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Câbles, inverseurs de poussée, pistons... ces pièces pour avions que l'on fabrique à Nouaceur

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  • Câbles, inverseurs de poussée, pistons... ces pièces pour avions que l'on fabrique à Nouaceur

    Industrie Aéronautique

    Câbles, inverseurs de poussée, pistons... ces pièces pour avions que l'on fabrique à Nouaceur

    L'industrie aéronautique marocaine fournit des noms aussi connus que Bombardier, Airbus, Boeing et Dassault aviation ou encore le russe Soukhoï. Une vingtaine d’entreprises sont installées à la technopôle de Nouaceur, certaines travaillent 24 h/24.



    Vitrine de l’industrie aéronautique au Maroc, la technopôle de Nouaceur, installée à proximité de l’aéroport, s’est fait un nom à l’international. Et pour cause, elle fournit en pièces des constructeurs aussi connus que Bombardier, Airbus, Boeing et Dassault aviation ou encore le russe Soukhoï. De nombreux équipementiers, marocains et étrangers, y ont installé leur activité, avec succès. Câbles, pièces en inox ou en titane, nacelles, pistons de freins, garnitures... Divers produits sont fabriqués dans cette zone industrielle par une vingtaine d’entreprises.
    Parmi les plus importantes, les plus anciennes aussi, Matis Aérospace. Installée à Nouaceur depuis 2001, elle y fabrique des systèmes de câblages électriques pour moteur. Cette joint-venture entre Boeing, Royal Air Maroc et Labinal, filiale du groupe français Safran, un des leaders mondiaux sur le marché des équipements aéronautiques, emploie 600 personnes dont la moyenne d’âge tourne autour de 30 ans. L’entreprise fournit Snecma, autre filiale du groupe Safran spécialisée dans la fabrication de moteurs pour avions, Dassault Aviation, et Turbomeca, leader mondial dans la fabrication de turbines à gaz équipant aussi bien des hélicoptères que des avions civils. Les câblages fabriqués chaque année se retrouvent intégrés aussi bien dans des Airbus A 320 que des Boeing 737, les deux modèles d’avions moyen-courrier les plus vendus au monde, des Boeing 777, ou encore des Falcon 900 et 2000, avions d’affaires de Dassault Aviation. C’est justement cette approche multi client qui a permis à Matis de maintenir sa croissance. «La crise a surtout touché l’aviation d’affaires. Nous l’avons donc davantage ressentie sur les modèles Falcon que sur Airbus. Aujourd’hui, l’activité reprend. Airbus et Boeing ont d’ailleurs annoncé une augmentation de la cadence de production. Si nous prenons en considération les hypothèses hautes de ces avionneurs, Matis devrait connaître une extension significative de son rythme d’activité à partir de 2012», confie Philippe Martin, DG de Matis Aerospace. Mais déjà en 2010, un chiffre d’affaires de 450 MDH a été réalisé.

