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Le dîner 2.0 d'Obama

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  • Le dîner 2.0 d'Obama

    Le président américain a rencontré douze dirigeants du secteur des nouvelles technologies dont Steve Jobs et Mark Zuckerberg. Objectif: stimuler l'investissement et soutenir la création d'emplois.

    Un dîner presque parfait a eu lieu hier (jeudi) soir au coeur de la Silicon Valley. En visite sur la côte Ouest des États-Unis, le président Barack Obama a rencontré la crème des leaders des nouvelles technologies, à Woodside, près de San Francisco. Autour de la table: Steve Jobs, qui malgré ses problèmes de santé, préside toujours Apple, Mark Zuckerberg et ses 500 millions d'inscrits sur Facebook, Eric Schmidt, dirigeant du premier moteur de recherche en ligne du monde, Google, ou encore Dick Costello, à la tête de Twitter, le site de micro-blogging qui compte désormais plus de 175 millions d'utilisateurs. Carol Bartz, PDG de Yahoo! et John Chambers, dirigeant de Cisco Systems, figuraient également sur la liste «très select» des invités.
    En tout, douze dirigeants de sociétés leaders dans l'informatique et dans le domaine très prometteur des réseaux sociaux en ligne étaient réunis pour discuter de l'avenir du secteur. Au menu de ce dîner: les propositions d'Obama «d'investir dans la recherche et la développement et d'étendre les incitations aux entreprises pour s'agrandir et embaucher, qui vont avec son objectif de doubler les exportations en cinq ans pour soutenir les emplois de millions d'Américains», a expliqué le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney.
    L'emploi, priorité du président américain. À un an et demi des prochaines élections présidentielles, Barack Obama veut avant tout faire reculer le taux de chômage, actuellement à 9,4%. Le président américain veut croire que le salut viendra notamment du secteur des nouvelles technologies. «C'est une partie de notre économie qui a grandement contribué à la croissance économique ces dernières décennies et nous nous attendons à ce que cela continue», a expliqué Jay Carney. Dans son discours annuel sur l'état de l'Union, Barack Obama avait rappelé que la création d'emplois passait par le soutien à l'innovation. Le président avait ainsi cité Google et Facebook comme des exemples de la «créativité et de l'imagination» des Américains.

    Manque de formation


    Mais pour Bob Rice, directeur associé à Tangent Capital Partners, interrogé sur la chaîne Bloomberg, le secteur des nouvelles technologies n'est pas créateur d'emplois aux États-Unis pour trois raisons. «Les personnes qui ont été licenciées par GM ne seront pas capables d'aller travailler dans la Silicon Valley», commence-t-il. «De plus, nous formons mal nos jeunes. Ils sortent diplômés de l'université sans les connaissances technologiques dont ces entreprises ont besoin», par exemple les mathématiques. Le plus grand problème du secteur tient justement au manque de formation des Américains dans le domaine: les entreprises doivent aller chercher leurs talents à l'étranger et aimeraient surtout prolonger les visas de ces derniers. «C'est là la grande ironie, insiste-t-il. Obama est là, appelant à créer de nouveaux emplois alors que ces gens ont des postes vacants mais qu'ils n'arrivent pas à les occuper». Les discussions pendant le dîner hier soir aurait donc également tourné autour de l'importance de la formation dans les universités.
    Enfin, Bob Rice insiste sur le nombre restreint d'emplois créées par ces entreprises. L'ensemble des salariés de Google dans le monde équivaut en effet à seulement 10% des emplois dans une ancienne usine Ford. D'après Bloomberg, Facebook emploie aujourd'hui 2000 employés tandis qu'Apple compte 46.600 salariés dans le monde.
    Déterminé à prouver que les États-Unis doivent rester à la pointe du progrès face aux géants indiens et chinois, Obama a décidé de clore son passage sur la côte Ouest par la visite d'une usine de semi-conducteurs d'Intel à Hillsboro, dans l'Oregon. Il devrait d'ailleurs annoncer prochainement l'arrivée du directeur général d'Intel, Paul Otellini, au sein de son «Conseil pour l'emploi et la compétitivité».
    Le Figaro
    And ye shall know the truth and the truth shall make you free.
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