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Comment l'Algérie gâche ses richesses économiques

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  • Comment l'Algérie gâche ses richesses économiques

    Après la Tunisie et l'Egypte, l'Algérie peut-elle basculer à son tour? Mauvaise exploitation de la rente gazière et pétrolière, corruption, ras le bol d'une jeunesse qui se sent exclue... Les ingrédients semblent être réunis.

    A la lumière des évènements en Tunisie et en Egypte, on semble découvrir la situation explosive qui prévaut en Algérie. Pourtant, le pays connaît, depuis de nombreuses années, des émeutes sociales sporadiques, à travers tout le pays. Début janvier, les manifestations sont devenues plus fréquentes et fragilisent le régime d'Abdelaziz Bouteflika. Signe de nervosité évident, celui-ci n'a d'ailleurs pas hésité à mobiliser quelque 30.000 policiers à Alger pour encadrer puis bloquer une manifestation ayant réuni 2000 personnes dans la capitale samedi 12 février. Aux revendications sociales, les manifestants ont ajouté la volonté de renverser le régime de Bouteflika. Mais ce dernier dispose de marges de manoeuvres financières.

    L'Algérie est un pays riche...
    De fait, l'Algérie est un pays riche... au niveau macroéconomique. Son PIB est supérieur à celui de pays comme le Portugal, le Danemark, les Emirats Arabes Unis ou la Hongrie. Le gaz naturel et, dans une moindre mesure, le pétrole ont permis au pays de se désendetter et de constituer des réserves de changes. La Banque centrale algérienne détient environ 140 milliards de dollars, soit plus que la France, ce qui place l'Algérie en 10ème place mondiale. L'endettement extérieur est limité à quelques points du PIB. Et la situation devrait encore s'améliorer. L'Algérie profite en effet de la stratégie de diversification des importations de gaz et de pétrole mise en place par l'Union européenne. Ainsi, elle est devenue, en quelques années, le 3ème fournisseur de gaz de l'UE et devrait bientôt dépasser la Norvège.

    Problème, comme dans tous les pays du Maghreb, ce trésor est une rente qui ne profite qu'à quelques privilégiés. Malgré les immenses revenus générés par la production de gaz et de pétrole, la société algérienne est confrontée à de gigantesques problèmes en matière de logement, d'emploi, d'éducation... Le gouvernement algérien, s'il a réussi à assainir ses finances, n'a su ni redistribuer la manne gazière ni diversifier une économie devenue complètement dépendante du prix des matières premières.

    ... Mais les Algériens restent pauvres
    Le taux de chômage est officiellement autour de 12% de la population active mais beaucoup estiment qu'il est largement sous-estimé. Ainsi, selon les statistiques officielles, le chômage des jeunes serait passé de 45% à 21,5% entre 2003 et 2008 alors que la plupart des experts doutent de cette baisse fulgurante et le situent plutôt entre 30 à 40%. Soit une situation comparable à celle de la Tunisie. Or, avec un quart de la population qui a moins de 15 ans, l'économie doit intégrer des centaines de milliers de nouveaux arrivants chaque année sur le marché du travail alors même que le secteur marchand est totalement atone. Aujourd'hui encore, 140.000 personnes quittent l'Algérie chaque année pour trouver un avenir meilleur à l'étranger.

    Dans le même temps, 28% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Soit beaucoup plus qu'en Tunisie (15 à 20%). Ce qui rend la population très sensible aux variations de prix des biens de première nécessité. La mortalité infantile est l'une des plus fortes de la région et l'alphabétisation ne progresse plus. Cette dernière est particulièrement faible chez les femmes dont le taux d'activité ne dépasse pas 14%. Il était de 17% il y a 10 ans.

