La justice sociale, priorité des Algériens
Tout en continuant de suivre ce qui se passe, surtout en Libye, au Bahreïn et au Yémen, les Algériens semblent partagés entre les possibilités d’une contagion du pays par le mouvement de révolte qui secouent le monde arabe.
Les avis sont partagés, bien que tout le monde semble d’accord sur l’existence de sérieuses revendications pour de profonds changements. Cette opinion dominante n’aide cependant pas à cerner l’état de l’opinion algérienne, c’est-à-dire de sérier ses priorités et leur degré d’urgence, si celle-ci est prête à occuper massivement et immédiatement la rue ou pas. Car dire qu’une population est mécontente, qu’elle «en a marre» ne veut absolument rien dire. Dans des pays développés, également, comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la France, le changement demeure aussi une demande sociale pressante face aux crises, qu’elles soient celle de l’offre politique ou des politiques économiques en vigueur.
Il n’y a, à vrai dire, pas de société totalement satisfaite de son gouvernement, avec cette différence que la régulation des conflits rencontre parfois un cadre pacifique qui est celui d’une démocratie véritable, ou alors elle s’exprime à travers du binôme dangereux violence-répression comme on le voit dans beaucoup de pays, et en ce moment dans tous les pays arabes qui font l’actualité.
Pour rester dans le cas algérien, le débat se porte sur les similitudes et les différences entre la réalité du pays et celle des pays où des révoltes populaires ont forcé des dirigeants politiques à quitter le pouvoir. Pour certains, c’est sûr, ce n’est qu’une question de temps. Pour d’autres, l’Algérie ne sera pas concernée par l’effet domino parce qu’elle conserve ses propres spécificités.
Bouteflika et les Algériens
Selon cette partie de l’opinion, la première différence tourne autour de l’opinion qu’ont les Algériens sur le président Bouteflika. C’est sans doute l’élément central de l’analyse développée par Louisa Hanoune qui a déclaré que Bouteflika n’est ni Ben Ai, ni Moubarak, en ce sens qu’il ne lui est pas connu d’intentions de tawrit, ni de tentatives d’enrichissement personnel et encore moins de frasques familiales propres à irriter la population, comme ce fut le cas des Tunisiens à l’égard des Trablesi ou des Egyptiens envers les penchants totalitaires de la famille Moubarak, dont le fils Jamal se posait en hériter du trône et Alaa, en homme d’affaires omniprésent.
Figure de premier plan de la période Boumédiène, Abdelaziz Bouteflika a eu, il faut le dire, cette «chance» de ne pas avoir été aux affaires durant ce qu’on appelé la décennie noire (les années 1980), ni encore moins lors de la seconde décennie noire (les années 1990). C’est d’ailleurs ce qui fait de lui un homme sans passif gestionnel vis-à-vis de la crise et cela explique aussi pourquoi il y avait, après le départ de Liamine Zeroual, un consensus en haut lieu afin qu’il soit l’homme de la situation, c’est-à-dire l’homme pouvant lui seul concrétiser la réconciliation nationale. Le slogan de sa campagne faisait de lui, n’est-ce pas, l’homme du consensus. Lui-même, à chaque discours d’investiture, s’est défini en tant que tel, se plaçant au centre et au-dessus de la mêlée comme on dit.
Ses deux précédents mandats ont bien été marqués par cette attitude consistant à jouer le rôle de rassembleur dans un exercice difficile où il n’avait pas non plus le droit d’être neutre. Et quand il lancera un appel au peuple, lors de sa première campagne électorale, cet appel sera pour que les Algériens l’aident à se débarrasser des «15 importateurs» qui contrôlent le marché algérien ou des «chats qui se prennent pour des tigres». Il s’est donc fait une image - qui dure jusqu’à aujourd’hui- d’un homme qui vise le changement mais qui est contrecarré part certaines forces de l’intérieur du système. Vraie ou fausse, c’est cette image qu’a la majorité de l’opinion nationale.
