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Kadhafi joue les prolongations avec ses mercenaires

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    Kadhafi joue les prolongations avec ses mercenaires

    Recrutés par le dirigeant libyen pour mater les manifestations, quelque 30 000 hommes armés font le sale boulot que les forces régulières rechignent à accomplir.


    La révolte libyenne se noie dans un bain de sang. Le “régime des masses”, la Jamahiriya, tire sur le peuple qui réclame sa chute. Pour chaque manifestant abattu, une prime de 10 000 à 12 000 dollars [de 7 300 à 8 800 euros] est promise. A lire les témoignages qui circulent sur les réseaux sociaux, les hommes chargés de la répression par Muammar Kadhafi n’ont rien à voir avec les “chiens de guerre”, ces figures romantiques immortalisées par le romancier britannique Frederick Forsyth. [Les Chiens de guerre raconte une tentative de coup d’Etat menée par des mercenaires dans un pays d’Afrique fictif.] Ce sont des mercenaires au sens le plus répugnant du terme, des désespérés sans autre mission que celle de défendre le fauteuil du dictateur libyen. Ils sont environ 30 000, selon les estimations de l’ONG Human Rights Solidarity, pour la plupart en provenance du Tchad, de la Mauritanie, du Nigeria, de l’Algérie et de pays d’Afrique centrale, mais aussi des tribus libyennes restées fidèles au Livre vert [le manifeste politique de Muammar Kadhafi]. D’autres arrivent d’Europe, très probablement des Balkans. Il s’agit de Serbes, déjà employés pour structurer militairement les “comités populaires” fidèles au régime Kadhafi et nostalgiques, sans doute, de l’époque où ils pouvaient “s’amuser” au sein des groupes paramilitaires tchetniks, auxquels se mêlent peut-être quelques Bosniaques prêts à s’enrôler au nom de la solidarité islamique. La présence d’Allemands, membres du commando d’instructeurs chargés de la formation des troupes d’élite mise en place en 2006 sous la direction d’un ancien sous-officier des forces spéciales du GSG 9 [une unité d’intervention de la police allemande formée à la suite de la prise d’otages des Jeux olympiques de Munich en 1972, équivalent du GIGN français], n’est pas à exclure. Aucun Italien, en revanche. Selon le général Franco Angioni, même les anciens membres des troupes spéciales, que s’arrachent les entreprises pétrolières d’Afrique du Nord pour la sécurité de leurs infrastructures, ne se sont pas laissé tenter par les pétrodollars du colonel. Trop de vieilles rancunes, trop de distance culturelle pour accepter de travailler avec Tripoli.

    Les forces armées de la Jamahiriya sont jugées tièdes, presque passives

    Les hommes ralliés au régime libyen seraient arrivés à Benghazi dans quatre avions partis du Bénin. Selon les témoignages recueillis par la chaîne Al-Arabiya, ils sont majoritairement noirs, ne parlent pas arabe et ne s’expriment qu’en français. Preuve des limites de leurs compétences militaires, certains ont été capturés par les manifestants. La même source rapporte qu’ils ont tranquillement reconnu avoir été engagés par Khamis Kadhafi, un des fils du colonel Kadhafi, et avoir reçu l’ordre de tirer sur la foule. C’est l’attitude des forces armées de la Jamahiriya, jugée tiède, presque passive, qui a rendu indispensable l’intervention des mercenaires : les analystes estiment que de nombreux militaires veulent imposer un partage des pouvoirs à Kadhafi et son clan, et surtout se libérer de l’emprise directe de la famille. Les accusations de corruption, lancées la semaine dernière par Saïf Al-Islam Kadhafi contre les forces armées via l’agence Libya Press, sont un autre signe des tensions entre l’armée et le régime. Le colonel Kadhafi pourrait cependant compter avec certitude sur la police, soutenue par les comités révolutionnaires dirigés par Ahmed Ibrahim, un cousin du dictateur.

    Parmi les mercenaires africains à la solde de la Jamahiriya, beaucoup peuvent se targuer d’une bonne expérience militaire. Avant Tripoli, ils ont combattu pour le régime soudanais d’Omar El-Béchir contre les désirs d’indépendance du Sud-Soudan. Ce sont ces mêmes soldats que le leader libyen voulait transformer en “armée du Sahara”, sous sa conduite naturellement. Mais cette idée a fait long feu, comme les tentatives du colonel pour doter la Libye de forces armées efficaces, à grand renfort de dollars. Tripoli était parvenu à acquérir des chasseurs bombardiers russes ultramodernes : les Sukhoï 30 et les Mig 29, dont les premiers pas se révélèrent une humiliation. En 1986, après l’attentat dans une discothèque berlinoise fréquentée par des soldats américains, les Etats-Unis avaient bombardé la Libye en guise de représailles. Kadhafi avait fait décoller ses avions pour repousser l’assaut, mais sans succès. Les pilotes libyens n’étaient manifestement pas à la hauteur, malgré leur préparation sous les ordres d’instructeurs russes. Selon les experts, la culture militaire libyenne n’a pas changé. Les grands investissements sur le marché des armes n’obtiennent pas les résultats escomptés, faute de maintenance et de capacité opérationnelle. Une logique qui s’applique à plus forte raison aux mercenaires. Parfaites pour les plus sales besognes, ces troupes sont aussi, selon un observateur militaire, “les moins fiables, prêtes à prendre leurs jambes à leur cou si la situation se détériore”.

    Dernière modification par Maghreb-United, 24 février 2011, 02h12.

  • #2
    En tout cas le pays d'où viennent ces mercenaires aura a le payer chère plus tard...ils sera hais de tous le monde....et pointé du doigt....ils sera fait la chasse a l'homme a ses citoyens dans les autres pays...

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