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La Libye coupée en deux

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  • La Libye coupée en deux

    La Libye est désormais divisée en deux avec le contrôle de la côte est du pays par les opposants à Mouammar Kadhafi.
    La ville de Misourata, située à environ 200 kilomètres à l'est de Tripoli, est tombée aux mains des insurgés, affirment mercredi l'Associated Press et Al-Jazira.
    La chaîne qatarie rapporte en outre que des officiers de l'armée stationnés dans la ville ont publié dans Internet une déclaration dans laquelle ils clament leur « appui complet aux protestataires ».
    Selon l'Associated Press, Misourata est la plus importante ville de l'ouest du pays à tomber aux mains de l'opposition. D'autres villes situées plus à l'est du pays, comme Benghazi, Al-Baïda et Tobrouk, seraient passées à l'opposition plus tôt cette semaine.
    Carte de la Libye

    Plus tôt dans la journée, le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a même affirmé que les forces fidèles au colonel Kadhafi ont perdu le contrôle de Misourata, qui couvre le tiers est du pays.
    « La Cyrénaïque n'est plus sous le contrôle du gouvernement libyen, et des affrontements et violences sont en cours dans tout le pays », a-t-il déclaré au cours d'une réunion organisée par une communauté religieuse.
    Des journalistes de l'Agence France-Presse affirment que des insurgés, dont plusieurs sont armés, peuvent être aperçus mercredi le long de l'autoroute qui longe la côte méditerranéenne depuis la frontière égyptienne jusqu'à la ville de Tobrouk.
    Des habitants de la région ont indiqué aux journalistes que des manifestants anti-Kadhafi contrôlaient la région qui s'étend de la frontière égyptienne jusqu'à Ajdabiya, plus à l'ouest, en passant par Tobrouk et Benghazi.
    L'agence Reuters signale que des milliers de résidents de Benghazi ont célébré mercredi la libération de leur ville, la deuxième en importance dans le pays. Des feux d'artifice ont éclaté et des klaxons pouvaient être entendus dans les rues.
    Photo: AFP/AFP
    Un manifestant dans les rues de Derna en Libye

    Plusieurs sources affirment qu'un avion militaire libyen s'est écrasé mercredi au sud-ouest de Benghazi, après que le pilote et son copilote ont décidé de sauter en parachute pour ne pas avoir à bombarder la ville, comme on leur avait demandé.
    À Tobrouk, le commandant local des forces armées, le major général Suleiman Mahmoud, a déclaré à Al-Jazira que ses troupes s'étaient rangées dans le camp des opposants au colonel Kadhafi.
    Jusqu'à 1000 morts, selon Rome
    Selon M. Frattini, les violences des derniers jours ont pu faire environ 1000 morts. La Fédération internationale des ligues de droits de l'homme avance pour sa part un bilan d'au moins 640 morts, dont 275 à Tripoli et 230 à Benghazi.
    Un bilan officiel libyen fait état de 300 morts, des membres des forces de l'ordre pour la plupart, depuis que les violences ont éclaté dans le pays, le 15 février. Ce mouvement de révolte est sans précédent depuis que le colonel Kadhafi a pris le pouvoir, en 1969.
    Malgré la pression de la rue et les défections annoncées du ministre de l'Intérieur, de diplomates et de militaires, Mouammar Kadhafi s'est montré défiant, mardi, dans un discours à la nation. Il a déclaré qu'il ne quitterait pas la Libye, qu'il se battrait jusqu'à la dernière goutte de sang pour y rester et que les opposants à son régime étaient passibles de la peine de mort.
    Le colonel Kadhafi a appelé mercredi les Libyens à descendre dans les rues pour montrer leur soutien au régime. Selon Reuters, à peine 150 personnes se sont présentées place Verte, au centre de Tripoli, avec des drapeaux libyens et des portraits du colonel, au pouvoir depuis 1969.
    Les rues de la capitale, qui compte 1,5 million d'habitants, sont désertes. Seuls quelques cafés ont ouvert leurs portes, malgré le fait que le gouvernement a envoyé des appels au retour au travail aux abonnés des deux compagnies de téléphone libyennes, qui sont contrôlées par l'État.
    Selon des témoins cités par l'agence Associated Press, la résidence du colonel Kadhafi est lourdement gardée par des loyalistes et des miliciens.
    Les forces de sécurité auraient mené un raid dans un quartier principalement habité par des Occidentaux et procédé à des arrestations.
    « Les mercenaires sont partout avec des armes. On ne peut ouvrir la fenêtre ou la porte. Les tireurs embusqués traquent les gens », a déclaré une habitante de Tripoli.
    Le régime continue de se braquer. Le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaïm, a affirmé mercredi que les journalistes entrés illégalement en Libye seront considérés « comme s'ils collaboraient avec Al-Qaïda » et « comme des hors-la-loi ».
    La révolte populaire libyenne et les violences qu'elle engendre forcent la plupart des pays, dont le Canada, à évacuer ses ressortissants en Libye.
    Un premier vol nolisé par Ottawa quittera Tripoli jeudi après-midi, et un autre devrait suivre le lendemain.
    Les troubles qui secouent la Libye ont aussi des conséquences économiques significatives. À Londres, le prix du baril de pétrole Brent a dépassé pour la première fois depuis septembre 2008 la barre du 110 $US.
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