Présentement, il est difficile de parler du degré de popularité de Abdelaziz Bouteflika sur la base des récents événements qui sont liés aux tentatives de marches appelant à «la fin du régime». Pour le RCD, puis la CNCD, ces marches n’ont pas drainé suffisamment d’Algériens pour pouvoir enclencher quelque chose d’efficace, précisément parce que les autorités les interdisent. A contrario, des voix ont suggéré de rétablir le droit aux manifestations, car c’en est un, mais pour constater la faible influence des mots d’ordre de la CNCD et que l’on puisse enfin voir un terrain aux conditions régulières que les Algériens ne sont, en vérité, pas si pressés que ça de se débarrasser de Bouteflika.
En cherchant le dernier test de popularité du chef de l’Etat, pourrait accréditer le président d’avoir drainé plus de monde lors de la présidentielle de 2009, que tous les partis politiques réunis lors des législatives de 2007, frappés alors d’une abstention historique dont on parlera encore. Même si le taux de participation à la présidentielle de 2009 a été tiré vers le bas parce que le président sortant n’avait aucun adversaire de poids en face de lui, Bouteflika aura mobilisé plus d’électeurs que les partis en 2007, alors que tout le monde était plus ou moins d’accord sur la régularité de ces législatives.
Quels droits en premier ?
Avant que n’éclatent les événements de Tunisie, n’était-il pas évident que les Algériens avaient changé de priorité. Les émeutes localisées n’ont cessé de prouver que la demande sociale est forte. Le terrain de la lutte est, depuis plus de 5 ans, totalement dominé par les questions socio-économiques. Ce sont les syndicats autonomes qui la mènent et ce sont eux qui représentent, il faut l’admettre, la partie la plus crédible de la société civile. Pas un jour ces syndicalistes n’ont baissé la garde ou relâché leur combat, quand les partis ne s’adressent aux Algériens que d’une élection à une autre.
Et à la bataille sur les salaires avait succédé celle du statut de la Fonction publique, puis une fois ces acquis obtenus, le conflit s’est déplacé sur l’inflation, sur constat que rien n’était réglé en matière de pouvoir d’achat et de niveau de vie, malgré une hausse des salaires et un programme d’équipements public qui bat de records en records. Le point d’orgue de ce conflit a été les émeutes de janvier, gâché par les casseurs, mais qui avait bien pour origine la nouvelle d’une hausse subite des prix de certains produits de base. S’il faut s’interdire de réduire les Algériens à des tubes digestifs qui ne bougent que s’ils ont faim, car ils ont surtout des droits qu’il importe de leur restituer, il convient de dire que la priorité demeure la question sociale.
Voilà un point de vue qui ne semble pas faire consensus, alors que sa démonstration est simple. La société algérienne a connu deux vagues destructrices qui l’ont simultanément et fortement ébranlée. La première a été l’insurrection terroriste qui, aujourd’hui, se réduit à cette Aqmi planquée au Sud et dont les liens avec Al Qaida et son agenda international ne sont plus à démontrer. La deuxième a été la vague libérale menée à marche forcée sous les conditionnalités du FMI dans les années 1990 et dont le coût a réduit à néant plus de deux décennies d’efforts de développement. Or, si le terrorisme a reculé et forcé au reflux, les politiques libérales, elles, sont montées en cadence à la faveur de la paix civile. Il aura fallu que l’on se rende compte des effets négatifs du libre-échange et de l’impasse que constitue l’éternelle attente des investisseurs étrangers, sans compter la crise mondiale qui replace les pays exportateurs de pétrole en position de force, pour que le gouvernement remette en cause le cap qu’il s’est religieusement donné jusqu’à il y a peu.
L’offre politique
Cela étant, il reste que même si l’Exécutif met les bouchées double pour un retour en force aux pratiques étatistes (ce qui est un des enjeux souterrains de la phase actuelle), il lui faudra encore beaucoup de temps pour trouver la formule idoine vers une croissance idéale, réduire la corruption à un niveau tolérable (car le degré zéro est encore loin devant) et améliorer sensiblement le niveau de vie des Algériens.
