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Les Etats-Unis évaluent l'option militaire contre l'Iran nucléaire

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  • Les Etats-Unis évaluent l'option militaire contre l'Iran nucléaire

    La fuite en avant du régime iranien stimule les partisans américains de la manière forte.

    LES BRUITS de bottes commencent à couvrir les voix de la diplomatie. Tandis que le président Mahmoud Ahmadinejad annonce fièrement l'entrée de l'Iran dans le club «des pays qui possèdent la technologie nucléaire», responsables politiques et stratèges à Washington passent en revue les options militaires comme si elles offraient la dernière chance d'arrêter la course à l'atome. De part et d'autre, un jeu de miroirs entre radicaux pourrait à termerenforcer le risque de passer des paroles aux actes.


    En public, George W. Bush continue de prêcher un mélange de modération et de fermeté : «J'ai choisi une approche multilatérale pour envoyer un message clair aux Iraniens, a-t-il rappelé cette semaine. Nous ne voulons pas qu'ils aient l'arme nucléaire, la capacité de la fabriquer ou même le savoir-faire. (...) Mais prévention ne signifie pas nécessairement action armée.» Solidaire de la démarche engagée à l'ONU, qui a demandé à l'Iran de renoncer à l'enrichissement d'uranium d'ici au 28 avril, le président américain écarte comme des «spéculations fantaisistes» les articles de presse évoquant la préparation de scénarios militaires. Son secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, parle «d'univers imaginaire».

    Pas la même ardeur d'en découdre qu'avec l'Irak

    La ligne officielle américaine est d'avancer vers des sanctions, à l'ONU ou via une coalition ad hoc. Le Conseil de sécurité est invité à «prendre des mesures plus fermes pour s'assurer que la crédibilité de la communauté internationale est préservée», a dit hier le secrétaire d'État, Condoleezza Rice. Les sanctions économiques «sont une option possible», a renchéri le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan.

    Si la dimension psychologique a un rôle en politique, George Bush n'est clairement pas tenaillé par le même désir d'en découdre militairement avec l'Iran qu'avec l'Irak de Saddam Hussein. Les mauvaises surprises de l'occupation ont apaisé les ardeurs bellicistes des «faucons» à Washington. Une invasion terrestre de l'Iran n'est envisagée par personne et, même limitée à des frappes aériennes, la partie est jugée beaucoup plus difficile par les experts. Non seulement à cause de la dispersion des cibles potentielles dans un pays immense, de leur dissimulation souterraine ou au milieu de zones habitées, mais aussi à cause des réactions en chaîne que provoquerait toute intervention, dans la région et au-delà : agitation accrue en Irak, représailles contre Israël, réveil du Hezbollah au Liban, terrorisme...

    Néanmoins, le postulat à Washington reste que l'Iran doté de la bombe atomique constitue une hypothèse «intolérable». La nouvelle stratégie de sécurité américaine le désigne comme «le pays posant à lui seul le plus grand défi». Le vice-président, Dick Cheney, l'a menacé de «sérieuses conséquences». L'aile «dure» du camp conservateur, qui n'a jamais cru à la diplomatie, ne voit dorénavant de salut que dans un «changement de régime». L'Administration a lancé un programme de 85 millions de dollars pour soutenir la «société civile» (c'est-à-dire l'opposition) dans ce but. Mais nul ne s'attend à ce que cela suffise. Les sanctions, appliquées par les États-Unis depuis 1979, ont peu de chances d'être plus efficaces, à moins d'un blocus pétrolier que la Chine et la Russie n'accepteront jamais, sans parler des réticences ailleurs.

    «Bush n'est pas encore prêt»

    Bref, comment atteindre l'objectif fixé sans faire la guerre, se demandent les stratèges américains ? «L'Administration Bush est très près de ne plus avoir que l'option militaire», estime Sam Gardiner, un colonel à la retraite spécialiste de la planification des attaques. Le Pentagone affine ses plans, «une démarche normale et de pure routine», affirme-t-on au cabinet de Rumsfeld. Mais des dissensions agiteraient l'état-major sur l'utilisation éventuelle de bombes nucléaires tactiques pour percer le blindage de bunkers souterrains, à en croire l’enquête de Seymour Hersh dans le New Yorker.

    A ce stade, le bruit fait autour de l’option militaire est paré de vertus « diplomatiques » : « Une menace crédible est le seul moyen d’amener les Iraniens à la table de négociations », plaide Reuek Mark Gerecht de l’American Enterprise Institute, un « think-tank » néoconservateur.

    Avec le risque assumé d’une escalade : « Il est très possible, dit Patrick Clawson, du Washington Institute for Near East Policy, qu’Ahmadinejad souhaite une confrontation avec l’Occident, qu’il y voie un moyen de revigorer la révolution islamique. C’est une mauvaise nouvelle, parce que s’il continue sur cette voie, il y a une forte chance qu’il obtienne ce qu’il cherche. »

    Le président aurait commencé à exploiter ses options stratégiques avec quelques sénateurs triés sur le volet. « Bush n’est pas encore prêt à l’action militaire, analyse un diplomate. Mais il ne peut pas laisser comme legs la guerre civile en Irak et la bombe en Iran. »

    - Le Figaro

  • #2
    Tssssss

    J'ai choisi une approche multilatérale pour envoyer un message clair aux Iraniens, a-t-il rappelé cette semaine. Nous ne voulons pas qu'ils aient l'arme nucléaire, la capacité de la fabriquer ou même le savoir-faire.

    Quel arrogance!En gros ce que Bush exige tout simplement des scientifiques iraniens c'est de ne pas chercher à comprendre comment fonctionne l'energie nucléaire , l'usage civil du combustible pouvant être détourné à des fins militaires.On souhaiterait les limiter dans leur recherche du savoir alors que la physique nucléaire peut aussi avoir des applications dans le domaine médical.Et tout cela pour quoi?Pour garantir la suprématie militaire americaine et de ses alliés dans cette région où le droit international ne s'applique pas.
    " L' encre du savant est plus précieuse que le sang d'un martyr"
    Hadith du Prophète (Paix sur lui)

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    • #3
      L'hypocrisie des pays possedant deja la techno civile et militaire nucleaire est intenable! Ils se refugient derriere le traite de non prolifiration, traite prepare par eux et en plus prepare dans le context de la guerre froide ou meme si on possedait pas l arme, on pouvait appartenir a une zone d influence determinee et beneficier de sa protection.

      En plus, il n est pas concevable de dire d un cote qu il faut preparer l'apres petrole et diversifier les sources d energie et d'un autre cote interdire l'independance des pays par rapport a l extraction et la preparation du combustible nucleraire. Car pour l'instant tout ce qu on propose, c est un "abonnement" force chez un fournisseur etabli d'uranium! Qui controlera aisin de loin les autres pays. Je crois que ce traite va exploser un jour ou l autre.

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      • #4
        Casse tete de Bush

        Alors que Bush et son administration son en train de sortir leurs griffes et menacent l'Iran, arrive sur le tapis 6 Generaux americain a la Retraite qui ACCUSENT Rumsfeld en particulier d'avoir ete le "menteur" qui a creer les alibis qui ont mene les USA a envahir l'Irak.

        Aujourd'hui ces generaux demandent a l'administration de Bush de "virer" ce "fou" avant qu'il ne se lance dans une autre autre entreprise folle contre l'Irak.

        Reponse de Bush: Niet, Rumsfeld reste ... il ne manque que la Sainte Alliance avec l'ancienne Allemagne !
        L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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