places de Paris, Amsterdam, Bruxelles et New York notamment, et Deutsche Börse, qui pilote la place de Francfort, ont indiqué être en «négociations avancées». Leur rapprochement donnerait naissance à la première Bourse de la planète, particulièrement puissante sur les marchés de produits financiers dérivés. Ceci, avec une capitalisation boursière de plus de 25 milliards de dollars pour le nouvel ensemble, au coude-à-coude avec le Hong Kong Exchanges. Le nouveau groupe aurait un double siège, à Francfort et New York, et la fusion permettrait de dégager 300 millions d’euros annuels d’économies. Les actionnaires de Deutsche Börse seraient majoritaires, avec 59 à 60% des parts. La première Bourse mondiale serait présidée par Reto Francioni, l’actuel patron à Francfort, et dirigée par Duncan Niederauer à New York, tandis que le comité exécutif du groupe serait composé à parts égales de dirigeants des deux entreprises. De l’avis d’un analyste, les fusions entre plateformes d’échanges sont logiques du point de vue du chiffre d’affaires et des synergies dans les coûts, mais aussi du point de vue du positionnement stratégique. Dans l’Union européenne, le phénomène a été encouragé par une directive sur l’ouverture à la concurrence du marché des opérations boursières et la Bourse alternative Chi-X Europe est devenue en 2010 la deuxième du continent, après Londres. Mais la création de mastodontes boursiers pourrait se heurter à des obstacles. Le risque le plus flagrant, selon les analystes, est de savoir si les autorités européennes autoriseraient un accord combinant les deux principales plateformes européennes pour les contrats à terme, Liffe de NYSE Euronext et Eurex de Deutsche Börse.
F. Z. T
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