Il affirme que la CNCD «n’a pas d’ancrage social», Karim Tabou dénonce des alliances « infra-politiques »
La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), qui appelle à une marche aujourd’hui à Alger, ne cesse de faire l’objet de critiques de la part de plusieurs partis politiques. Après les partis de l’Alliance présidentielle (MSP, FLN et RND) et le Parti des travailleurs, c’est autour du Front des forces socialistes (FFS) de tirer à boulets rouges sur cette coordination, créée récemment à l’initiative des syndicats, partis politiques et associations de la société civile. Pour le premier secrétaire du FFS, Karim Tabou, qui s’est exprimé au journal français, le Monde diplomatique, la manifestation du 12 février, qui de l’avis de la CNCD « a brisé le mur de la peur », fut un échec.
« Au lieu de privilégier le questionnement et une évaluation objective de la situation, les signataires de la coordination préfèrent la logique des appareils où les gens se suffisent de multiplier les sigles et les activités médiatiques », dit-t-il. Karim Tabou remarque également que les adhérents à la CNCD « n’ont pas d’ancrage social » et dénonce la présence de personnalités issues du régime, des alliances « infra-politiques », et surtout le rejet du passé qui les porte pour ne se concentrer que sur l’avenir : « Ce n’est pas à Ahmed Benbitour, qui a préfacé le livre du général Khaled Nezzar, ni à Abdelaziz Rahabi, ancien ambassadeur qui a soutenu la junte militaire dans les années 1990, de nous donner des leçons de démocratie, ni à Sid-Ahmed Ghozali, qui était premier ministre quand l’état d’urgence a été imposé et les prisons spéciales créées. Si aujourd’hui, on voit Saïd Sadi aux côtés d’Ali Belhadj, à quoi auront servi les deux cent mille morts des années 1990 ? »,
S’est interrogé le numéro deux du plus vieux parti de l’opposition. Pour Karim Tabou, « en Tunisie et en Egypte, c’est le peuple qui a convoqué la classe politique. En Algérie, c’est la classe politique qui veut convoquer le peuple ». Le FFS préconise un « travail de proximité » à travers des meetings prévus sur l’ensemble du territoire national pour sensibiliser le peuple avant de l’appeler à marcher.
Le FFS, qui s’est retiré de la CNCD après avoir participé à la première réunion constitutive de cette organisation, a introduit une demande auprès de la wilaya d’Alger pour tenir un meeting à Alger. Le FFS, selon ses responsables, n’a reçu aucune réponse à sa demande pour l’instant.
Par Salim Nait Mouloud
La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), qui appelle à une marche aujourd’hui à Alger, ne cesse de faire l’objet de critiques de la part de plusieurs partis politiques. Après les partis de l’Alliance présidentielle (MSP, FLN et RND) et le Parti des travailleurs, c’est autour du Front des forces socialistes (FFS) de tirer à boulets rouges sur cette coordination, créée récemment à l’initiative des syndicats, partis politiques et associations de la société civile. Pour le premier secrétaire du FFS, Karim Tabou, qui s’est exprimé au journal français, le Monde diplomatique, la manifestation du 12 février, qui de l’avis de la CNCD « a brisé le mur de la peur », fut un échec.
« Au lieu de privilégier le questionnement et une évaluation objective de la situation, les signataires de la coordination préfèrent la logique des appareils où les gens se suffisent de multiplier les sigles et les activités médiatiques », dit-t-il. Karim Tabou remarque également que les adhérents à la CNCD « n’ont pas d’ancrage social » et dénonce la présence de personnalités issues du régime, des alliances « infra-politiques », et surtout le rejet du passé qui les porte pour ne se concentrer que sur l’avenir : « Ce n’est pas à Ahmed Benbitour, qui a préfacé le livre du général Khaled Nezzar, ni à Abdelaziz Rahabi, ancien ambassadeur qui a soutenu la junte militaire dans les années 1990, de nous donner des leçons de démocratie, ni à Sid-Ahmed Ghozali, qui était premier ministre quand l’état d’urgence a été imposé et les prisons spéciales créées. Si aujourd’hui, on voit Saïd Sadi aux côtés d’Ali Belhadj, à quoi auront servi les deux cent mille morts des années 1990 ? »,
S’est interrogé le numéro deux du plus vieux parti de l’opposition. Pour Karim Tabou, « en Tunisie et en Egypte, c’est le peuple qui a convoqué la classe politique. En Algérie, c’est la classe politique qui veut convoquer le peuple ». Le FFS préconise un « travail de proximité » à travers des meetings prévus sur l’ensemble du territoire national pour sensibiliser le peuple avant de l’appeler à marcher.
Le FFS, qui s’est retiré de la CNCD après avoir participé à la première réunion constitutive de cette organisation, a introduit une demande auprès de la wilaya d’Alger pour tenir un meeting à Alger. Le FFS, selon ses responsables, n’a reçu aucune réponse à sa demande pour l’instant.
Par Salim Nait Mouloud
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