Avec la transsaharienne,nos amis mauritaniens pourront maintenant avoir les fruits et légumes marocains du jour a moitie prix,alors que l'industrie agro alimentaire marocaine très exportatrice vers les états unis,l'europe,et Amérique latine pourra avoir du poisson frais en abondance.
la transsaharienne dakar-tanger opérationnelle depuis quelque jours est une aubaine pour le nord de la mauritanie et le maroc.
http://www.syfia.info/fr/article.asp?article_num=4387
(Syfia Mauritanie) Depuis l'ouverture de la Transsaharienne entre Nouakchott et Nouadhibou, le prix des fruits et légumes du Maroc a fortement baissé sur les marchés mauritaniens et sénégalais où ils arrivent en abondance. Sur cette route, qui remonte jusqu'à Tanger, circulent aussi les poissons et les produits européens.
Nouakchott, la capitale mauritanienne. Le "Marché Maroc", réputé pour ses fruits et légumes frais, grouille de monde en cette fin d’hiver du désert. Sous son hangar, Ahmed Saleck, assis à même le sol, sirote un verre de thé, tout en surveillant le déchargement de sa marchandise d’un camion immatriculé au Maroc.
Le "Marché Maroc" n'a jamais aussi bien mérité son nom que depuis l'ouverture en octobre dernier de la Transsaharienne, qui relie enfin Nouakchott à Nouadhibou, la capitale économique du Nord mauritanien, proche de la frontière du Sahara occidental. Grâce à ce ruban de 475 km de goudron au milieu des sables, il est désormais possible d'aller de Nouakchott à Tanger, via Agadir et Casablanca. La construction de ce dernier tronçon a encore intensifié les échanges entre le Maroc et la Mauritanie, qui avaient repris en 2002 après une brouille de plusieurs années entre les deux pays sur la question sahraouie.
Une route sûre et rapide
Il en a coûté 70 millions de dollars à la Mauritanie pour construire cette route qui change la vie des commerçants et des consommateurs de la capitale. Ahmed Saleck estime que "les coûts de transport ont diminué de moitié" depuis sa mise en service. La durée du trajet entre Nouakchott et la frontière marocaine a, selon lui, été réduite du tiers. Et la route, surveillée par les miliaires des deux pays, est devenue plus sûre. "Les camionneurs marocains dont nous affrétions les véhicules, dit Youssouf Ould Mustapha, refusaient de s’aventurer dans le Sahara à cause de l’insécurité (liée au conflit sur le Sahara occidental, Ndlr). Maintenant plus de problèmes !"
Conséquence : à en croire, un autre importateur, Youssouf Ould Mustapha, les prix de détail des fruits et légumes ont, en moyenne, chuté de plus de 40 % sur les marchés et sont aujourd’hui à la portée du Mauritanien moyen. Une appréciation que tout le monde ne partage pas. Devant son étal de légumes importés, Fatimata Halaybe, vendeuse au "Marché Maroc", accuse les grossistes de "fixer les prix à leur guise en l’absence de contrôle des autorités".
Pays traditionnel d'élevage, en grande partie désertique, la Mauritanie cultive peu de fruits et légumes et apprécie donc de pouvoir les importer en plus grande quantité et à moindre coût. En quelques mois, pommes de terre et oignons sont passés de 350 ouguiyas (MRO) le kilo à 100 MRO (700 à 200 Fcfa soit 1,06 à 0,30 €). Le prix des carottes, vendues auparavant à 600 MRO le kilo (près d'un euro), ont baissé du quart. Quant aux fruits comme les mandarines, les oranges ou les pommes, leurs prix ont eux aussi baissé de moitié. À respectivement 300 et 600 ouguiyas le kilo, ils sont plus abordables qu'il y a un an même s'ils restent chers dans un pays où le salaire moyen tourne autour 40 000 MRO (125 €) et le SMIC moitié moins. Les étals de fruits se sont multipliés dans la capitale.
Nouadhibou désenclavé
Et ce ne sont là que quelques-unes des retombées les plus visibles de la nouvelle route six mois à peine après sa mise en service. Aujourd’hui totalement désenclavé, Nouadhibou, gros centre de pêche d’une capacité de 120 000 t/an, reçoit chaque jour des camions frigos qui repartent remplis de poissons en direction du Maroc d’où arrivent sucre, blé et voitures d’occasion achetées en Europe. Véhicules 4x4 et voitures dernier cri font le bonheur des hommes d'affaires de la capitale. "Nos commerçants reçoivent des marchandises qu’ils importaient avant d’Amérique latine et d’Afrique du Sud’", se félicite le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie, Mohamedou Ould Mohamed Mahmoud, qui juge l'ouverture de cette Transsaharienne positive.
