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Fromageries familiales au goût de Tomme et Bleu Kabylie

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  • Fromageries familiales au goût de Tomme et Bleu Kabylie

    C'est une belle association de personnes d'idées et de volontés de travail pour dynamiser une région qui par la force des choses doit se reconvertir. Le pari est en passe d'être réussi le regard vers l'avenir en gardant toute sa richesse passé.

    =====

    Du fromage familial. Voilà la nouvelle entreprise engagée dans la région de Ath Yanni depuis quelque temps. Un projet ambitieux auquel les éleveurs ont tout de suite adhéré spontanément. Tant l’opération recèle des dividendes économiques pour la région et garde une originalité culturelle. Puisque, jusque-là, il est produit à titre individuel du lait et du petit lait.

    Alors que la fabrication du fromage, elle, est nouvellement introduite et peut être rentable pour la localité en besoin crucial d’emploi stable, durable et surtout à un niveau local pour tenter un tant soit peu de résorber la fuite des habitants vers des horizons plus cléments en ce qui concerne le marché du travail. Soit vers l’étranger sous le sobriquet de l’émigration, soit vers la capitale ou le sud du pays.

    Projection économique

    Aussi cette initiative prise par une association du village est-elle en train d’engager un nouveau processus économique même à petite échelle pour le moment, dans le paysage de l’emploi pour la région, déjà bien vulnérable sur ce plan malgré une profession séculaire, la bijouterie qui ne fait plus les beaux jours des Ath Yanni.

    La fromagerie, donc, pour une nouvelle option est une idée émanant du mouvement associatif qui mène dans la localité une vie active régulière et très opportune, pour le cadre de vie du citoyen. C’est ainsi qu’elle fermente depuis 1999, date à laquelle un échange avec une association strasbourgeoise dans un cadre exclusivement culturel. Depuis Ath Yanni, une chorale d’enfants est partie participer en Alsace (France) à une manifestation. Le contact s’étant davantage solidifié, il a été pris un autre rendez-vous qui a fait de nouveau partir depuis la région de Kabylie, Ath Yanni et Ath Douala, une délégation de 10 personnes composée de bijoutiers, de potiers, de tisserands, de tapissiers pour un échange culturel. Sous la houlette de l’ADPAL de Ath Yanni (Association pour le développement de l’artisanat local), présidée par M. Amokrane Aberkane, il a été projeté un autre aspect à l’échange avec son homologue de Starsbourg, lié à un autre travail manuel, puisé dans le monde agricole, d’autant que le contrat d’expérience passé entre les deux formations, s’érige sur l’édification d’une formation avec les acteurs du développement local. Avec cette similitude géographique de deux régions montagneuses dans lesquelles il ne peut y avoir que fructification de cet atout naturel. Et c’est de là qu’est parti le projet de donner de l’impulsion à l’exploitation de chantiers en liaison avec l’agriculture de montagne, avec ce dérivé lié à l’élevage bovin. Des séminaires ont été organisés dans ce sens dans la commune française au profit des délégations algériennes.

    Entre les années 2000 et 2001, l’échange allant en se fortifiant, il a été organisé le départ de 4 agriculteurs de Ath Yanni pour la région alsacienne. Une première vague partie se former en apiculture pour une période de 21 jours. Au bout de cette formation, il a été propulsé en avant l’opportunité de creuser dans le sens de cette expérience acquise avec des fermiers de l’Alsace qui ont assuré la prise en charge des missionnaires kabyles.

