Source AFP Le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, craint un "exode biblique" de migrants venus de Libye si Muammar Kadhafi tombe, et juge "impossible d'imaginer" l'avenir en cas de chute du dirigeant libyen. Ce sera "un exode biblique, un problème que tout Italien ne peut pas, ne doit pas sous-évaluer", avertit Franco Frattini dans un entretien publié mercredi par le journal Corriere della Sera.
"Nous savons à quoi nous attendre quand le régime libyen tombera : une vague de 200 000 à 300 000 immigrés. Soit dix fois plus que le phénomène des Albanais dans les années 1990", met-il en garde, jugeant que ce sont des estimations basses. Selon le ministre italien, les migrants qui pourraient arriver en Italie et en Europe ne sont pas des Libyens mais plutôt des personnes originaires d'Afrique subsaharienne, qui constituent un tiers de la population de la Libye.
Franco Frattini estime d'autre part qu'il est impossible d'imaginer "ce qui pourrait arriver en Libye après la chute de Kadhafi". "Le problème de la Libye est qu'à part Kadhafi, nous ne connaissons rien d'autre. Aucun autre homme politique ou parti. Et, actuellement, il est impossible d'imaginer un avenir après lui", souligne-t-il. La "nature énigmatique" de la Libye empêche tout le monde, et même les "pays frères" de la Libye comme l'Italie, l'Espagne, le Portugal, Malte et Chypre, de faire le même type de raisonnement que pour les autres pays d'Afrique du Nord en proie aux révoltes, estime Franco Frattini. La Libye a annoncé un bilan de 300 morts dans les violences dans le pays, touché depuis le 15 février par une insurrection sans précédent que Muammar Kadhafi a promis de mater, appelant ses partisans à se mobiliser mercredi en sa faveur
"Nous savons à quoi nous attendre quand le régime libyen tombera : une vague de 200 000 à 300 000 immigrés. Soit dix fois plus que le phénomène des Albanais dans les années 1990", met-il en garde, jugeant que ce sont des estimations basses. Selon le ministre italien, les migrants qui pourraient arriver en Italie et en Europe ne sont pas des Libyens mais plutôt des personnes originaires d'Afrique subsaharienne, qui constituent un tiers de la population de la Libye.
Franco Frattini estime d'autre part qu'il est impossible d'imaginer "ce qui pourrait arriver en Libye après la chute de Kadhafi". "Le problème de la Libye est qu'à part Kadhafi, nous ne connaissons rien d'autre. Aucun autre homme politique ou parti. Et, actuellement, il est impossible d'imaginer un avenir après lui", souligne-t-il. La "nature énigmatique" de la Libye empêche tout le monde, et même les "pays frères" de la Libye comme l'Italie, l'Espagne, le Portugal, Malte et Chypre, de faire le même type de raisonnement que pour les autres pays d'Afrique du Nord en proie aux révoltes, estime Franco Frattini. La Libye a annoncé un bilan de 300 morts dans les violences dans le pays, touché depuis le 15 février par une insurrection sans précédent que Muammar Kadhafi a promis de mater, appelant ses partisans à se mobiliser mercredi en sa faveur
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