On peut dire que est Un nouveau record historique à 70,72 dollars, Un nouveau record pour l’or noir.
Le prix du pétrole a encore fait des siennes jeudi dernier au grand profit des producteurs. Les cours ont progressé jeudi, pour atteindre un niveau historique jamais établi.
Le Brent a, en effet, été coté à 70,72 USD le baril en séance à la Bourse de Londres et a clôturé en hausse à 70,57 USD.
Le " Light sweet crude " était jeudi à 69,32 USD, à New York.
La montée de la tension sur le dossier iranien et les craintes de pénurie d’essence aux USA sont les principaux "stimulateurs" de la hausse des prix du brut.
Le prix du baril de pétrole reste toutefois en dessous des 80 dollars (en monnaie d'aujourd'hui) atteints après la révolution iranienne de 1979.
"Pour un opérateur sur le marché pétrolier, 70 dollars est un seuil auquel il est difficile de résister une fois qu’il est à votre portée", a réagi un analyste.
"Une fois qu'on s'en approche assez, vous pouvez être sûr qu'un opérateur va tenter de le percer, pour tester les limites du marché", a-t-il ajouté.
Cette poussée survient sur un marché toujours inquiet des tensions persistantes entre l'Iran et la communauté internationale à propos du programme nucléaire de la République islamique, qui a fait savoir jeudi qu'elle refusait de suspendre son enrichissement d'uranium. L'Iran est le quatrième producteur mondial d'or noir et les analystes évaluent depuis quelque temps la probabilité et les conséquences d'une interruption de ses exportations en représailles à d'éventuelles sanctions des Nations unies.
En outre, le marché est tiré vers le haut par les craintes d'une pénurie d'essence cet été aux Etats-Unis, quand la consommation touchera son pic.
Mercredi, le département américain de l'Energie (DoE) a révélé que les stocks d'essence américains avaient reculé de 3,9 millions de barils la semaine dernière, confirmant une tendance qui se prolonge depuis plus d'un mois. Alors que la demande ne faiblit pas, les raffineries américaines ont du mal à suivre, handicapées par l'application de nouvelles normes environnementales et par des périodes de maintenance prolongées, alors qu'elles se remettent encore des dégâts de l'ouragan Katrina cet été.
Depuis un plus bas le 15 février dernier, les cours de l'essence ont bondi de plus de 50% à New York, entraînant le brut dans leur progression. Jeudi, le contrat rapproché d'essence a clôturé à 2,11 dollars le gallon (3,78 litres). Par ailleurs, le marché reste privé d'une production d'entre 500.000 et 600.000 barils de pétrole nigérian, d'une qualité très prisée des raffineurs, car il est léger et plus facile à transformer en essence.
Du coup, l'abondance des stocks de brut aux Etats-Unis, un facteur censé théoriquement apaiser les cours, peine à enrayer la spirale haussière entretenue par le manque de produits transformés. Les réserves de pétrole brut ont progressé deux fois plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, s'établissant à leur plus haut niveau depuis mai 1998. Mais à Londres, où le niveau des réserves de brut américain est sans conséquences, cela ne se traduit pas par un apaisement des prix.
"C'est la raison pour laquelle le pétrole coûte plus cher à Londres qu'à New York", explique un expert pétrolier.
Toutefois, le brut pourrait "mettre à l'épreuve son record historique de 70,85 dollars avant l'expiration du contrat de mai, jeudi prochain", a estimé un autre analyste, indiquant que le brut devrait à nouveau être dopé par la hausse des prix de l'essence.
Le baril de brut avait atteint 70,85 dollars le 30 août 2005 à New York, au lendemain des ravages causés par le cyclone Katrina sur les infrastructures pétrolières du golfe du Mexique.
- Depêche de Kabylie
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