Libération.fr
16 février 2011
Déjà, au nom de quoi Eric Besson, ministre de l'Energie, interviewé ce mercredi sur Europe 1, se mêle-t-il des questions de laïcité? Mystère.
En tant que ministre, il n'a jamais été chargé des cultes, mais de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire.
Est-ce parce que Nicolas Sarkozy entend relancer le débat sur l'identité nationale, sous une autre forme, débat dont Eric Besson a été chargé lorsqu'il était ministre de l'Immigration?
Toujours est-il sur, sur les questions de laïcité, le ministre de l'Energie se prend quelque peu les pieds dans le tapis.
D'abord en affirmant que la loi de 1905 est "sacrée", expression pas très heureuse. Et inexacte puisque ce texte a été modifié une dizaine de fois.
Lorsqu'Eric Besson affirme ensuite que "la laïcité, ça veut dire que la religion appartient à la sphère privée", il se trompe.
Le principe de laïcité renvoie à la neutralité de l'Etat et à la séparation entre ce dernier et les Eglises.
Erreur toujours lorsqu'il précise l'affirmation précédente en déclarant que "concrètement, ça veut dire que l'on ne peut pas, qu'on ne doit pas prier dans les rues".
Dans ce cas, pourquoi les catholiques ont-ils pu organiser une grand messe sur l'esplanade des Invalides lors de la venue à Paris du pape Benoît XVI?
Et pourquoi les processions catholiques dans les rues et sur les routes sont-elles autorisées?
Si les prières dans la rue devaient être interdites, ça ne serait pas au nom de la laïcité, mais en raison d'éventuels troubles à l'ordre public.
Mardi 15 janvier, lors du petit déjeuner hebdomadaire de la majorité, Nicolas Sarkozy a annoncé l'organisation, le 5 avril, par l'UMP, d'une "grande journée de confrontation" sur "la place des religions dans une République laïque et l'intégration de la religion musulmane dans une République laïque".
Espérons que les organisateurs de cette manifestation connaissent mieux ce dossier qu'Eric Besson.
16 février 2011
Déjà, au nom de quoi Eric Besson, ministre de l'Energie, interviewé ce mercredi sur Europe 1, se mêle-t-il des questions de laïcité? Mystère.
En tant que ministre, il n'a jamais été chargé des cultes, mais de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire.
Est-ce parce que Nicolas Sarkozy entend relancer le débat sur l'identité nationale, sous une autre forme, débat dont Eric Besson a été chargé lorsqu'il était ministre de l'Immigration?
Toujours est-il sur, sur les questions de laïcité, le ministre de l'Energie se prend quelque peu les pieds dans le tapis.
D'abord en affirmant que la loi de 1905 est "sacrée", expression pas très heureuse. Et inexacte puisque ce texte a été modifié une dizaine de fois.
Lorsqu'Eric Besson affirme ensuite que "la laïcité, ça veut dire que la religion appartient à la sphère privée", il se trompe.
Le principe de laïcité renvoie à la neutralité de l'Etat et à la séparation entre ce dernier et les Eglises.
Erreur toujours lorsqu'il précise l'affirmation précédente en déclarant que "concrètement, ça veut dire que l'on ne peut pas, qu'on ne doit pas prier dans les rues".
Dans ce cas, pourquoi les catholiques ont-ils pu organiser une grand messe sur l'esplanade des Invalides lors de la venue à Paris du pape Benoît XVI?
Et pourquoi les processions catholiques dans les rues et sur les routes sont-elles autorisées?
Si les prières dans la rue devaient être interdites, ça ne serait pas au nom de la laïcité, mais en raison d'éventuels troubles à l'ordre public.
Mardi 15 janvier, lors du petit déjeuner hebdomadaire de la majorité, Nicolas Sarkozy a annoncé l'organisation, le 5 avril, par l'UMP, d'une "grande journée de confrontation" sur "la place des religions dans une République laïque et l'intégration de la religion musulmane dans une République laïque".
Espérons que les organisateurs de cette manifestation connaissent mieux ce dossier qu'Eric Besson.
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