République tchèque, Chili… les nouveaux débouchés
200 millions de DH dans une usine à Nouaceur
Un nouvel anti-inflammatoire en phase de brevetage
Près de 200 millions de DH! C’est l’investissement que vient d’injecter Cooper Pharma dans sa nouvelle unité industrielle de Nouaceur. Un site qui se veut la pièce maîtresse du projet C&C Oncologicals. Le projet est mené en partenariat avec Cipla, 1er laboratoire indien. En effet, «cette nouvelle usine sera la première unité de production de médicaments anticancéreux en Afrique et Moyen-Orient», annonce Ayman Cheikh Lahlou, DG de Cooper Pharma. Elle devrait être opérationnelle fin 2012.
Aujourd’hui, Cooper Pharma vise à renforcer sa présence à l’international. «Au vu du niveau d’investissements et des capacités de production qu’offrira l’usine de Nouaceur, il est primordial que le projet C&C trouve des débouchés à l’international. Des négociations sont en cours dont certaines en phase de finalisation avec les pays du Moyen-Orient principalement», souligne le DG.
Conformément à son plan de développement à l’international, le numéro 2 de l’industrie pharmaceutique au Maroc vient de s’offrir une nouvelle entité en République tchèque. Une acquisition qui lui servira de plateforme d’accès aux autres pays de l’Union européenne et d’Europe de l’Est. «Cette nouvelle filiale facilitera l’introduction des produits que nous fabriquons déjà aux normes européennes, avec notamment une certification par l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) obtenue en 2008», estime le top management.
Pour Cooper Pharma, ces pays représentent un potentiel de croissance, après ceux de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Amérique latine.
Dans le même registre, le laboratoire est en phase de finaliser un partenariat avec un laboratoire basé au Chili. L’accord porte sur la création d’une entité conjointe œuvrant dans le domaine des anticancéreux. Pour cette opération, l’investissement est de 10 millions de dollars (l’équivalent de 83,1 millions de DH). «L’export devient un réel enjeu pour notre industrie qui a, aujourd’hui, besoin de relais de croissance pour assurer sa pérennité», tient à préciser le management. Jusqu’à présent, Cooper Pharma opère dans plus de 25 pays. En 2010, la part du chiffre d’affaires à l’export a atteint 12% de son activité de fabrication. L’Afrique et plus précisément l’Afrique de l’Ouest constitue son principal marché à l’export. Le groupe compte à ce jour plus de 50 personnes implantées dans le continent.
Par ailleurs, le chiffre d’affaires de Cooper Pharma a atteint quelque 1,31 milliard de DH en 2010. Il est estimé à près de 2 milliards de DH, filiales incluses. Il détient une part de marché de 9% en chiffre d’affaires et de 10% en unités. Le laboratoire pharmaceutique emploie quelque 830 personnes.
«Notre évolution en 2010 a été de 2,4% dans un marché atone, qui a progressé de seulement 1,2%», affirme Cheikh Lahlou.
Pour l’heure, Cooper Pharma se prépare à la certification américaine, la Food and Drug Administration (US FDA) ainsi que la certification OMS (WHO). En janvier dernier, le groupe a obtenu la certification de Saudi Food and Drug Administration pour son unité industrielle de Tit Mellil. Le site de Tit Mellil s’étale sur une superficie de 20.000 m² et dispose d’une capacité de production de 60 millions de boîtes en 2 shifts (solides, injectables, liquides, pâteux).
Cette dernière certification vient à point nommé puisqu’elle ouvre la voie des exportations de médicaments à Cooper Pharma vers tous les pays du GCC (Golf Council Countries).
Carte de visite
Cooper Pharma a été créée en 1933 en tant que filiale de distribution d’un groupe français : Cooper Melun. En 77 ans, son business model a beaucoup évolué, avec l’activité industrielle qui s’est développée dès les années 60 puis l’activité export dans les années 90. Durant les années 2000, cette activité export s’est étendue à l’Europe et à l’Afrique. D’une société filiale, Cooper Pharma est devenue une société à capitaux très majoritairement marocains. Aujourd’hui, le laboratoire pharmaceutique développe une gamme de médicaments génériques et princeps, sous licence d’une vingtaine de laboratoires internationaux. D’ailleurs, Cooper est en phase de breveter un nouvel anti-inflammatoire, un générique. Au second semestre 2010, l’entreprise s’est dotée d’une nouvelle identité visuelle.
Jaouad Cheikh Lahlou, le fondateur
Jaouad Cheikh Lahlou fait partie des grandes figures de la pharmacie au Maroc ainsi que du monde des affaires et de la bienfaisance.
Jaouad Cheikh Lahlou est né en 1945 à El Jadida. Début des années 1970, il décroche son diplôme à la faculté de Paris. En 1972, il intègre Cooper Maroc en tant que pharmacien responsable.
Il se verra ensuite attribuer le poste de vice-président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens avant de devenir président du Conseil de l’Ordre des fabricants répartiteurs. De 1996 à 2000, Cheikh Lahlou est président de l’Association des industries pharmaceutiques (Amip). Il était également président de la Commission entreprise et valorisation des ressources humaines au sein de la CGEM. Depuis quelques années, il est médiateur en références à ses qualités humaines. Aujourd’hui, Cheikh Lahlou est administrateur de la Fondation Mohammed VI pour l’environnement et de la Fondation Al Jisr qui œuvre dans le domaine de l’école entreprise.
