Le Chaâbi
La musique en Algérie est un immense répertoire, conservé jalousement par des hommes qui ont veillé à sa transmission depuis des générations. Certains qualifient la musique populaire de primitive, bonne pour le musée. Cette façon n'a qu'un but : pousser le peuple à s'éloigner de ses racines, et se dépouiller du sentiment de ses origines, en devenant plus facilement perméable à l'influence étrangère.
C'est dans les fins fonds des venelles de la Casbah, vieille cité d'Alger que la vie artistique algéroise prenait son véritable essor.
En ce début de siècle, les artistes n'étaient pas légion, mais paradoxalement ils ne manquaient ni d'imagination, ni de créativité.
Du théâtre à la musique, en passant par la littérature, les algériens encore sous occupation coloniale, prenaient conscience de la nécessité d'une vie culturelle.
Dans le domaine musical, deux grands genres se taillaient la parts du lion. La çannaa qu'on appelle aujourd'hui musique classique ou andalouse, et le Moghrabi.
Ce dernier puisait surtout dans le patrimoine populaire.
Des noms comme Cheikh NADOR, DERWICHE, SAID EL HASSAR, trônaient sans partage, pour animer les fêtes familiales, et les veillées dans les "mahchachates".
La relève ne tardera pas à apparaître, en la personne de LAHLOU MOHAND IDIR surnommé EL ANKA.
Son génie, et sa clairvoyance, ont fait de lui un chef de file, un créateur de genre, et un initiateur d'une nouvelle école.
C'est ainsi que le Moghrabi devient le CHAÂBI
Kifech Hilti Ya nassi
http://img214.imageshack.us/my.php?image=kifech11hy.gif
traduction
Que faire pour m'en sortir ?
Istikhbâr
Ne selle ta monture qu'après avoir mis le mors et fais un noud solide, réfléchis bien avant de parler, tu ne connaîtras aucune honte.
C'est par le regard que l'oil évalue ; c'est auprès du cour de l'aimé qu'un cour cherche refuge ; l'homme sage est attiré par les bonnes actions et fuit les mauvaises.
refrain :
Ô mes amis, que faire pour m'en sortir ? Quelle est donc l'issue ?
Quiconque m'écoute est stupéfait de mon histoire.
bayt :
Cesse tes reproches, censeur. Pourquoi me blâmes-tu ?
Si tu avais éprouvé la morsure de ma passion, mes pleurs t'arracheraient des larmes.
Le prince de l'amour m'a provoqué et a décidé ma mort ; dégainant son épée, il m'a ordonné de lui obéir : quel grand malheur pour moi !
Face à des épées tranchantes, des lances et un corps d'armée, je ne puis que me rendre et me soumettre, s'il daigne me faire grâce.
Refrain - bayt :
Puisque je lui tiens tête, pourquoi me plaindre ?
Je n'ai plus rien à dire.
Ô mes amis, ma passion est déchaînée, la cruelle se fait désirer ;
La musique en Algérie est un immense répertoire, conservé jalousement par des hommes qui ont veillé à sa transmission depuis des générations. Certains qualifient la musique populaire de primitive, bonne pour le musée. Cette façon n'a qu'un but : pousser le peuple à s'éloigner de ses racines, et se dépouiller du sentiment de ses origines, en devenant plus facilement perméable à l'influence étrangère.
C'est dans les fins fonds des venelles de la Casbah, vieille cité d'Alger que la vie artistique algéroise prenait son véritable essor.
En ce début de siècle, les artistes n'étaient pas légion, mais paradoxalement ils ne manquaient ni d'imagination, ni de créativité.
Du théâtre à la musique, en passant par la littérature, les algériens encore sous occupation coloniale, prenaient conscience de la nécessité d'une vie culturelle.
Dans le domaine musical, deux grands genres se taillaient la parts du lion. La çannaa qu'on appelle aujourd'hui musique classique ou andalouse, et le Moghrabi.
Ce dernier puisait surtout dans le patrimoine populaire.
Des noms comme Cheikh NADOR, DERWICHE, SAID EL HASSAR, trônaient sans partage, pour animer les fêtes familiales, et les veillées dans les "mahchachates".
La relève ne tardera pas à apparaître, en la personne de LAHLOU MOHAND IDIR surnommé EL ANKA.
Son génie, et sa clairvoyance, ont fait de lui un chef de file, un créateur de genre, et un initiateur d'une nouvelle école.
C'est ainsi que le Moghrabi devient le CHAÂBI
Kifech Hilti Ya nassi
http://img214.imageshack.us/my.php?image=kifech11hy.gif
traduction
Que faire pour m'en sortir ?
Istikhbâr
Ne selle ta monture qu'après avoir mis le mors et fais un noud solide, réfléchis bien avant de parler, tu ne connaîtras aucune honte.
C'est par le regard que l'oil évalue ; c'est auprès du cour de l'aimé qu'un cour cherche refuge ; l'homme sage est attiré par les bonnes actions et fuit les mauvaises.
refrain :
Ô mes amis, que faire pour m'en sortir ? Quelle est donc l'issue ?
Quiconque m'écoute est stupéfait de mon histoire.
bayt :
Cesse tes reproches, censeur. Pourquoi me blâmes-tu ?
Si tu avais éprouvé la morsure de ma passion, mes pleurs t'arracheraient des larmes.
Le prince de l'amour m'a provoqué et a décidé ma mort ; dégainant son épée, il m'a ordonné de lui obéir : quel grand malheur pour moi !
Face à des épées tranchantes, des lances et un corps d'armée, je ne puis que me rendre et me soumettre, s'il daigne me faire grâce.
Refrain - bayt :
Puisque je lui tiens tête, pourquoi me plaindre ?
Je n'ai plus rien à dire.
Ô mes amis, ma passion est déchaînée, la cruelle se fait désirer ;
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