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Troisième jour de manifestations chiites à Bahreïn

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  • Troisième jour de manifestations chiites à Bahreïn

    Un millier de manifestants chiites s'inspirant des soulèvements en Tunisie et en Egypte se sont réunis mercredi dans le centre de Manama, la capitale de Bahreïn, pour rendre un dernier hommage à l'un des leurs mort lors d'affrontements avec les forces de l'ordre.


    Fadel Matrouk a été tué mardi dans des incidents qui ont marqué les funérailles d'une précédente victime des troubles, un jeune homme de 22 ans tué lundi.
    "Nous revendiquons nos droits de manière pacifique", a dit Bakr Akil, un étudiant de vingt ans qui a couvert sa chemise d'encre rouge pour, dit-il, afficher sa détermination à sacrifier sa vie s'il le faut pour la liberté. Il dit toutefois "croire que notre forte présence suffira pour obtenir satisfaction".
    Les manifestants ont accompagné en cortège la dépouille criblée de balles de Fadel Matrouk, enveloppée dans un linceul de coton blanc et un drapeau vert, couleur de l'islam.
    Ces deux décès tendent à radicaliser la contestation dans ce petit royaume du Golfe gouvernée par une famille régnante de confession sunnite mais dont la communauté chiite, majoritaire, se dit victime de discrimination dans l'accès au logement, aux soins et aux emplois dans la fonction publique.
    "On a le sentiment qu'une dynamique est enclenchée, qu'on peut faire quelque chose", a dit une des manifestantes, Kholoud, vêtue d'une abaya noire, la longue robe islamique, mais arborant rouge à lèvres rose et lunettes de soleil.
    "Lundi, les manifestants voulaient réformer le régime. Aujourd'hui, ils veulent qu'il parte, ils ne veulent plus de la famille régnante."
    Plusieurs milliers de manifestants ont passé la nuit dans un campement improvisé sur la place de la Perle, dont ils tentent de faire le symbole de leur mouvement à l'image de la place Tahrir au Caire. La police s'est tenue à distance.
    Dans une allocution télévisée, le roi Hamad ben Isa al Khalifa a présenté mardi ses condoléances aux familles des deux victimes - "deux de nos fils précieux", a-t-il dit - et promis qu'une commission ferait le jour sur les circonstances de leur décès.
    Les Etats-Unis ont exprimé leur vive inquiétude face aux violences qui secouent ce petit royaume du Golfe, où est basée la Cinquième Flotte de l'US Navy. Le Bahreïn est aussi un important centre bancaire dans la région.
    "Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue et à s'abstenir de toute violence", a dit le porte-parole du département d'Etat, P.J. Crowley.
    Principal bloc d'opposition chiite, le Wefaq, qui a suspendu ses activités parlementaires, a annoncé la tenue de discussions avec le gouvernement, prévues ce mercredi. "Nous soutenons le peuple, mais nous ne prenons pas les décisions. C'est le peuple qui décide", a souligné Ibrahim Mattar, élu du Wefaq,
    Mattar a précisé que le parti demanderait l'élection directe du Premier ministre.
    La principale revendication des manifestants est la démission du Premier ministre, le cheikh Khalifa ben Salman al Khalifa, qui gouverne le pays depuis son indépendance en 1971. Oncle du roi, il est perçu comme le symbole de la richesse de la famille régnante.
    Lutte contre la pauvreté et le chômage sont au nombre des demandes. Les manifestants s'inquiètent aussi des avantages accordés à des sunnites étrangers venant s'installer dans le petit émirat (citoyenneté, emplois dans les forces de sécurité, logements) qui tendent à modifier l'équilibre démographique.
    Dans les années 1990, le royaume avait déjà été le théâtre de troubles. L'adoption en 2002 d'une nouvelle Constitution et l'organisation d'élections législatives avaient contribué à ramener le calme.
    Vendredi, tentant d'éviter une radicalisation du mouvement le roi avait annoncé le versement d'une allocation de 1.000 dinars (2.000 euros environ) à chaque famille.
    Au contraire des pétromonarchies du Golfe, Bahreïn, dont la moitié des 1,3 million d'habitants est composée d'expatriés, n'a pas des ressources financières illimitées.
    De grandes manifestations dans cette île-Etat du Golfe pourraient avoir un effet d'entraînement sur la communauté chiite d'Arabie saoudite voisine, elle aussi marginalisée, jugent des analystes.
    Par Reuters
    tchek tchek tchek

  • #2
    "Lundi, les manifestants voulaient réformer le régime. Aujourd'hui, ils veulent qu'il parte, ils ne veulent plus de la famille régnante."
    ils ont enfin compris ...
    tchek tchek tchek

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