    Le coût de la main d’œuvre reste un atout

    Aircelle Maroc est sans doute l’une des fiertés de l’aéronautique made in Morocco, autant en matière de complexité technique que de chiffres d’affaires. Cette filiale d’Aircelle, qui est elle-même filiale du groupe français Safran, vient de fêter son 5e anniversaire au Maroc. Elle est spécialisée dans la fabrication d’inverseurs de poussée. Intégrés dans chacune des deux nacelles que compte un avion, qu’il soit civil, militaire ou d’affaires, ces éléments permettent d’orienter vers l’avant la poussée exercée par le moteur afin de ralentir l’appareil, de réduire les distances de freinage lors de l’atterrissage et aussi d’étouffer l’onde de bruit du moteur. Livrés par paires aux concepteurs de moteurs, les inverseurs de poussée fabriqués à Nouaceur équipent des Airbus A 320, des Bombardier Gulfstream ou encore les avions militaires russes Soukhoï. La 300e unité fabriquée au Maroc est sortie récemment des ateliers. Deux fois par semaine, une livraison est effectuée à Belfast, où se trouve le fabricant de moteur Rolls Royce, équipementier de Bombardier, et au Havre pour Airbus. En dehors d’une sous-traitance confiée à SPMA, la totalité des pièces sont achetées auprès de fournisseurs américains et européens. Avec un chiffre d’affaires de 770 MDH, Aircelle Maroc peut s’enorgueillir d’avoir atteint un haut niveau dans la fabrication aéronautique.
    Filiale du groupe Le Piston Français, SERMP, autre entreprise en vue de l’aéropôle, est spécialisée, elle, dans la fabrication d’ensembles et sous-ensembles mécaniques. Elle a longtemps été l’unique site du groupe à être implanté à l’étranger, bientôt rejoint par Varsovie. La société qui dispose d’un effectif de 103 personnes s’est installée à Nouaceur en 1999, suite à la recommandation d’un donneur d’ordre séduit par des coûts de production réduits d’au moins 20%. SERMP s’affaire à la fabrication de targettes d’ouverture et de fermeture de train d’atterrissage et de pistons de frein de l’Airbus A 320. Une fois conçues, les pièces quittent le site de la SERMP pour un traitement de surface effectué par un sous-traitant local ou français avant de revenir pour assemblage. L’usine tourne 24h/24, 6 j/7 afin de livrer chaque semaine les produits finaux directement à Messier-Bugatti, leader mondial sur le marché des trains d’atterrissage, Aircelle, fabricant de nacelles, et Snecma. La SERMP prévoit une croissance de 20% pour l’année 2011 après avoir enregistré un chiffre d’affaires de 50 MDH en 2010.
    SPMA, elle, créée à la fin 2007 avec un investissement de 550 000 DH, est aussi en train de construire sa success story. Filiale du groupe français ARM, elle opère dans l’usinage de pièces mécaniques en matériaux tendres et durs (inox et titane par exemple) à 95 % pour l’activité aéronautique, dans le parachèvement de pièces carbone (perçage, bavurage, etc) et dans l’assemblage de petits accessoires (mécaniques de coffres à bagages, rivets). L’entreprise fabrique également les verrous de portes d’inverseurs de poussée pour les avions. En tout, le catalogue de SPMA compte une cinquantaine de références de pièces mécaniques qui se retrouvent principalement sur l’Airbus A 320. Une fois achevées, les pièces sont livrées à d’autres donneurs d’ordre, SPMA se situant la plupart du temps au 2e ou 3e ordre. Elle a enregistré un chiffre d’affaires de 10 MDH en 2010, en progression de 54% par rapport à 2009. 70% de ce chiffre d’affaires sont réalisés avec un seul client, Aircelle. Et l’entreprise continue d’investir puisqu’elle compte lancer cette année une activité de peinture de composite, matière bien plus légère qui se retrouve de plus en plus dans les avions, et prévoit d’acheter deux nouveaux centres d’usinage. Pour 2011, son DG, Jacky Poly, table sur un chiffre d’affaires prévisionnel de 25 MDH.
    Il est donc loin le temps où le Maroc se contentait d’une activité de maintenance. L’industrie aéronautique possède un réel potentiel en la matière. Et le futur Institut des métiers de l’aéronautique, qui doit ouvrir ses portes en mars à Nouaceur, ne fera certainement qu’en garantir les résultats.


    Anne-Sophie Martin.

    La Vie éco

    2011-02-16

  • #2
    Je me demande combien doit être le chiffre d'affaire total de l'industrie aéronautique Marocaine

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    • #3
      Malheureusement encore assez faible.

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      • #4
        en même temps elle viens a peine de commencé faut pas rêvé !

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        • #5
          comparé aux tunisiens ?

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          • #6
            Effectivement Tems cette industrie est récente au Maroc, d'autres entreprises devraient voir le jour car actuellement le Maroc manque de profile qualifié dans ce domaine.

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            • #7
              Pour le chiffre d'affaire, ça devrait frôler le 1 milliards d'euro (plus de 700 millions euros en 2008)

              pour l'export : (4 milliards dh à novembre 2010)
              http://www.algerie-dz.com/forums/sho...ght=centripete

              kimiHD
              Dans l'aéronautique, on est débutants, mais les tunisiens sont super débutants.
              Dernière modification par centripete, 16 février 2011, 15h17.

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              • #8
                Dans l'aéronautique, on est débutants, mais les tunisiens sont super débutants.
                Même pour celui qui s'apprête à faire le tour du monde, le trajet commence par un premier pas!
                Bravo et bonne continuation au Maroc frère!
                "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                • #9
                  Même pour celui qui s'apprête à faire le tour du monde, le trajet commence par un premier pas!
                  Bravo et bonne continuation au Maroc frère!
                  Merci mon ami, tu as complètement raison.
                  Moi je souhaite le plus du bon courage à cette mal-foutue union maghrébine qui tarde à venir.
                  On devrait manifester rien que pour que nos décideurs concrétisent cette volonté des peuples.

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