Besoin de khouchaïbate ?
Le nombre des marcheurs du samedi 19 février est supérieur à celui du samedi pécédent, nous dit Me Bouchachi, président litigieux de la LADDH. Une affirmation qui étonnera sans doute les gens qui, pour une raison ou pour une autre, se trouvaient sur les lieux du faux départ. Le nombre des marcheurs au rendez-vous avait drôlement dégringolé par rapport à la semaine dernière où il n’était guère fameux.
Les défaillances étaient nombreuses, Ali Benhadj était absent, contrairement aux télé soutiens. Donc, de deux choses l’une : ou bien Me Bouchachi trompe intentionnellement son monde, ou bien il ne sait pas très bien compter et devrait donc s’armer la prochaine fois de khouchaïbate (buchettes) ! La CNCD nous assurait qu’il ne fallait pas s’en tenir aux résultats du 12 février et que la marche sera hebdomadaire et s’amplifiera davantage à chaque samedi.
Mais ce qui se produit n’est pas exactement ce qu’on a prévu puisque, contrairement aux marcheurs de la CNCD, ce sont ceux de M. Hamel qui auraient vu leur chiffre porté à 40 000, selon les dires. Chose qui pourrait avoir son utilité la semaine prochaine pour assurer une protection à Bouchachi and Co, si jamais les riverains de la place du 1er-Mai décidaient de passer à l’acte et d’exprimer physiquement le rejet de marches auxquelles ils n’adhèrent pas, dont ils se méfient et qui causent tant de désagréments dans le voisinage.
Bouchachi et ses amis savent très bien que les gens qui ont protesté «pacifiquement» hier contre ces désagréments sont du quartier et ne sont pas des «baltaguia», comme on s’efforce de le faire accroire. Tout Alger sait que les jeunes de Belcourt ont été très actifs dans les émeutes de janvier dernier. Tout Alger sait aussi que ces jeunes et ceux des autres quartiers de la capitale se méfient globalement de la CNCD et ne veulent surtout pas se compromettre avec elle.
Pourtant, ce sont eux qui détiennent légitimement et prioritairement le droit de revendiquer et de manifester, puisque c’est de leurs rangs que sortent les candidats à la harga, à l’immolation, à la… révolte. C’est bien eux qui souffrent réellement du mal-vivre, écrasés par «le système», sans pleurnicher ou en référer à… l’ANP. Et c’est en fin de compte leurs soucis qui doivent être pris en compte.
M. Z.
jeune independant
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