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L’Algérie confirme en 2010 son virage baissier dans les importations de blé

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  • L’Algérie confirme en 2010 son virage baissier dans les importations de blé

    Les importations de l’Algérie en blé ont baissé de plus 500 000 tonnes en 2010, enregistrant une diminution pour la seconde année consécutive après les importations record de 2008 survenues après une mauvaise récolte. Tendance lourde ou simple conjoncture favorable ? La politique de soutien à la filière parait contribuer à réduire l’écart entre la production nationale et la demande grandissante.
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    En 2010, les achats de l’Algérie en blé auprès des marchés mondiaux ont atteint 5,23 millions de tonnes (Mt) pour un montant de 1,252 milliard de dollars et en 2009, elles étaient à 5,72 Mt pour 1,823 milliard de dollars, selon les statistiques recueillies par Maghreb Emergent auprès des Douanes. Bien qu’il reste toujours important, le volume des importations a enregistré tout de même une baisse substantielle par rapport à 2008 où il avait atteint 6,48 Mt millions de tonnes en raison de la mauvaise récolte qui avait coïncidé à l’époque avec la crise mondiale où les cours des céréales avaient atteint des pics historiques. L’Algérie en a fait les frais avec une facture de 3,19 milliards de dollars-rien que pour le blé. Durement secouée par ces dépenses colossales, le gouvernement avait* décidé alors de déployer les gros moyens pour relancer la céréaliculture notamment le blé, le plus concerné par les importations.* Parmi ces principales mesures d’appui, l’exonération de TVA sur les semences, le soutien des prix des engrais et des herbicides, mais aussi l’alignement du prix local du blé sur les prix du marché mondial. Ainsi, depuis 2008 l’Office algérien interprofessionnels des céréales achète le blé dur auprès des céréaliculteurs à 45 000 dinars la tonne et le blé tendre à 35 000 dinars. Ces mesures incitatives* ont permis de relancer à nouveau la croissance de la filière céréalière qui a atteint durant la campagne 2009 un record de 6,1 Mt dont 2,43 Mt de blé dur, 1,13 Mt de blé tendre. Cependant, la récolte a reculé encore une fois à 4,56 millions de tonnes durant l’année écoulée avec 2 Mt de blé dur et seulement 914 000 tonnes de blé tendre en raison du manque de pluviométrie. Pour le secrétaire générale de l’Union nationale des agriculteurs libres (UNAL), Gaïd Salah, le volume de la récolte céréalière de l’Algérie sera toujours tributaires des aléas climatiques tant qu’il n’y a pas des résultats probants en terme de maîtrise des techniques d’irrigation* pour faire face à la sécheresse.
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    L’écart subsiste entre* la production et la demande
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    En effet, malgré cette politique de soutien à la filière, la production de l’Algérie qui atteint au mieux* une moyenne annuelle de 3,2 millions de tonnes* depuis ces dix dernières années, reste très en deçà de la demande croissante estimée à plus de 8 millions de tonnes ; d’où son recours inévitable aux* importations massives.** «Les conditions climatiques, la non maîtrise de l’itinéraire technique, la vétusté des machines agricoles, la faiblesse de la formation des agriculteurs et de la vulgarisation … autant de facteurs qui font que le pays soit structurellement importateur* malgré les quelques progrès réalisés au cours de ces dernières années pour accroître la récolte », estime le professeur Slimane Bedrani, spécialiste du développement agricole au Cread. Selon le classement du conseil international des céréales (CIC),* l’Algérie est le cinquième plus gros importateur mondial de blé en 2010 après l'Egypte avec 9 Mt, les pays de l’ex URSS (y compris la Russie et le Kazakhstan) avec 7,3 Mt, le Brésil (5,5 Mt) et l’Indonésie* (5,3 Mt). Une grande partie des importations algériennes concerne le blé tendre.* Les statistiques douanières indiquent que celui-ci représente plus que le double des importations globales du pays en blé avec un volume de 3,98 Mt pour 913,24 millions de dollars.
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    Les importations de l’Algérie en blé ont baissé de plus 500 000 tonnes en 2010, enregistrant une diminution pour la seconde année consécutive après les importations record de 2008 survenues après une mauvaise récolte. Tendance lourde ou simple conjoncture favorable ? La politique de soutien à la filière parait contribuer à réduire l’écart entre la production nationale et la demande grandissante.

    Maghreb Emergent
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