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Malouma - Char'aa

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    Portrait de: Malouma

    On savait d'elle qu'elle était l'une des voix les plus populaires de la Mauritanie. Depuis la sortie de l'album Dunya, enregistré à Nouakchott en décembre 2002 sous la direction artistique de Camel Zekri, pour le label Marabi, on avait appris à connaître son histoire. Celle d'une chanteuse rebelle dont les chansons ont longtemps déplu à certains dans son pays. Évoquer les relations conjugales, des inégalités, militer pour la lutte contre le sida, contre les mariages arrangés, promouvoir la vaccination des enfants, l'alphabétisation ou la promotion de la femme y ont fait grincer quelques dents. Les spots qu'elle a tournés pour l'Unicef ont été censurés, son téléphone coupé. En 1998, dans un article sur la censure en Mauritanie, Reporters sans frontières évoquait l'ostracisme subi par Malouma. Depuis des années, y apprenait-on, la chanteuse, proche de l'opposition, était interdite d'antenne. Aucune de ses chansons n'était diffusée par les médias audiovisuels nationaux en Mauritanie.

    Si elle dérangeait la classe dominante, Malouma gagnait en revanche l'estime de la jeunesse qui appréciait son franc-parler et sa manière de renouveler la musique du pays. Puisant dans le fond traditionnel, elle inventait son propre style, un monde musical à la lisière du passé et du présent. Elle utilisait l'ardin et le tidinît, les luths de la tradition, mais s'autorisait aussi des inventions franchement osées depuis le jour où elle avait trouvé des parentés entre la musique pentatonique traditionnelle mauritanienne et le blues américain, découvert à la radio et grâce aux disques de son père. Aujourd'hui, Malouma franchit un nouveau pas avec Nour (lumière), enregistré sous la direction éclairée de Philippe Tessier du Cros, un ingénieur du son à l'oreille affûtée qui a su se faire apprécier dans des univers aussi variés que ceux de Marcel Kanche, Smadj, Rokia Traoré, Vincent Segal ou Magic Malik. Entre electro-pop et blues décalé, impliquant de nombreux invités (Bojan Z, Smadj, Loy Ehrlich, Emile Biayenda…), Nour cultive l'ouverture, ouvre des pistes novatrices à la musique mauritanienne.

    Née dans les années 1960 à Mederdra (Trarza), issue d'une famille de griots, fille de Moktar Ould Meidah, une référence dans le monde musical traditionnel, Malouma transgresse donc encore une fois des codes, sort des rails, joue la carte du hors cadre. Cet appétit pour la dissidence musicale ne date pas d'aujourd'hui. Dans un album sorti en 1998, son ouverture musicale s'exprimait à travers une reprise de "Fa Fa Fa", l'un des titres les plus célèbres d'Otis Redding.


    "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

  • #2
    Bonjour Petite Brise

    Beautiful thank's
    La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit. Oscar Wilde

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    • #3
      Coucou Passionnée

      J'adore l'état d'esprit de cette femme, et l'écouter regonfle toujours mon optimisme
      "un gouvernement oppressif amène la ruine de la prospérité publique" Ibn Khaldoun

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      • #4
        Coucou Petite Brise

        J'aime beaucoup sa voix et les sonortiés de ce morceau. Belle découverte, merci. Je vais être gonflée à bloc aussi
        La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit. Oscar Wilde

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        • #5
          Oh Merci pour la Biographie !! Je connaissais pas Malouma. J'aime bien ce morceau j'en écouterais d'autres inch'allah ! Merci !

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