    Autre plaie de la société algérienne, le logement. Dépassé par l'accroissement démographique, le secteur ne suit pas. Les Algériens les plus modestes s'entassent à la périphérie des villes dans des immeubles vétustes et mal construits. Ces constructions faites à la va-vite, dans des conditions financières souvent occultes, sont très sensibles aux séismes. En 2003, le tremblement de terre dans la région d'Alger, qui avait fait près de 3000 morts, avait attisé la colère et placé le logement au rang de priorité nationale. Depuis, les promesses ne se sont pas concrétisées.

    Une économie rentière et corrompue
    Pourquoi ce constat alors que le pays est le plus riche de la région? Comme l'indiquait l'économiste Lahcen Achy en janvier à l'Expansion.com, l'Algérie vit sous un régime d'économie dirigée dont les plans quadriennaux sont la colonne vertébrale. "Pour autant, l'économie algérienne est mal gérée et n'est jamais passé à l'économie de marché, malgré plusieurs tentatives", expliquait-il. L'efficacité de la dépense publique est ainsi largement remise en cause. Et pas seulement parce qu'elle est source de gaspillages. Si elle permet au pays de se bâtir des infrastructures, elle n'est en effet pas assez orientée vers les investissements productifs. Dès lors, la création de richesses, hors secteur gazier, est trop faible pour subvenir aux besoins de la population. Au final, la croissance ne dépasse pas 3% en moyenne alors que le Maroc et la Tunisie, sur la même période, connaissaient un accroissement respectif de 5% et 4%.

    Autre problème de l'Algérie, selon Lahcen Achy, "Les ressources pétrolières sont mal réparties et la corruption est endémique." Un constat manifestement partagé par l'ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet. Ce dernier explique, selon un câble publié par Wikileaks, que "la corruption, a aggravé la situation et touche les propres frères de Bouteflika. Elle a atteint des sommets effarants qui compromettent le développement économique." Depuis plusieurs années, des scandales considérables ont ébranlé les plus grandes entreprises du pays, tout comme les dirigeants les plus en vus. Toute la direction de la Sonatrach a dû démissionner en 2009 avant d'être placée sous contrôle judiciaire suite à la révélation de pots de vin dans près de 1600 contrats. Algérie Télécom a aussi été épinglée. Mais le cas de l'autoroute est-ouest reste le cas le plus flagrant. Les contrats conclus pour sa construction auraient engendré 530 millions de dollars de commissions. La révélation de ces affaires intervient lors de règlements de comptes entre clans qui se partagent le pouvoir.Un pouvoir vieillissant qui tente de prévenir la contagionDans ces conditions, la colère des Algériens s'explique aisément. Elle n'est d'ailleurs pas nouvelle. Comme l'expliquait Kader Adberrahim, professeur à la California University et chercheur-associé à l'IRIS, à l'Expansion.com, le pays connait régulièrement de "véritables jacqueries". Des émeutes éclatent, souvent de manière spontanée, dans plusieurs zones du pays, de la Kabylie à Constantine. Dès le début de la contestation tunisienne, l'Algérie est aussi descendue dans la rue. Cinq personnes sont mortes après s'être immolées par le feu. D'abord concentrées sur les problématiques socio-économiques, les manifestations ciblent le président Bouteflika depuis la chute de Ben Ali.Le président algérien, dont on a souvent critiqué l'effacement devant l'armée, est surement plus puissant qu'on ne le croit au sein du pouvoir algérien. Il n'est pas la marionnette des généraux que l'on a décrits parfois.

    Source: L'Expansion

  • #2
    +1,
    au lieu de l'Algérie fait :18: aux investisseurs étrangers avec la 49-51%, ainsi elle leur dit:
    Critiquer pour améliorer.
    Ne pas changer, mais évoluer.

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    • #3
      49-51%, ainsi elle leur dit:
      Le tableau est simple à lire donc nul besoin d'assistance !

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      • #4
        Merci Jawzia, en lisant le tableau j'ai pu constater qu'entre 2009 et 2010 le Maroc et la Tunisie ont vu les IDE augmenter, alors que pour le pays du milieu les IDE ont chuter de près de 0.4 milliards $.

