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Les Frères musulmans veulent créer un parti politique

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  • Les Frères musulmans veulent créer un parti politique

    Les Frères musulmans ont annoncé leur intention de créer un parti lorsque les restrictions limitant les activités politiques auront été levées par les nouvelles autorités égyptiennes. "Quand la revendication du peuple pour la liberté de formation de partis aura été entendue, le groupe trouvera un parti politique", précise la confrérie islamiste dans un communiqué mis en ligne lundi soir sur son site Internet.

    Les Frères musulmans seront la seule organisation en ordre de bataille pour des élections législatives en Egypte si les autres partis ne bénéficient pas d'un délai d'au moins un an pour s'organiser, a prévenu un ancien membre de la confrérie. Abou Elela Madi a quitté les Frères dans les années 1990 pour tenter de fonder sa propre formation politique. Le régime d'Hosni Moubarak a refusé à quatre reprises la création de son parti Wasat (centre). "Ils ont fait de notre vie politique une mascarade", dit-il, en accusant Hosni Moubarak d'avoir cherché "la mort politique" de la société égyptienne. Auparavant omnipotent, le Parti national-démocrate (PND) de l'ex-président existe toujours, mais son siège a été incendié par les manifestants.

    "UNE PÉRIODE DE TRANSITION D'UN AN"
    "Si des élections législatives ont lieu maintenant, le seul parti qui sera prêt, ce sont les Frères musulmans. Tous les autres ne le sont pas, juge M. Madi. Nous avons dialogué avec les autres partis. Nous réclamons une période de transition d'un an durant laquelle les partis et les organisations seront libres d'exercer leurs activités."

    Fondé dans les années 1920, le mouvement des Frères musulmans est profondément enraciné dans la société conservatrice égyptienne. Interdite mais tolérée sous le régime d'Hosni Moubarak tant qu'elle ne remettait pas en cause son pouvoir, la confrérie islamiste était la principale force d'opposition, parvenant en 2005 à faire élire près de 90 candidats au Parlement. Aux dernières élections législatives, en novembre dernier, elle s'est retirée en refusant de cautionner un scrutin entaché de fraudes. Samedi, au lendemain de la démission du raïs, les Frères musulmans ont annoncé qu'ils ne brigueraient pas la présidence et ne viseraient pas une majorité dans le futur Parlement.


    LEMONDE.FR avec Reuters
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