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Libye : Une cellule de crise mise en place, mais pas encore de rapatriement de Marocains

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  • Libye : Une cellule de crise mise en place, mais pas encore de rapatriement de Marocains

    La Libye s’embrase. Le pays est au bord du chaos et plusieurs sources annoncent une éventuelle fuite du colonel Kadhafi vers le Venezuela. De plus en plus de pays rapatrient leurs ressortissants. Le Maroc, qui compte au moins plus de cent mille citoyens en Libye, n’a pas encore commencé à faire de même. Mais une cellule de crise serait créée au ministère des Affaires étrangères et observerait la situation de prêt.

    [IMG]http://static.********.com/files/articles/db40c54c3e43d8f01281d67e26ab1005200.jpg[/IMG]

    A l’heure où nous publions cet article, il est fait état de la fuite du chef d’Etat libyen, Mouammar Kadhafi vers le Venezuela (qui dément). L’information a été lâchée par le Foreign Office (ministère britannique des Affaires étrangères) et reprise par les plus grands médias internationaux. Al Jazeera rapporte que l'aviation militaire libyenne a bombardé la capitale Tripoli.

    L’ONG Human Rights Watch parle déjà d’au moins 233 tués depuis la semaine dernière. D’autres avancent même le chiffre de 400 morts depuis le 15 février. Face à ce quasi chaos, plusieurs pays et compagnies pétrolières s’empressent d’évacuer leurs ressortissants et employés. Comme l’Autriche, le Portugal ainsi que le groupe pétrolier italien ENI entre autres.

    Et le Maroc ?

    Ce qui n’est pas encore le cas du Royaume. Le directeur des émigrés au ministère en charge de la Communauté marocaine résidant à l’étranger confirme qu’ « il n’y a pas encore de rapatriement » à ce jour. Abdelfetah Sahibi assure toutefois qu’une « cellule de crise a été mise en place ce week-end au ministère des Affaires étrangères » et suit l’évolution de la situation. Aucune autre information supplémentaire concernant cette cellule ne nous a pour le moment été communiquée.

    Un rapatriement qui s’annonce compliqué

    En tout état de cause, une éventuelle opération d’évacuation des Marocains de la Libye ne serait pas une mince affaire pour les autorités. En plus de la situation sécuritaire qui y prévaut actuellement, il faut savoir qu’au moins 100 000 Marocains vivent chez ce voisin maghrébin. Ils seraient même plus. Ce nombre ne comprend que ceux répertoriés par les services consulaires marocains à Tripoli. On avance même le chiffre de quelques 60 000 autres qui s’y activent, sans papiers de séjour, et par conséquent, en situation vulnérable.

    Toutefois, la proximité et la disponibilité de divers moyens de transport (aériens et maritimes notamment) devraient rendre les choses moins corsées.

    La vie n’est pas rose chez les Kadhafi

    Les troubles que connaissent aujourd’hui la Libye viennent exaspérer les problèmes auxquels sont confrontés les Marocains qui y résident. En effet, au pays des Kadhafi, les Marocains, à l’instar des étrangers autres d’ailleurs, n’ont même pas le droit d’ouvrir un compte bancaire, ni d’acheter un logement. Quant aux diplômés des écoles libyennes, ils n’ont ni le droit d’y exercer, et une fois au Maroc, ils sont confrontés à l’absence de reconnaissance de leurs diplômes. Mais à l’heure actuelle, la priorité est plutôt de rester la vie sauve. Pour ceux qui optent pour le retour une opération de rapatriement est plus qu’une urgence !


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