L’administration Obama a dépêché le chef d’état-major des forces armées américaines, l’amiral Mike Mullen, en Jordanie puis en Israël, en vue de rassurer les responsables de la sécurité jordaniens et israéliens. « Les États-Unis ont compris, sans doute un peu tardivement, que la situation volatile en Égypte peut avoir des effets déstabilisateurs dans les pays arabes voisins », dit-on dans les cercles militaires israéliens. La crainte est grande de voir la monarchie hachémite être ébranlée plus fortement qu’ailleurs par les retombées du tsunami égyptien.
La visite impromptue à Amman du chef d’état-major américain intervient quelques jours seulement après la nomination, par le roi Abdallah, d’un nouveau Premier ministre à la tête du gouvernement jordanien. Le précédent avait été limogé pour répondre aux appels à la démocratisation du royaume par les foules de manifestants qui ont défilé ces derniers jours dans la capitale jordanienne.
La Jordanie affronte aussi des problèmes économiques aigus. Le renchérissement des produits alimentaires de base et un taux de chômage élevé menacent la stabilité de la monarchie hachémite.
De leur côté, les dirigeants israéliens craignent que les événements égyptiens ne préparent le terrain à une prise du pouvoir au Caire par les islamistes. Un tel développement, ajoute-t-on ici, aurait des conséquences très graves pour l’ensemble du Moyen-Orient, tout en mettant en péril le traité de paix israélo-égyptien. Les Frères musulmans ne cachent pas, en effet, leur intention d’abroger le traité de paix.
Les 500 000 travailleurs immigrés égyptiens en Jordanie ont salué bruyamment la démission de Moubarak, rejoints par l’opposition à la monarchie. Nombreux aussi ont été les Arabes israéliens à manifester leur solidarité avec le peuple égyptien.
La Jordanie, qui a une frontière commune de plusieurs centaines de kilomètres avec l’État juif, sera-t-elle le prochain domino à s’effondrer ? En tout cas, le gouvernement israélien ne veut prendre aucun risque. Une rallonge budgétaire vient d’être accordée à l’armée, Tsahal, dont le budget annuel atteint à présent les quinze milliards de dollars…
lalsace
La visite impromptue à Amman du chef d’état-major américain intervient quelques jours seulement après la nomination, par le roi Abdallah, d’un nouveau Premier ministre à la tête du gouvernement jordanien. Le précédent avait été limogé pour répondre aux appels à la démocratisation du royaume par les foules de manifestants qui ont défilé ces derniers jours dans la capitale jordanienne.
La Jordanie affronte aussi des problèmes économiques aigus. Le renchérissement des produits alimentaires de base et un taux de chômage élevé menacent la stabilité de la monarchie hachémite.
De leur côté, les dirigeants israéliens craignent que les événements égyptiens ne préparent le terrain à une prise du pouvoir au Caire par les islamistes. Un tel développement, ajoute-t-on ici, aurait des conséquences très graves pour l’ensemble du Moyen-Orient, tout en mettant en péril le traité de paix israélo-égyptien. Les Frères musulmans ne cachent pas, en effet, leur intention d’abroger le traité de paix.
Les 500 000 travailleurs immigrés égyptiens en Jordanie ont salué bruyamment la démission de Moubarak, rejoints par l’opposition à la monarchie. Nombreux aussi ont été les Arabes israéliens à manifester leur solidarité avec le peuple égyptien.
La Jordanie, qui a une frontière commune de plusieurs centaines de kilomètres avec l’État juif, sera-t-elle le prochain domino à s’effondrer ? En tout cas, le gouvernement israélien ne veut prendre aucun risque. Une rallonge budgétaire vient d’être accordée à l’armée, Tsahal, dont le budget annuel atteint à présent les quinze milliards de dollars…
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