J'aborde dans cette brève étude un des aspects secrets de ces évènements, la mission secrète confiée par le général Larbi Belkheir, qui occupait le poste de secrétaire permanent du Haut conseil de sécurité en plus du poste de directeur de cabinet du président Chadli Bendjedid, à Said Sadi, présentement président du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD).
Cette étude a pour sources les confidences des deux personnes rendues publiques depuis plusieurs années. La première est celle de Said Sadi, publié dans un livre édité par les éditions Parenthèses à Alger en 1990 sous le titre «Le RCD, à cœur ouvert, entretiens avec Said Sadi par Mohamed Habili».
A la page quatorze du livre, Sadi aborde le premier contact avec le pouvoir par l'intermédiaire d'un policier sans préciser ni son nom, ni son grade, ni sa fonction, qui lui indiquait que l'état de siège allait être instauré. Y assistait à cet entretien informel Mokrane Aït Larbi.
A la page quinze, Sadi confie à Habili ce qu'il a entendu de ce policier. Voici ce qu'il dit: «Il nous disait que certains membres du conseil de sécurité et du parti (FLN) pensaient qu'il suffirait de donner un bon coup en Kabylie pour l'exemple selon eux.»
IL précise à la page seize que des troupes d'élite étaient dans les locaux de
la BNA, du palais de justice, de la mouhafada, de la wilaya et même dans les centres de vacances avant l'instauration de l'état de siège.
A la page dix-sept, Sadi décrit le circuit informel de sa prise de contact avec le général Larbi Belkheir. Il se rend le 6 octobre 1988 à Alger et rencontre un ami lui et lui pose la question suivante: «y a-t-il une autorité dans ce pays qui puisse nous dire, ne fût grossièrement, quelles étaient les intentions de ce régime par rapport à la situation que vivait le pays».
Il cite le nom de son ami, qui n'est autre que Ghezali, un professeur de droit qui a contacté Boubakeur Belkaid, ministre de l'Enseignement supérieur, lequel a contacté Belkheir qui a fixé le rendez-vous. A assisté à ce rendez-vous secret, en plus de Sadi et Belkheir et Belkaid, Hachemi Naït Djoudi, qui, selon Sadi a rendu public cet entretien (page 19).
Dans une autre confidence recueillie par Sid Ahmed Semiane et publiée dans l’ouvrage «Octobre, ils parlent», édition le Matin (pages 145 à 154), Sadi confirme cette rencontre secrète et apporte des précisions sur les participants qui étaient Sadi, Mokrane Aït Larbi, Méziane Ghezali, Hachemi Naït Djoudi d'un côté et Larbi Belkeir et Belkaid de l'autre côté.
Cet entretien informel et secret est confirmé par Larbi Belkheir dans son témoignage sur les évènements d'octobre 1988 recueilli par le même auteur, SAS, et publié dans le même livre cité plus haut (pages 111 à 126)
Voici la réponse du général Larbi Belkheir à SAS à propos de ses contacts secrets: «oui. Avec Saïd Sadi, Naït Djoudi, Mokrane Aït Larbi et Méziane. Le président, que j'avais consulté, m'avait donné son accord et nous avons discuté des mesures d'apaisement susceptibles de ramener le calme et les perspectives d'ouverture politique.»
Comme l'Algérie était en état de désobéissance civile, les mesures d'apaisement et de calme ne sont autres que la neutralisation des forces dynamiques du Djurdjura qui pouvaient fédérer avec les autres forces, déjà, actives dans les autres villes du pays.
Voilà donc la mission secrète confiée par le général Larbi Belkheir au démocrate Sadi qui l'a acceptée. Il s'agit de neutraliser les forces montantes du peuple algérien, ses forces nouvelles, ses forces vives en lutte contre les forces du passé, les forces de la stagnation, du conservatisme, du pourrissement et de la terreur.
Depuis cette date, Sadi a toujours accepté les missions secrètes que lui confie le cabinet noir du pouvoir. A quel titre Sadi a rencontré le général Larbi Belkheir ? A titre personnel ? Au nom du FFS ? Au nom de
la LADDH ? C'est ce que refuse de dévoiler le démocrate Sadi. Est-il un agent déguisé en politique de ce pouvoir occulte ? Est-il un opposant marionnette de ce cabinet noir qui lui fixe, à chaque fois, des rôles à jouer comme dans des pièces de théâtre ? C’est ce secret qu'il faut connaître pour découvrir le fil conducteur du comportement politique de ce monsieur, qui ne sait que neutraliser et dénoncer les forces en rébellion avec le pouvoir du passé.
