Etre femme divorcée chez nous, ce n'est pas facile. C'est un calvaire pour certaines. Méme le terme en arabe de la femme divorcée est souvent utilisé comme une insulte.
Je viens d'apprendre qu'une cousine a divorcé aprés trois ans de mariage. On ne parle que de ca dans la famille, on a vite oublié, les manifestations, les marches et Bouteflika.
Ca nous fait deux divorcées dans la famille. Leur nombre est important, il y va de l'honneur de la famille, wach bikoum!
Personne ne sait exactement pourquoi elle a divorcé, mais tout le monde est devenu juge et le monde est devenu avocat.
Les juges disent qu'elle l'a mérité car elle visait haut, qu'elle avait un mari gentil, travailleur, qui buvait et alors ? C'est un homme aprés tout!
Les avocats, des femmes pour la plupart, disent qu'elle a bien fais de le quitter, qu'elle est encore jeune, qu'elle peut refaire sa vie, qu'avec son travail de dentiste elle pourra nourrir sa petite fille et s'assumer.
Quant à sa mère, elle ne dit rien. Dés qu'on lui parle, elle éclate en sanglot.
Nos deux divorcées, tout le monde les plaint et admire leur courage en leur présence car elles élévent seuls leurs enfants, mais dés qu'elles ont le dos tourné, on les incendie de critique.
Heureusement qu'elles ne le savent, sinon elles penseront elles aussi à s'immoler.
Comme l'autre fois, au saba3 de la soeur de la belle-soeur à ma tante, celle qui vient de se marier et qui vient d'avoir un bébé prématuré à sept mois, et à ce qu'il parait ce n'est pas vrai méme si tout le monde lui dit slamate rassek et rass wlidek. Il y'en avait qui lui comptaient les semaines quand elles ont appris qu'elle était enceinte. Mon père dit que c'est dommage ces langues de vipére ne travaillent pas à la Cour des comptes.
Lors de ce saba3, on parlait de l'autre divorcée qui était absente. Elle ne pouvait pas assister au sbou3 parce que sa fille était malade et hospitalisée pour une appendicite.
On disait de cette pauvre femme, qu'elle mérite ce qui lui arrive, que si elle était une vrai femme, elle serait resté avec son mari, méme si il la frappait, parce que toutes les femmes se font frapper par leur maris, qu'elles ne vont pas mourir des quelques coups que leur maris leur donnent de temps en temps.
Je voulais dire quelque chose, mais ma mère m'a dis bel3i nti.
Dans la toute premiére entreprise privé ou j'ai travaillé, là ou il faisait trés froid en hiver parce que le directeur était radin mais il disait que c'est pour préserver l'environnement, il allumait le chauffage que trois heures par jour.
Dans cette entreprise, j'avais une collégue divorcée de son mari pas de l'entreprise. Elle me faisait de la peine méme si je n'aimais pas ses questions indiscrétes. Presque tous les collégues hommes la jugeaient mal et tam3ou fiha, je connais pas le terme en francais. Tout ca, parce qu'elle vivait seul, voyagait souvent avec ses amis, elle allait en Tunisie et en Turquie. Il y'en avait méme qui ne la respectaient pas, ils lui faisaient des remarques et des avances irrespectueuses.
Beaucoup de rumeurs couraient au sujet de son divorce. Certains disaient que son mari l'a répudié car il l'a surprise avec un homme sur la plage, d'autres prétendaient qu'elle n'a jamais été mariée, qu'elle le disait juste pour faciliter son dévergondage.
Oukilhoum rabi, me disait ma mère quand je lui répétais ce qui se passait dans cette entreprise. Mon père, lui, me disait que c'est le froid qui régne dans les bureaux qui a gelé leur neurones.
Dans le quartier ou habitait ma grand-mère, qu'elle a quitté parce que son voisin, un drabki, s'entrainait tard dans la nuit à la derbouka.
Dans ce quartier vivait une femme divorcée avec son jeune fils. Elle était respecté par tout le monde, mais ce qu'on disait pas d'elle!
Le jour ou elle a acheté une voiture, les mauvaises langues se sont délié. Une vrai danse de 3allaoui! On disait que c'est son amant qui lui a acheté la voiture, parce qu'avec le travail qu'elle a, elle ne peut pas se la payer. On a commencé à plaindre son fils et avoir de la compassion pour lui. Alors qu'avant on le traiter de voyou et de vaurien. On disait que si il avait un père à la maison, il n'aurait pas mal tourné.
Ma grand-mère disait iwarou chtarathoun ghir ma3a nssa et oublient que c'est les femmes li rahoum rafdin 3youbhoum.
Chez nous, on ne sait quel statut avoir. Si les filles ne se marient pas, yahadrou fihoum, si elles se marient yahadrou fihoum, si elles divorcent yahadrou fihoum, si elles sont veuves yahadrou fihoum.