Mohamed AZMANI
200 millions de DH dans une usine à Nouaceur
Un nouvel anti-inflammatoire en phase de brevetage
Près de 200 millions de DH! C’est l’investissement que vient d’injecter Cooper Pharma dans sa nouvelle unité industrielle de Nouaceur. Un site qui se veut la pièce maîtresse du projet C&C Oncologicals. Le projet est mené en partenariat avec Cipla, 1er laboratoire indien. En effet, «cette nouvelle usine sera la première unité de production de médicaments anticancéreux en Afrique et Moyen-Orient», annonce Ayman Cheikh Lahlou, DG de Cooper Pharma. Elle devrait être opérationnelle fin 2012.
Aujourd’hui, Cooper Pharma vise à renforcer sa présence à l’international. «Au vu du niveau d’investissements et des capacités de production qu’offrira l’usine de Nouaceur, il est primordial que le projet C&C trouve des débouchés à l’international. Des négociations sont en cours dont certaines en phase de finalisation avec les pays du Moyen-Orient principalement», souligne le DG.
Conformément à son plan de développement à l’international, le numéro 2 de l’industrie pharmaceutique au Maroc vient de s’offrir une nouvelle entité en République tchèque. Une acquisition qui lui servira de plateforme d’accès aux autres pays de l’Union européenne et d’Europe de l’Est. «Cette nouvelle filiale facilitera l’introduction des produits que nous fabriquons déjà aux normes européennes, avec notamment une certification par l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) obtenue en 2008», estime le top management.
Pour Cooper Pharma, ces pays représentent un potentiel de croissance, après ceux de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Amérique latine.
Dans le même registre, le laboratoire est en phase de finaliser un partenariat avec un laboratoire basé au Chili. L’accord porte sur la création d’une entité conjointe œuvrant dans le domaine des anticancéreux. Pour cette opération, l’investissement est de 10 millions de dollars (l’équivalent de 83,1 millions de DH). «L’export devient un réel enjeu pour notre industrie qui a, aujourd’hui, besoin de relais de croissance pour assurer sa pérennité», tient à préciser le management. Jusqu’à présent, Cooper Pharma opère dans plus de 25 pays. En 2010, la part du chiffre d’affaires à l’export a atteint 12% de son activité de fabrication. L’Afrique et plus précisément l’Afrique de l’Ouest constitue son principal marché à l’export. Le groupe compte à ce jour plus de 50 personnes implantées dans le continent.
Par ailleurs, le chiffre d’affaires de Cooper Pharma a atteint quelque 1,31 milliard de DH en 2010. Il est estimé à près de 2 milliards de DH, filiales incluses. Il détient une part de marché de 9% en chiffre d’affaires et de 10% en unités. Le laboratoire pharmaceutique emploie quelque 830 personnes.
«Notre évolution en 2010 a été de 2,4% dans un marché atone, qui a progressé de seulement 1,2%», affirme Cheikh Lahlou.
Pour l’heure, Cooper Pharma se prépare à la certification américaine, la Food and Drug Administration (US FDA) ainsi que la certification OMS (WHO). En janvier dernier, le groupe a obtenu la certification de Saudi Food and Drug Administration pour son unité industrielle de Tit Mellil. Le site de Tit Mellil s’étale sur une superficie de 20.000 m² et dispose d’une capacité de production de 60 millions de boîtes en 2 shifts (solides, injectables, liquides, pâteux).
Cette dernière certification vient à point nommé puisqu’elle ouvre la voie des exportations de médicaments à Cooper Pharma vers tous les pays du GCC (Golf Council Countries).
Carte de visite
Cooper Pharma a été créée en 1933 en tant que filiale de distribution d’un groupe français : Cooper Melun. En 77 ans, son business model a beaucoup évolué, avec l’activité industrielle qui s’est développée dès les années 60 puis l’activité export dans les années 90. Durant les années 2000, cette activité export s’est étendue à l’Europe et à l’Afrique. D’une société filiale, Cooper Pharma est devenue une société à capitaux très majoritairement marocains. Aujourd’hui, le laboratoire pharmaceutique développe une gamme de médicaments génériques et princeps, sous licence d’une vingtaine de laboratoires internationaux. D’ailleurs, Cooper est en phase de breveter un nouvel anti-inflammatoire, un générique. Au second semestre 2010, l’entreprise s’est dotée d’une nouvelle identité visuelle.
Jaouad Cheikh Lahlou, le fondateur
Jaouad Cheikh Lahlou fait partie des grandes figures de la pharmacie au Maroc ainsi que du monde des affaires et de la bienfaisance.
Jaouad Cheikh Lahlou est né en 1945 à El Jadida. Début des années 1970, il décroche son diplôme à la faculté de Paris. En 1972, il intègre Cooper Maroc en tant que pharmacien responsable.
Il se verra ensuite attribuer le poste de vice-président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens avant de devenir président du Conseil de l’Ordre des fabricants répartiteurs. De 1996 à 2000, Cheikh Lahlou est président de l’Association des industries pharmaceutiques (Amip). Il était également président de la Commission entreprise et valorisation des ressources humaines au sein de la CGEM. Depuis quelques années, il est médiateur en références à ses qualités humaines. Aujourd’hui, Cheikh Lahlou est administrateur de la Fondation Mohammed VI pour l’environnement et de la Fondation Al Jisr qui œuvre dans le domaine de l’école entreprise.
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