Or, ces demandes sont plus que pressantes, urgentes, au vu de la gravité de la situation sociale. Une situation où la part salariale dans le PIB n’atteint pas les 20%, quand elle est de 60% en moyenne dans la majorité des pays, et où les salaires, longtemps bloqués, ne connaissent qu’un début de rattrapage sur l’inflation cumulée de ces 20 dernières années.
Le problème des Algériens est de savoir qui et comment va régler ces problèmes et si l’actuel Exécutif commandé par le président Bouteflika va le faire ou non. C’est là que l’on se rend compte du problème d’alternative dans la scène politique nationale.
Les législatives et les communales de 2007 (évoquées plus haut pour forcer la comparaison entre l’actuel chef de l’Etat et le restant de l’offre politique), ont démontré que les Algériens ne sont absolument pas convaincus par les partis politiques actuels, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition. Pour inverser la tendance, il faut désormais permettre la création de nouveaux partis politiques et réhabiliter la liberté d’association en général. Ce n’est qu’en laissant le jeu de la demande et de l’offre politiques se dérouler à son terme, voir les partis inutiles disparaître et ceux novateurs gagner la scène, qu’un nouveau paysage sera possible et que de nouvelles idées pourront être proposées aux Algériens.
Le problème, c’est que ce processus peut prendre du temps, sans
doute plus que les Algériens ne sont disposés à concéder. Ce qui explique qu’ils soient en majorité favorables à un changement qu’ils veulent immédiat, et revenant au président en place de l’enclencher aussi vite que possible. La décision forte de lever l’état d’urgence dans les plus brefs délais, (texte sur lequel les autorités s’arc-boutaient depuis 20 ans), en attendant d’autres mesures, prouve que ce dernier se place dans ce deal avec le peuple.
Par Nabil Benali
Tout en continuant de suivre ce qui se passe, surtout en Libye, au Bahreïn et au Yémen, les Algériens semblent partagés entre les possibilités d’une contagion du pays par le mouvement de révolte qui secouent le monde arabe.
Les avis sont partagés, bien que tout le monde semble d’accord sur l’existence de sérieuses revendications pour de profonds changements. Cette opinion dominante n’aide cependant pas à cerner l’état de l’opinion algérienne, c’est-à-dire de sérier ses priorités et leur degré d’urgence, si celle-ci est prête à occuper massivement et immédiatement la rue ou pas. Car dire qu’une population est mécontente, qu’elle «en a marre» ne veut absolument rien dire. Dans des pays développés, également, comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou la France, le changement demeure aussi une demande sociale pressante face aux crises, qu’elles soient celle de l’offre politique ou des politiques économiques en vigueur.
Il n’y a, à vrai dire, pas de société totalement satisfaite de son gouvernement, avec cette différence que la régulation des conflits rencontre parfois un cadre pacifique qui est celui d’une démocratie véritable, ou alors elle s’exprime à travers du binôme dangereux violence-répression comme on le voit dans beaucoup de pays, et en ce moment dans tous les pays arabes qui font l’actualité.
Pour rester dans le cas algérien, le débat se porte sur les similitudes et les différences entre la réalité du pays et celle des pays où des révoltes populaires ont forcé des dirigeants politiques à quitter le pouvoir. Pour certains, c’est sûr, ce n’est qu’une question de temps. Pour d’autres, l’Algérie ne sera pas concernée par l’effet domino parce qu’elle conserve ses propres spécificités.
