Tweet
Tout le monde est beau tout le monde est corrompu
Ce que les hommes du système ont toujours bien réussi, c'est le maintien d'une couche de la population dans l'ignorance, sachant qu'elle peut toujours servir. Il fut un temps où la scolarisation des enfants était obligatoire et aux plus démunis, on leur offrait les fournitures et les livres. Les plus vieux allaient à l'école du soir dans le cadre de la lutte contre l'analphabétisme. Qu'elle qu'en soit l'orientation idéologique et le contexte politique, ces actions étaient plus que louables. Les choses ont bien changé. On ne va plus chercher les gamins qui, arrivés à l'âge de l'école, ne sont pas scolarisés, dans un pays qui ne manque pourtant pas de moyens. Ceux qui vont à l'école, on s'est arrangé pour qu'ils n'apprennent que le strict minimum avec un esprit cadenassé à triple tour. Que vaut un diplôme d'université ou d'une grande école algérienne quand son titulaire ne sait pas aligner deux phrases ni dans sa langue maternelle ni dans une autre langue, sans parler de son niveau culturel qui côtoie le zéro. Cela pour dire que quelque part l'échec de l'école algérienne n'est pas étrangère à la situation catastrophique du pays et à mon avis tout repose là-dessus et c'est ce qui a favorisé un terrain fertile à toutes aux déviations de toute sorte dont la principale : la corruption. Les barons du pouvoir, il faut dire, ne sont pas très savants mais très rusés. Pour que tout beigne pour eux, il suffit 1) d'écarter de la sphère du pouvoir l'élite, (qui devrait normalement être au pouvoir pour le bien du pays), Qui, à part Boudiaf, a fait appel à nos cadres, chercheurs et autres, un peu partout dans le monde ? 2) corrompre et cultiver la corruption de telle façon qu'elle devienne le seul vrai procédé de distribution des richesses du pays. Tu es corrompu, tu as ta part, tu n’es pas corrompu, alors t'es bête et naïf, t'as rien. La vulgarisation de la corruption s'est institutionnalisée en Algérien au point où le plus pieux abandonne le fondement même de sa piété pour se cacher derrière la phrase "...khouya, j'ai des enfants moi aussi, il faut bien qu’ils mangent...alors je fais comme les autres" et en oubliant justement que ses enfants mangent du "hram", (pour les plus pieux) où du pain sale (pour les autres). Elle est où la personnalité ? Il est où le respect de soi ? La corruption une fois arrivé jusqu'au petit guichetier de la petite municipalité du coin ; jusqu'au petit policier, qui ne joue plus maintenant avec son sifflet et qui te regarde en te suspectant de prime abord, en guignant ton permis (source de bakhchich) ; au grand médecin qui ne te soigne plus à l'hôpital mais qui t'oriente vers son cabinet ou celui de sa femme, bref, tout le monde a le bras tendu : une main donne, l'autre en face prend. Quelque part ça fait le bonheur des petits pourris. Les grands pourris là-haut, il y a longtemps, qu'on les a laissés tranquilles, ils ont besoins de tranquillité pour compter leurs milliards dont ils ne savent même pas à quoi ça va leur servir. Tout le monde est beau tout le monde est corrompu. Et tout cela pour dire que le recours aux baltaguia, c’est juste une petite pièce dans l’urne d’un pauvre. Le plus grave c’est qu’ils sont prêts à payer des mercenaires pour tuer la moitié de la population et rester au pouvoir. Mais moi je dis : La Tunisie l’a fait, l'Égypte l’a fait, l’Algérie doit le faire, va le faire et le fera !!!!
Commentaire