    Un échange fructueux

    Sans détours, M. Aberkane, explore plus ce champ d’investigation économique et assure par le biais de l’association toujours et avec l’apport de partenaires qui ont participé à l’envoi des personnes concernées et à leur prise en charge, le stage à deux éleveurs de la région. Nous sommes en 2002 et la formation en question est rentabilisée pendant une vingtaine de jours par un apprentissage des deux éleveurs de vaches dans la fabrication de fromage. Une expérience qui a eu le mérite de rendre optimal l’idée de la faire localement. Pour une possible réalisation dans un futur proche au sein même du village avec des éleveurs qui ont déjà à leur actif des vaches laitières.
    Et sur place, c’est une délégation composée de 7 personnes qui s’y est déplacée au cours de la même année depuis Strasbourg. L’objectif : mener à terme le contrat de cette expérience engagée pour l’«aiguiser» dans le sens d’une meilleure prospection dans la région même, avec un programme de rencontres multiples et des séminaires en direction des éleveurs. Et ce, pour les initier à explorer les domaines d’activité inhérents au développement local.

    Le séjour pris en charge par l’association de M. Aberkane a été fructifiant avec, pour terme, d’élargir plus loin cet échange. Entre-temps, deux éleveurs de vaches laitières sont partis en formation pour les Vosges afin d’enrichir leur expérience dans la fabrication future du fromage.

    C’est ainsi qu’en 2005, M. Michel Dupont, membre de la Confédération des paysans de Paris, s’est rendu dans la région des Ath Yanni pour y rencontrer les membres de l’ADPAL. Et il en est ressorti l’octroi d’une subvention d’un montant de 2 000 euros pour l’achat de matériel adéquat à la transformation du fromage.

    Il est convenu selon les propos de M. Aberkane, que la durée d’exploitation de ce matériel par l’éleveur est de 3 années, entrecoupée par des stages d’initiation au profit d’autres éleveurs intéressés par cette production laitière. Il est précisé toujours par le porte-parole de l’ADPAL que l’éleveur est contraint de rembourser l’intégralité de la somme engagée pour la réinjecter chez un autre éleveur.

    Premières fermentations

    Le mois dernier du 4 au 8 mars dernier, à l’issue d’un stage de formation à Ath Yanni, le fruit de cet accord a été enfin goûté dans la région. L’opérateur pilote est M. Ladaouri du village de Tigzirt qui possède des génisses. Et le fromage, une belle petite réussite, note le président de l’association ADPAL, est digne du saint-marcellin ou de la tomme de Savoie. Et les fromages «Tomme Kabylie» et «Bleu Kabylie» sont à leurs premiers balbutiements. Un petit fromage familial qui impulse à d’autres espaces plus élargis, l’ambition de l’ADPAL et l’AMSED coopérant aussi pour la concrétisation d’une école d’apiculture, sur la voie de ce qui a été vu dans la commune française à travers la tapisserie, la broderie et autre savoir faire de la région, extirpé des villages alentours comme Azazga, Ouaghzen, Ath Douala, Ain El Hammam.
    Et il est, dans la foulée, pris option pour initier ce qui est désigné par un tourisme solidaire. Cette première opération ira dans le sillage de la fête du bijou. Les touristes auront l’occasion dans un effet d’entraînement de découvrir mieux la région et d’en faire l’écho à leur retour dans leur pays. Car, il s’agit de redynamiser le secteur qui a fait les beaux jours d’ATh Yanni, des années durant.

    Par La Tribune

  • #2
    Tres bonne initiative et nouvelle

    Je crois que pas mal d'entreprises de la region de la kabylie ont demontre un savoir faire et une competence extra-ordinaire pour la transformation des produits agro-alimentaire. J'etais frappe lors de mon dernier passage a Oran que beaucoup de gens ont passe la fameuse 'khal3aa' des produits importes (Danone et autres...) et prefere des produits locaux parce que tout simplement ils sont de meilleure qualite!

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    • #3
      Oui ce sont des nouvelles qui font chaud au coeur. Mais cela démontre aussi qu'il y a un potentiel et pluôt que de penser toujours au négatif les pots de vins les longues démarches administratives à tous les niveaux (bancaires etc...) il faut quand même aussi regarder ce qui réussit. Il y a des tas de secteurs à dynamiser comme l'apiculture, la création de produits artisanaux la bijouterie , poterie etc..

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