Bouteflika et les Algériens
Selon cette partie de l’opinion, la première différence tourne autour de l’opinion qu’ont les Algériens sur le président Bouteflika. C’est sans doute l’élément central de l’analyse développée par Louisa Hanoune qui a déclaré que Bouteflika n’est ni Ben Ai, ni Moubarak, en ce sens qu’il ne lui est pas connu d’intentions de tawrit, ni de tentatives d’enrichissement personnel et encore moins de frasques familiales propres à irriter la population, comme ce fut le cas des Tunisiens à l’égard des Trablesi ou des Egyptiens envers les penchants totalitaires de la famille Moubarak, dont le fils Jamal se posait en hériter du trône et Alaa, en homme d’affaires omniprésent.
Figure de premier plan de la période Boumédiène, Abdelaziz Bouteflika a eu, il faut le dire, cette «chance» de ne pas avoir été aux affaires durant ce qu’on appelé la décennie noire (les années 1980), ni encore moins lors de la seconde décennie noire (les années 1990). C’est d’ailleurs ce qui fait de lui un homme sans passif gestionnel vis-à-vis de la crise et cela explique aussi pourquoi il y avait, après le départ de Liamine Zeroual, un consensus en haut lieu afin qu’il soit l’homme de la situation, c’est-à-dire l’homme pouvant lui seul concrétiser la réconciliation nationale. Le slogan de sa campagne faisait de lui, n’est-ce pas, l’homme du consensus. Lui-même, à chaque discours d’investiture, s’est défini en tant que tel, se plaçant au centre et au-dessus de la mêlée comme on dit.
Ses deux précédents mandats ont bien été marqués par cette attitude consistant à jouer le rôle de rassembleur dans un exercice difficile où il n’avait pas non plus le droit d’être neutre. Et quand il lancera un appel au peuple, lors de sa première campagne électorale, cet appel sera pour que les Algériens l’aident à se débarrasser des «15 importateurs» qui contrôlent le marché algérien ou des «chats qui se prennent pour des tigres». Il s’est donc fait une image - qui dure jusqu’à aujourd’hui- d’un homme qui vise le changement mais qui est contrecarré part certaines forces de l’intérieur du système. Vraie ou fausse, c’est cette image qu’a la majorité de l’opinion nationale.
Présentement, il est difficile de parler du degré de popularité de Abdelaziz Bouteflika sur la base des récents événements qui sont liés aux tentatives de marches appelant à «la fin du régime». Pour le RCD, puis la CNCD, ces marches n’ont pas drainé suffisamment d’Algériens pour pouvoir enclencher quelque chose d’efficace, précisément parce que les autorités les interdisent. A contrario, des voix ont suggéré de rétablir le droit aux manifestations, car c’en est un, mais pour constater la faible influence des mots d’ordre de la CNCD et que l’on puisse enfin voir un terrain aux conditions régulières que les Algériens ne sont, en vérité, pas si pressés que ça de se débarrasser de Bouteflika.
En cherchant le dernier test de popularité du chef de l’Etat, pourrait accréditer le président d’avoir drainé plus de monde lors de la présidentielle de 2009, que tous les partis politiques réunis lors des législatives de 2007, frappés alors d’une abstention historique dont on parlera encore. Même si le taux de participation à la présidentielle de 2009 a été tiré vers le bas parce que le président sortant n’avait aucun adversaire de poids en face de lui, Bouteflika aura mobilisé plus d’électeurs que les partis en 2007, alors que tout le monde était plus ou moins d’accord sur la régularité de ces législatives.
Quels droits en premier ?
Avant que n’éclatent les événements de Tunisie, n’était-il pas évident que les Algériens avaient changé de priorité. Les émeutes localisées n’ont cessé de prouver que la demande sociale est forte. Le terrain de la lutte est, depuis plus de 5 ans, totalement dominé par les questions socio-économiques. Ce sont les syndicats autonomes qui la mènent et ce sont eux qui représentent, il faut l’admettre, la partie la plus crédible de la société civile. Pas un jour ces syndicalistes n’ont baissé la garde ou relâché leur combat, quand les partis ne s’adressent aux Algériens que d’une élection à une autre.
