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Où seront implantées les nouvelles zones industrielles dans le Nord

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  • Où seront implantées les nouvelles zones industrielles dans le Nord

    TFZ et TMSA accélèrent la concrétisation de ce qui est désormais appelé la grande plateforme industrielle (GPI). Les premiers sites seront opérationnels dès 2012 et le tout doit être prêt dans un délai de cinq ans.

    Piloté par la direction générale de la Tanger Free Zone (TFZ), le projet de grande plateforme industrielle (GPI) de TMSA commence à prendre forme. Un document que La Vie éco a pu consulter révèle que Tanger-Med SA a tracé les grandes lignes de l’implantation des futures zones industrielles et zones d’activité sur un périmètre qui englobe l’ensemble de l’extrémité nord-ouest du Maroc qui va de Tanger à Tétouan et jusqu’à Larache au sud. Au moins 6 projets de zones industrielles sont à un stade avancé.
    Le choix de ce déploiement de moyens pour accueillir les investisseurs n’est pas anodin. Outre la localisation -face aux côtes européennes-, la région dispose d’un port ultra moderne, d’un réseau autoroutier et routier de qualité, d’un réseau ferroviaire, de centres universitaires et de formation de plus en plus étoffés ainsi que d’un réseau moderne de télécommunications.
    La région de Tanger-Tétouan est le 2e pôle industriel du pays et, depuis 20 ans, elle a accueilli de très grandes entreprises des secteurs du textile, de l’agroalimentaire et de la construction ainsi qu’une industrie de la sous-traitance automobile et aéronautique. «Au regard de ce potentiel, il faut, à tout prix, éviter que la rareté du foncier ne devienne un handicap pour la région qui connaît déjà une flambée des prix», souligne Jamal Mikou, directeur général de TFZ.

    TFZ comme modèle

    La décision de développer cette GPI fut annoncée en 2009, lors du lancement du programme d’extension de la zone industrielle de Tanger-Med. Une réserve foncière de 5 000 hectares dans un rayon de 80 km autour du complexe portuaire Tanger-Med a été mobilisée.
    Le premier objectif est d’anticiper sur les besoins industriels du pays et sur la croissance urbaine et son corollaire qu’est l’augmentation des besoins en terrains. Le second est d’arriver, en se basant sur l’expérience acquise par la TFZ depuis 10 ans, à concevoir et réaliser des zones industrielles aux normes internationales, c’est-à-dire accessibles par les réseaux autoroutiers et portuaires, et équipées des services nécessaires (banques, restauration, hôtellerie, nettoyage, sécurité et installations logistiques...), tout en tenant compte de l’une des plaies de certaines zones industrielles de la région, la vulnérabilité aux inondations.
    L’un des premiers projets qui sortira de terre est Tétouan Shore qui couvre une superficie de 60 ha près de l’aéroport de la ville, Saniat Rmel. Les premiers bâtiments seront prêts à la mi-2012. Un autre projet est également prévu à Tétouan, plus exactement à 15 km de la ville en venant de Tanger à la localité dite Souk Lakdim. Au final, cette zone industrielle comptera 158 ha dont 40 livrables à l’été 2012.
    Un 3e projet est en train lui aussi d’être concrétisé sur une douzaine d’hectares, au sein de TFZ. Cet espace est réservé aux unités industrielles actuellement installées à la zone franche du port de Tanger et appelées à quitter les lieux dans le cadre du projet de refonte du site portuaire urbain. Les industriels du port, principalement actifs dans la confection et l’agroalimentaire, sont arrivés à un accord financier avec l’Etat. Il reste maintenant à définir un calendrier de déménagement. De plus, une nouvelle zone industrielle de 30 ha, située à une vingtaine de kilomètres de Tanger, dans la zone de Melloussa, est programmée, principalement, pour encourager les petites industries à sortir du périmètre urbain tangérois.

    La zone de Chrafate accuse du retard

    Les projets à moyen terme concernent la zone de 500 ha de Hjar Nhal, sur la route intérieure entre Tanger et Asilah où des zones industrielles «grises», c’est-à-dire non équipées (voierie, réseaux électriques...), ont déjà émergé. Il est également programmé dans cette région située à proximité de l’autoroute et de la voie ferrée, dans la localité de Had Gharbia, une autre plateforme de 656 ha. Il reste enfin la zone de Chrafate qui accuse du retard et un agropole à Larache. Le lieu n’est pas encore déterminé, mais il devrait être implanté au sud du Loukkos afin de bénéficier aux producteurs agricoles et aux transformateurs du Gharb et du Loukkos.
    La publication des grandes lignes de la GPI intervient alors que les institutions élues locales, la mairie de Tanger et la Chambre de commerce, ainsi que les opérateurs ont commencé à exprimer de réelles craintes quant au développement industriel et économique de la ville au vu de la pénurie de foncier industriel. Le prix du mètre carré, s’il démarre autour de 650 DH, peut très vite dépasser les 1 000 DH voire 1 500 DH lorsque le terrain est situé en bord de route.
    Cette situation, comme l’a indiqué La Vie éco (voir l’édition du 4 février 2011), a engendré l’apparition de zones industrielles «grises» à la périphérie de Tanger en zone rurale, sur les routes en direction de Tétouan et d’Asilah notamment. Le GPI est une réponse à cette situation et permet d’accompagner l’investissement et la création d’emplois. Le financement de l’ensemble de ces projets devrait se faire, à priori, par une augmentation de capital de TFZ par ses principaux actionnaires que sont TMSA (majoritaire avec 26% actuellement), CIMR, Attijariwafa Bank, BMCE Bank, RMA Wataniya et le fonds maroco-saoudien Asma Invest.




    Investissements : 573 entreprises présentes à Tanger free zone

    Au 31 décembre 2010, 573 entreprises étaient soit en activité, soit en cours d’installation ou avaient signé des conventions pour s’installer à TFZ. En 11 ans d’activité, 7 milliards de DH ont été investis dans cette zone qui abrite 215 entreprises françaises et 130 espagnoles. Les premières ont investi 1,9 milliard de DH en 11 ans d’activité de la zone, et les secondes 1,63 milliard, soit 27 et 23% des investissements totaux. Le reste est essentiellement partagé entre des entreprises marocaines, japonaises et américaines. En termes d’emplois, les entreprises espagnoles ont créé 11 513 postes contre 8 425 pour les françaises.

    Jamal Amiar
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