Son impact se fait également sentir sur les marchés du Sénégal voisin, qui achète désormais oranges et pommes en Mauritanie et non plus en Afrique du Sud. Leurs prix ont là encore baissé de 30 %. Les commerçants de Dakar n’hésitent plus à faire plus de 1 000 km jusqu’à Nouadhibou avec leurs camions frigo pour s’approvisionner en poissons. Seul point noir sur cet itinéraire, le bac de Rosso qu'ils doivent emprunter pour passer le fleuve Sénégal qui sépare le Sénégal de la Mauritanie. La construction d'un pont entre les deux rives est prévue. Quand cet ouvrage, dont le coût est estimé à 36 millions d’euros, sera terminé, l'axe Dakar-Nouakchott-Tanger et au-delà l'Espagne reliera l’Europe à l’Afrique subsaharienne.
la transsaharienne dakar-tanger opérationnelle depuis quelque jours est une aubaine pour le nord de la mauritanie et le maroc.
http://www.syfia.info/fr/article.asp?article_num=4387
(Syfia Mauritanie) Depuis l'ouverture de la Transsaharienne entre Nouakchott et Nouadhibou, le prix des fruits et légumes du Maroc a fortement baissé sur les marchés mauritaniens et sénégalais où ils arrivent en abondance. Sur cette route, qui remonte jusqu'à Tanger, circulent aussi les poissons et les produits européens.
Nouakchott, la capitale mauritanienne. Le "Marché Maroc", réputé pour ses fruits et légumes frais, grouille de monde en cette fin d’hiver du désert. Sous son hangar, Ahmed Saleck, assis à même le sol, sirote un verre de thé, tout en surveillant le déchargement de sa marchandise d’un camion immatriculé au Maroc.
Le "Marché Maroc" n'a jamais aussi bien mérité son nom que depuis l'ouverture en octobre dernier de la Transsaharienne, qui relie enfin Nouakchott à Nouadhibou, la capitale économique du Nord mauritanien, proche de la frontière du Sahara occidental. Grâce à ce ruban de 475 km de goudron au milieu des sables, il est désormais possible d'aller de Nouakchott à Tanger, via Agadir et Casablanca. La construction de ce dernier tronçon a encore intensifié les échanges entre le Maroc et la Mauritanie, qui avaient repris en 2002 après une brouille de plusieurs années entre les deux pays sur la question sahraouie.
Une route sûre et rapide
Il en a coûté 70 millions de dollars à la Mauritanie pour construire cette route qui change la vie des commerçants et des consommateurs de la capitale. Ahmed Saleck estime que "les coûts de transport ont diminué de moitié" depuis sa mise en service. La durée du trajet entre Nouakchott et la frontière marocaine a, selon lui, été réduite du tiers. Et la route, surveillée par les miliaires des deux pays, est devenue plus sûre. "Les camionneurs marocains dont nous affrétions les véhicules, dit Youssouf Ould Mustapha, refusaient de s’aventurer dans le Sahara à cause de l’insécurité (liée au conflit sur le Sahara occidental, Ndlr). Maintenant plus de problèmes !"
Conséquence : à en croire, un autre importateur, Youssouf Ould Mustapha, les prix de détail des fruits et légumes ont, en moyenne, chuté de plus de 40 % sur les marchés et sont aujourd’hui à la portée du Mauritanien moyen. Une appréciation que tout le monde ne partage pas. Devant son étal de légumes importés, Fatimata Halaybe, vendeuse au "Marché Maroc", accuse les grossistes de "fixer les prix à leur guise en l’absence de contrôle des autorités".
Pays traditionnel d'élevage, en grande partie désertique, la Mauritanie cultive peu de fruits et légumes et apprécie donc de pouvoir les importer en plus grande quantité et à moindre coût. En quelques mois, pommes de terre et oignons sont passés de 350 ouguiyas (MRO) le kilo à 100 MRO (700 à 200 Fcfa soit 1,06 à 0,30 €). Le prix des carottes, vendues auparavant à 600 MRO le kilo (près d'un euro), ont baissé du quart. Quant aux fruits comme les mandarines, les oranges ou les pommes, leurs prix ont eux aussi baissé de moitié. À respectivement 300 et 600 ouguiyas le kilo, ils sont plus abordables qu'il y a un an même s'ils restent chers dans un pays où le salaire moyen tourne autour 40 000 MRO (125 €) et le SMIC moitié moins. Les étals de fruits se sont multipliés dans la capitale.
Nouadhibou désenclavé
Et ce ne sont là que quelques-unes des retombées les plus visibles de la nouvelle route six mois à peine après sa mise en service. Aujourd’hui totalement désenclavé, Nouadhibou, gros centre de pêche d’une capacité de 120 000 t/an, reçoit chaque jour des camions frigos qui repartent remplis de poissons en direction du Maroc d’où arrivent sucre, blé et voitures d’occasion achetées en Europe. Véhicules 4x4 et voitures dernier cri font le bonheur des hommes d'affaires de la capitale. "Nos commerçants reçoivent des marchandises qu’ils importaient avant d’Amérique latine et d’Afrique du Sud’", se félicite le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie, Mohamedou Ould Mohamed Mahmoud, qui juge l'ouverture de cette Transsaharienne positive.
Son impact se fait également sentir sur les marchés du Sénégal voisin, qui achète désormais oranges et pommes en Mauritanie et non plus en Afrique du Sud. Leurs prix ont là encore baissé de 30 %. Les commerçants de Dakar n’hésitent plus à faire plus de 1 000 km jusqu’à Nouadhibou avec leurs camions frigo pour s’approvisionner en poissons. Seul point noir sur cet itinéraire, le bac de Rosso qu'ils doivent emprunter pour passer le fleuve Sénégal qui sépare le Sénégal de la Mauritanie. La construction d'un pont entre les deux rives est prévue. Quand cet ouvrage, dont le coût est estimé à 36 millions d’euros, sera terminé, l'axe Dakar-Nouakchott-Tanger et au-delà l'Espagne reliera l’Europe à l’Afrique subsaharienne.
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