Maamar Boudersa pour “Algérie Politique”
Cette étude a pour sources les confidences des deux personnes rendues publiques depuis plusieurs années. La première est celle de Said Sadi, publié dans un livre édité par les éditions Parenthèses à Alger en 1990 sous le titre «Le RCD, à cœur ouvert, entretiens avec Said Sadi par Mohamed Habili».
A la page quatorze du livre, Sadi aborde le premier contact avec le pouvoir par l'intermédiaire d'un policier sans préciser ni son nom, ni son grade, ni sa fonction, qui lui indiquait que l'état de siège allait être instauré. Y assistait à cet entretien informel Mokrane Aït Larbi.
A la page quinze, Sadi confie à Habili ce qu'il a entendu de ce policier. Voici ce qu'il dit: «Il nous disait que certains membres du conseil de sécurité et du parti (FLN) pensaient qu'il suffirait de donner un bon coup en Kabylie pour l'exemple selon eux.»
IL précise à la page seize que des troupes d'élite étaient dans les locaux de
la BNA, du palais de justice, de la mouhafada, de la wilaya et même dans les centres de vacances avant l'instauration de l'état de siège.
A la page dix-sept, Sadi décrit le circuit informel de sa prise de contact avec le général Larbi Belkheir. Il se rend le 6 octobre 1988 à Alger et rencontre un ami lui et lui pose la question suivante: «y a-t-il une autorité dans ce pays qui puisse nous dire, ne fût grossièrement, quelles étaient les intentions de ce régime par rapport à la situation que vivait le pays».
Il cite le nom de son ami, qui n'est autre que Ghezali, un professeur de droit qui a contacté Boubakeur Belkaid, ministre de l'Enseignement supérieur, lequel a contacté Belkheir qui a fixé le rendez-vous. A assisté à ce rendez-vous secret, en plus de Sadi et Belkheir et Belkaid, Hachemi Naït Djoudi, qui, selon Sadi a rendu public cet entretien (page 19).
Dans une autre confidence recueillie par Sid Ahmed Semiane et publiée dans l’ouvrage «Octobre, ils parlent», édition le Matin (pages 145 à 154), Sadi confirme cette rencontre secrète et apporte des précisions sur les participants qui étaient Sadi, Mokrane Aït Larbi, Méziane Ghezali, Hachemi Naït Djoudi d'un côté et Larbi Belkeir et Belkaid de l'autre côté.
Cet entretien informel et secret est confirmé par Larbi Belkheir dans son témoignage sur les évènements d'octobre 1988 recueilli par le même auteur, SAS, et publié dans le même livre cité plus haut (pages 111 à 126)
Voici la réponse du général Larbi Belkheir à SAS à propos de ses contacts secrets: «oui. Avec Saïd Sadi, Naït Djoudi, Mokrane Aït Larbi et Méziane. Le président, que j'avais consulté, m'avait donné son accord et nous avons discuté des mesures d'apaisement susceptibles de ramener le calme et les perspectives d'ouverture politique.»
Comme l'Algérie était en état de désobéissance civile, les mesures d'apaisement et de calme ne sont autres que la neutralisation des forces dynamiques du Djurdjura qui pouvaient fédérer avec les autres forces, déjà, actives dans les autres villes du pays.
Voilà donc la mission secrète confiée par le général Larbi Belkheir au démocrate Sadi qui l'a acceptée. Il s'agit de neutraliser les forces montantes du peuple algérien, ses forces nouvelles, ses forces vives en lutte contre les forces du passé, les forces de la stagnation, du conservatisme, du pourrissement et de la terreur.
Depuis cette date, Sadi a toujours accepté les missions secrètes que lui confie le cabinet noir du pouvoir. A quel titre Sadi a rencontré le général Larbi Belkheir ? A titre personnel ? Au nom du FFS ? Au nom de
la LADDH ? C'est ce que refuse de dévoiler le démocrate Sadi. Est-il un agent déguisé en politique de ce pouvoir occulte ? Est-il un opposant marionnette de ce cabinet noir qui lui fixe, à chaque fois, des rôles à jouer comme dans des pièces de théâtre ? C’est ce secret qu'il faut connaître pour découvrir le fil conducteur du comportement politique de ce monsieur, qui ne sait que neutraliser et dénoncer les forces en rébellion avec le pouvoir du passé.
Maamar Boudersa pour “Algérie Politique”
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