Aujourd’hui, en Italie, les femmes descendront dans la rue pour clamer leur mécontentement face aux frasques sexuelles de Silvio Berlusconi et défendre leur image.
Hier déjà, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté à Rome pour demander la démisson du Cavaliere, à l’appel d’un mouvement de blogueurs baptisé le Peuple violet.
« Ces dernières années, on a l’impression de suivre un film X sans fin. » L’Italienne Michela Marzano, professeur de philosophie à l’université Paris-Descartes et auteur du livre « Sois belle et tais-toi », ne mâche pas ses mots. Cette fois, face au Rubygate, énième scandale sexuel impliquant Silvio Berlusconi et des mineures, les femmes de la Péninsule ont décidé de dire « basta ».
Elles refusent d’être assimilées à un simple objet sexuel
Cet après-midi, elles se réuniront dans toutes les grandes villes du pays pour répondre à l’appel lancé par le comité Se non ora quando (Si pas maintenant, quand ?). Créée à la hâte au début du mois de février, cette association regroupe artistes, intellectuelles et femmes ordinaires. « Choquées par le Rubygate, nous avons voulu agir le plus rapidement possible », explique la réalisatrice Cristina Comencini, à l’origine du projet et coordinatrice de l’association pour femmes Dinuovo.
Sur Internet, elles ont lancé un appel destiné à toutes les Italiennes, sans distinction d’âge, de profession et surtout, de couleur politique. « Les femmes sont présentes dans toutes les strates de la société, écrivent-elles. Mais tout ce qu’elles apportent par leur présence est annulé par leur constante et indécente assimilation à un simple objet sexuel par les journaux, la télévision et les médias. »
En une journée, le manifeste a recueilli 50000 signatures. Contre Berlusconi, certes, mais surtout contre l’absence de politique en faveur des femmes. « Le gouvernement en place doit les soutenir », précise Cristina Comencini. Une situation pointée du doigt par un classement du forum économique mondial d’octobre 2010. L’Italie y obtenait la quatre-vingt-septième place pour l’emploi des femmes, la cent vingt et unième pour la parité. Juste derrière le Pérou et la Colombie.
Jeudi dernier, Silvio Berlusconi a dit regretter la situation tout en se présentant comme la victime d’une machination. Cristina Comencini lui répond : « Ce dimanche, nous ferons hurler les villes italiennes. »
Le Parisien
Hier déjà, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté à Rome pour demander la démisson du Cavaliere, à l’appel d’un mouvement de blogueurs baptisé le Peuple violet.
« Ces dernières années, on a l’impression de suivre un film X sans fin. » L’Italienne Michela Marzano, professeur de philosophie à l’université Paris-Descartes et auteur du livre « Sois belle et tais-toi », ne mâche pas ses mots. Cette fois, face au Rubygate, énième scandale sexuel impliquant Silvio Berlusconi et des mineures, les femmes de la Péninsule ont décidé de dire « basta ».
Elles refusent d’être assimilées à un simple objet sexuel
Cet après-midi, elles se réuniront dans toutes les grandes villes du pays pour répondre à l’appel lancé par le comité Se non ora quando (Si pas maintenant, quand ?). Créée à la hâte au début du mois de février, cette association regroupe artistes, intellectuelles et femmes ordinaires. « Choquées par le Rubygate, nous avons voulu agir le plus rapidement possible », explique la réalisatrice Cristina Comencini, à l’origine du projet et coordinatrice de l’association pour femmes Dinuovo.
Sur Internet, elles ont lancé un appel destiné à toutes les Italiennes, sans distinction d’âge, de profession et surtout, de couleur politique. « Les femmes sont présentes dans toutes les strates de la société, écrivent-elles. Mais tout ce qu’elles apportent par leur présence est annulé par leur constante et indécente assimilation à un simple objet sexuel par les journaux, la télévision et les médias. »
En une journée, le manifeste a recueilli 50000 signatures. Contre Berlusconi, certes, mais surtout contre l’absence de politique en faveur des femmes. « Le gouvernement en place doit les soutenir », précise Cristina Comencini. Une situation pointée du doigt par un classement du forum économique mondial d’octobre 2010. L’Italie y obtenait la quatre-vingt-septième place pour l’emploi des femmes, la cent vingt et unième pour la parité. Juste derrière le Pérou et la Colombie.
Jeudi dernier, Silvio Berlusconi a dit regretter la situation tout en se présentant comme la victime d’une machination. Cristina Comencini lui répond : « Ce dimanche, nous ferons hurler les villes italiennes. »
Le Parisien
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