Et à la bataille sur les salaires avait succédé celle du statut de la Fonction publique, puis une fois ces acquis obtenus, le conflit s’est déplacé sur l’inflation, sur constat que rien n’était réglé en matière de pouvoir d’achat et de niveau de vie, malgré une hausse des salaires et un programme d’équipements public qui bat de records en records. Le point d’orgue de ce conflit a été les émeutes de janvier, gâché par les casseurs, mais qui avait bien pour origine la nouvelle d’une hausse subite des prix de certains produits de base. S’il faut s’interdire de réduire les Algériens à des tubes digestifs qui ne bougent que s’ils ont faim, car ils ont surtout des droits qu’il importe de leur restituer, il convient de dire que la priorité demeure la question sociale.
Voilà un point de vue qui ne semble pas faire consensus, alors que sa démonstration est simple. La société algérienne a connu deux vagues destructrices qui l’ont simultanément et fortement ébranlée. La première a été l’insurrection terroriste qui, aujourd’hui, se réduit à cette Aqmi planquée au Sud et dont les liens avec Al Qaida et son agenda international ne sont plus à démontrer. La deuxième a été la vague libérale menée à marche forcée sous les conditionnalités du FMI dans les années 1990 et dont le coût a réduit à néant plus de deux décennies d’efforts de développement. Or, si le terrorisme a reculé et forcé au reflux, les politiques libérales, elles, sont montées en cadence à la faveur de la paix civile. Il aura fallu que l’on se rende compte des effets négatifs du libre-échange et de l’impasse que constitue l’éternelle attente des investisseurs étrangers, sans compter la crise mondiale qui replace les pays exportateurs de pétrole en position de force, pour que le gouvernement remette en cause le cap qu’il s’est religieusement donné jusqu’à il y a peu.
L’offre politique
Cela étant, il reste que même si l’Exécutif met les bouchées double pour un retour en force aux pratiques étatistes (ce qui est un des enjeux souterrains de la phase actuelle), il lui faudra encore beaucoup de temps pour trouver la formule idoine vers une croissance idéale, réduire la corruption à un niveau tolérable (car le degré zéro est encore loin devant) et améliorer sensiblement le niveau de vie des Algériens.
Or, ces demandes sont plus que pressantes, urgentes, au vu de la gravité de la situation sociale. Une situation où la part salariale dans le PIB n’atteint pas les 20%, quand elle est de 60% en moyenne dans la majorité des pays, et où les salaires, longtemps bloqués, ne connaissent qu’un début de rattrapage sur l’inflation cumulée de ces 20 dernières années.
Le problème des Algériens est de savoir qui et comment va régler ces problèmes et si l’actuel Exécutif commandé par le président Bouteflika va le faire ou non. C’est là que l’on se rend compte du problème d’alternative dans la scène politique nationale.
Les législatives et les communales de 2007 (évoquées plus haut pour forcer la comparaison entre l’actuel chef de l’Etat et le restant de l’offre politique), ont démontré que les Algériens ne sont absolument pas convaincus par les partis politiques actuels, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition. Pour inverser la tendance, il faut désormais permettre la création de nouveaux partis politiques et réhabiliter la liberté d’association en général. Ce n’est qu’en laissant le jeu de la demande et de l’offre politiques se dérouler à son terme, voir les partis inutiles disparaître et ceux novateurs gagner la scène, qu’un nouveau paysage sera possible et que de nouvelles idées pourront être proposées aux Algériens.
Le problème, c’est que ce processus peut prendre du temps, sans
doute plus que les Algériens ne sont disposés à concéder. Ce qui explique qu’ils soient en majorité favorables à un changement qu’ils veulent immédiat, et revenant au président en place de l’enclencher aussi vite que possible. La décision forte de lever l’état d’urgence dans les plus brefs délais, (texte sur lequel les autorités s’arc-boutaient depuis 20 ans), en attendant d’autres mesures, prouve que ce dernier se place dans ce deal avec le peuple.
Par Nabil Benali
Commentaire