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Les Pharaons du football en sursis

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    Slate


    L’avenir paraît bien sombre pour les «Pharaons», l’équipe nationale de football égyptienne. La chute du président Hosni Moubarak le 11 février 2011 et les manifestations qui l’ont précédée ont bouleversé le cours de la saison footballistique. Résultats calamiteux, manque d’entraînement, entraîneur accusé de soutenir Moubarak… Autant de déconvenues qui compromettent la qualification de l’équipe pour la Coupe d’Afrique des Nations 2012 (CAN).
    De la première à la dernière place

    «Le calendrier de la Révolution ne pouvait pas être pire pour ce pays qui a l’habitude de dominer le championnat africain», observe Piers Edwards, journaliste sportif à la BBC.

    Cela fait trois éditions de suite que les Pharaons remportent la Coupe d’Afrique des Nations. Mais les événements de ces dernières semaines vont sans doute sonner le glas de ce parcours sans faute.

    Pour se qualifier à l’édition 2012 de la CAN, les Pharaons doivent impérativement battre les Bafana Bafana, l’équipe nationale d’Afrique du Sud. Ils n’ont réussi à gagner qu’un point après un match nul contre la Sierra Leone et une défaite face au Niger (1-0). Du coup, ils se retrouvent derniers du groupe G.

    Et l’enjeu est colossal. Le match est programmé pour le 24 mars 2011, mais les dirigeants font actuellement tout pour le reporter. Le 23 février ils devraient déposer officiellement un tel recours auprès des organisateurs de la CAN, note la BBC. «L’équipe a subi une baisse de forme avec la suspension de la Ligue. Nous allons demander le report du match [contre l’Afrique du Sud] en juin en espérant qu’ils accepteront», a expliqué Hamada Sedki, assistant de l’entraîneur Hassan Shehata. L’argument principal étant que les joueurs n’ont pas pu se préparer en raison des manifestations.
    Le manque d’entraînement des joueurs

    Fin janvier, La Fédération internationale de football (FIFA) avait préconisé la suspension de tous les matchs de la Ligue nationale auprès de l’Association égyptienne de football (EFA) jusqu’à ce que la sécurité soit rétablie dans le pays. Mais les manifestations ayant pris une ampleur sans précédent à partir du 25 janvier, pour beaucoup de clubs l’annulation des matchs de la Ligue était inévitable. Sans compter que les supporters n'allaient pas être au rendez-vous en raison des manifestations. Et début février, l’entraîneur d’Ittihad, le club d’Alexandrie, déclarait :

    «Les joueurs sont épuisés car cela fait des nuits qu’ils ne dorment pas pour surveiller leurs maisons. Mes internationaux sont très inquiets parce que leurs ambassades leur ont demandé de quitter l’Egypte au vu de la situation actuelle.»

    Cette décision a été un coup dur pour la préparation de l’équipe nationale. Comme le note Piers Edwards, 90% des joueurs seraient dans les clubs locaux. En conséquence, ils n’ont pas pu s’entraîner chacun de leur côté. Les tentatives d’Hassan Shehata, l’entraîneur des Pharaons, de revenir sur l’annulation des matchs de la Ligue nationale, l’ont mis en porte-à-faux avec la Révolution.
    L'entraîneur sur la liste noire

    Hassan Shehata est sur la sellette. Jusqu’ici auréolé de gloire grâce à ses trois trophées consécutifs, il est aujourd’hui sur la liste noire qui dénonce les pro-Moubarak:

    «J’ai soutenu Moubarak pendant les manifestations pour calmer le jeu et favoriser le retour de la Ligue; je n’étais pas contre les manifestants.» s’est-il défendu.

    Pour Piers Edwards, cette position n’est pas étonnante. Hassan Shehata serait un proche de la famille Moubarak depuis longtemps. Sa success story semble être indissociable du régime de l’ex-président, dont il aurait bénéficié des largesses. Pour le journaliste c’est tout un système de financement occulte du football égyptien qui pourrait disparaître avec la chute d’Hosni Moubarak .
    « Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent. »
    Boris Vian
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