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Les gardes communaux dénoncent le “mépris” de l’Etat

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    Les gardes communaux dénoncent le “mépris” de l’Etat



    Comme si la situation sociale et politique n’est pas assez explosive, voilà que les gardes communaux décident, eux aussi, de hausser le ton. Ils étaient hier des centaines à se rassembler à Boumerdès, Bouira, Bordj Bouarréridj, Sétif, El Tarf, Sidi Belabbès…, pour dénoncer les dernières décisions du ministère de l’intérieur à leur égard. Deux mots reviennent comme des leitmotivs dans leurs objurgations à l’égard des pouvoirs publics : « mépris » et « ingratitude ». Ils considèrent en effet que les dernières décisions prises, consistant à mettre les gardes communaux, non éligible à la retraite, aux services des administrations locales est une insulte.

    « Pendant, les années du terrorisme on s’est mis au service de la patrie pour la défendre contre l’AIS , le GIA, le GSPC et maintenant on veut se débarrasser de nous comme des objets inutiles », dénonce un patriote de Chabet El Ameur dans la wilaya de Boumerdés.

    « Ils nous proposent de devenir des agents de sécurité dans des administrations, des agents d’entretiens, c’est inacceptable, c’est une insulte à notre personne et au combat que nous avons mené », se révolte un autre garde communal de Bordj Bouararidj qui exige « des emplois honorables » ,en rapport avec « le sacrifice consenti pendant la décennie rouge ».

    Si les gardes communaux comprennent que ce corps n’a plus sa raison d’exister à l’heure de la réconciliation nationale triomphante, ils comprennent moins qu’on veuille se « débarrasser d’eux » avec une telle ingratitude. Outre le fait de contester la conversion qui leur est proposée, ils demandent également des augmentations de salaires, au même titre que les autres corps avec effet rétroactif à partir de 2008.

    Pour rappel, la Garde communale, est un corps paramilitaire créé dans l’urgence alors que le pays était mis à feu et à sang par les terroristes durant les années 1990. Il se compose de plus de 30 000 agents qui seront «désengagés» pour être réinjectés dans la vie civile.

    C’est d’ailleurs en vertu de l’article 69 de la Loi de Finances Complémentaire 2010 que le sort de la garde communale a été scellé. Cet article stipule qu’«il est ouvert, dans les écritures du Trésor, un compte d’affectation spéciale n°302 intitulé “Fonds pour le financement du redéploiement des agents de la Garde communale”». Ce fonds, qui sera mis sous l’autorité du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, a été créé à la suite de la note n°393 prise le 29 avril dernier par le Premier ministre Ahmed Ouyahia.



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