Qu'est ce qu'elles doivent faire?
Je viens d'apprendre qu'une cousine a divorcé aprés trois ans de mariage. On ne parle que de ca dans la famille, on a vite oublié, les manifestations, les marches et Bouteflika.
Ca nous fait deux divorcées dans la famille. Leur nombre est important, il y va de l'honneur de la famille, wach bikoum!
Personne ne sait exactement pourquoi elle a divorcé, mais tout le monde est devenu juge et le monde est devenu avocat.
Les juges disent qu'elle l'a mérité car elle visait haut, qu'elle avait un mari gentil, travailleur, qui buvait et alors ? C'est un homme aprés tout!
Les avocats, des femmes pour la plupart, disent qu'elle a bien fais de le quitter, qu'elle est encore jeune, qu'elle peut refaire sa vie, qu'avec son travail de dentiste elle pourra nourrir sa petite fille et s'assumer.
Quant à sa mère, elle ne dit rien. Dés qu'on lui parle, elle éclate en sanglot.
Nos deux divorcées, tout le monde les plaint et admire leur courage en leur présence car elles élévent seuls leurs enfants, mais dés qu'elles ont le dos tourné, on les incendie de critique.
Heureusement qu'elles ne le savent, sinon elles penseront elles aussi à s'immoler.
Comme l'autre fois, au saba3 de la soeur de la belle-soeur à ma tante, celle qui vient de se marier et qui vient d'avoir un bébé prématuré à sept mois, et à ce qu'il parait ce n'est pas vrai méme si tout le monde lui dit slamate rassek et rass wlidek. Il y'en avait qui lui comptaient les semaines quand elles ont appris qu'elle était enceinte. Mon père dit que c'est dommage ces langues de vipére ne travaillent pas à la Cour des comptes.
Lors de ce saba3, on parlait de l'autre divorcée qui était absente. Elle ne pouvait pas assister au sbou3 parce que sa fille était malade et hospitalisée pour une appendicite.
On disait de cette pauvre femme, qu'elle mérite ce qui lui arrive, que si elle était une vrai femme, elle serait resté avec son mari, méme si il la frappait, parce que toutes les femmes se font frapper par leur maris, qu'elles ne vont pas mourir des quelques coups que leur maris leur donnent de temps en temps.
Je voulais dire quelque chose, mais ma mère m'a dis bel3i nti.
Dans la toute premiére entreprise privé ou j'ai travaillé, là ou il faisait trés froid en hiver parce que le directeur était radin mais il disait que c'est pour préserver l'environnement, il allumait le chauffage que trois heures par jour.
Dans cette entreprise, j'avais une collégue divorcée de son mari pas de l'entreprise. Elle me faisait de la peine méme si je n'aimais pas ses questions indiscrétes. Presque tous les collégues hommes la jugeaient mal et tam3ou fiha, je connais pas le terme en francais. Tout ca, parce qu'elle vivait seul, voyagait souvent avec ses amis, elle allait en Tunisie et en Turquie. Il y'en avait méme qui ne la respectaient pas, ils lui faisaient des remarques et des avances irrespectueuses.
Beaucoup de rumeurs couraient au sujet de son divorce. Certains disaient que son mari l'a répudié car il l'a surprise avec un homme sur la plage, d'autres prétendaient qu'elle n'a jamais été mariée, qu'elle le disait juste pour faciliter son dévergondage.
Oukilhoum rabi, me disait ma mère quand je lui répétais ce qui se passait dans cette entreprise. Mon père, lui, me disait que c'est le froid qui régne dans les bureaux qui a gelé leur neurones.
Dans le quartier ou habitait ma grand-mère, qu'elle a quitté parce que son voisin, un drabki, s'entrainait tard dans la nuit à la derbouka.
Dans ce quartier vivait une femme divorcée avec son jeune fils. Elle était respecté par tout le monde, mais ce qu'on disait pas d'elle!
Le jour ou elle a acheté une voiture, les mauvaises langues se sont délié. Une vrai danse de 3allaoui! On disait que c'est son amant qui lui a acheté la voiture, parce qu'avec le travail qu'elle a, elle ne peut pas se la payer. On a commencé à plaindre son fils et avoir de la compassion pour lui. Alors qu'avant on le traiter de voyou et de vaurien. On disait que si il avait un père à la maison, il n'aurait pas mal tourné.
Ma grand-mère disait iwarou chtarathoun ghir ma3a nssa et oublient que c'est les femmes li rahoum rafdin 3youbhoum.
Chez nous, on ne sait quel statut avoir. Si les filles ne se marient pas, yahadrou fihoum, si elles se marient yahadrou fihoum, si elles divorcent yahadrou fihoum, si elles sont veuves yahadrou fihoum.
Qu'est ce qu'elles doivent faire?
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