        Sinon j'ai une question: comment expliques-tu le choix de Renault? le Maroc et pas l'Algérie, alors que le cout de l'énergie est largement moins cher en Algérie qu'au Maroc, en plus d'un SMIG inférieur à son voisin !!

        Peut être Renault a choisit le Maroc avant l'application de cette loi, mais j'aimerais comme même voir ton point de vue sur la question, Merci !!
        Critiquer pour améliorer.
        Ne pas changer, mais évoluer.

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        • #5
          Merci Jawzia, en lisant le tableau j'ai pu constater qu'entre 2009 et 2010 le Maroc et la Tunisie ont vu les IDE augmenter, alors que pour le pays du milieu les IDE ont chuter de près de 0.4 milliards $.
          Tu lis selon la diagonale qui te convient. Pas de soucis ! Les chiffres resteront (quand même) têtus !
          Sinon j'ai une question: comment expliques-tu le choix de Renault? le Maroc et pas l'Algérie, alors que le cout de l'énergie est largement moins cher en Algérie qu'au Maroc, en plus d'un SMIG inférieur à son voisin !!
          Ils sont peut être .... soit Masos soit ils ont préféré investir dans les DOM-TOM

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          • #6
            J'ai poser une simple question afin de relever le niveau du débat, mais apparemment, on évite de répondre et de rentrer dans un échange d'idée constructif et on préfère ridiculiser l'autre, et transformer l'échange d'idée en attaque.
            Critiquer pour améliorer.
            Ne pas changer, mais évoluer.

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            • #7
              Selasse -DIT 14/02/2011

              Le contenu de l'article est plutôt critiquable à un niveau politique, mais dans un premier temps, il aurait été judicieux de ne pas choisir un économiste marocain, Lahcen Achy, pour commenter la situation algérienne. En effet, si vous ne connaissez pas l'état des relations entre les deux peuples, que je déplore, il vous suffit de faire un tour sur quelques blogs pour vous rendre compte qu'on s'y livre une guerre de propagande acharnée. Autre remarque, le taux de croissance du produit intérieur brut algérien était de 5,5% en 2006, de 3% en 2007, de 4,6% en 2008 et de 3,5% en 2009 (voir FMI, ne pas s'en tenir à ce que peut dire wikipedia). Aussi, peu de personnes savent lire les chiffres. Le taux de croissance algerien est à mettre en relation avec son PIB en valeur soit 255 milliards $ en 2008 à parité de pouvoir d'achat pour un dollar ayant sa valeur de 2000. Celui du Maroc, s'élève à 126 milliards la même année dans les mêmes circonstances, alors, le taux de croissance est peut être supérieur au maroc mais en valeur, le croissance algérienne est supérieure. Si l'on raisonnait comme vous, la France serait un pays au bord du gouffre économique avec ses taux de croissance ridicules, or le PIB français en valeur est incomparable à ceux que je viens de citer (1959 milliards $). Bref, l'économie algerienne se porte très bien et ne souffre d'aucune concurrence dans le maghreb. Non, le problème est relatif à la diversification de cette même économie, il est vraie qu'elle n'est tournée que vers les hydrocarbures. Mais pour l'instant, celle-çi ne risque pas de fléchir. Autre aspect important, l'Algerie est objectivement le système le plus démocratique du maghreb, ce qui ne veut pas dire qu'il l'est. En effet, la liberté de la presse s'accroit comme vous l'avez à bon titre souligné, ce qui me semble n'être le cas ni de la Tunisie (pour l'instant), ni de l'Egypte (pour l'instant), ni de la Lybie et encore moins du Maroc où la monarchie quasi absolue n'hésite pas à éliminer...
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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              • #8
                oui solas, il y a pas mieu que la liberte en l'algerie.

                tous le monde regarde les debats sur la television algerienne et la meme chose pour les teles marocaine. et save la difference.

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