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Maroc, une leçon de démocratie !?
Au moment où le royaume du Maroc entre dans la vague de mouvements de révoltes qui touchent les pays arabes, on peut déjà retenir l’exception marocaine. La mobilisation constatée pour la manifestation du 20 février, bien en-deçà des attentes des organisateurs, est révélatrice d’un pays où l’ouverture des expressions de liberté ne date pas d’aujourd’hui.
Une véritable maturité politique ressort du mouvement d’humeur, organisé par le mouvement islamiste Al Adl Wal Ihsane (Justice et bienfaisance) mouvance de la jeunesse, et d’autres ONG, tels que le Forum Vérité et Justice, l’AMDH (association marocaine des droits de l’homme), dimanche 20 février. Il faut avouer que dans ce pays, qui compte plus d’une trentaine de partis politiques, où le statut de la femme est renforcée par la Moudouanna (Code de la famille) et l’ouverture des libertés publiques est allée se renforçant depuis les lendemains de l’indépendance, la situation n’est pas similaire aux cas Egyptiens, Libyens, tunisiens encore moins bahreïnis ou yéménites.
Aujourd’hui, le caractère pacifique d’une manifestation aux slogans pourtant « osés », exigeant moins de pouvoir au Roi, de profondes réformes de la Constitution, voire une certaine ségrégation entre les pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire, avec un gouvernement encore plus aux rênes du pays, en dit long sur la leçon de démocratie que le royaume du Maroc est en train de donner au reste du monde. Très clairement, les manifestants, qui dans leur grande majorité, ne contestent pas la popularité de leur souverain, considéré comme un symbole, unificateur de la nation marocaine, appellent à une évolution pas à une révolution. D’ailleurs, pour éviter toute équivoque, les organisateurs ont eux-mêmes déployés des cordons de sécurité, en plus des appels lancés, pour éviter tout débordement à d’éventuels affrontements. Les forces de l’ordre, qui étaient bien présentes, ont brillé par leur discrétion, … Les médias marocains ont, de surcroît, couvert dans les règles de l’art la manifestation, donnant la parole aux marcheurs pour exprimer leurs griefs, sans aucune censure. Le moins que l’on puisse dire es que l’Etat qui a autorisé la manifestation reste conscient qu’il y a encore beaucoup à faire et a joué le jeu.
Les chimères d’une mouvance
Il reste que le mouvement du 20 février instruit sur les réelles dimensions de la mouvance Al Adl Wal Ihsane (Justice et bienfaisance). Pour un groupe, qui revendiquait 300 000 membres à travers le pays, ne pas être capables de mobiliser 5000 manifestants est assez significatif de sa déliquescence. Faudrait-il y voir l’ouverture politique permise par l’Etat aux islamistes modérés, tels que ceux du parti Justice et développement (PJD), qui a appelé à un boycott du 20 février ? On peut le croire, au vu de la faible mobilisation avec à peine 1500 personnes à Agadir, 2000 à 3000 au grand maximum à Casablanca et Rabat.
Si jusqu’à présent cette tendance, dirigée par Cheikh Yassine, n'avait pas été autorisée à se transformer en parti politique, aujourd’hui, qu’elle se trouve au centre de l’agora politique, c’est son étiolement qui frappe les observateurs. Nadia, la fille de Cheikh Yassine, qui fait figure de porte-parole d’un mouvement sur la défensive ces dernières années selon plusieurs politologues marocains, ne tarderait certainement pas à tirer les leçons du fiasco.
Nombre d’analystes soutiennent que toutes ces raisons, et tant d’autres encore, singularisent le cas du Maroc.
MBF, EN DIRECT DE CASABLANCA
Les Afriques
Une véritable maturité politique ressort du mouvement d’humeur, organisé par le mouvement islamiste Al Adl Wal Ihsane (Justice et bienfaisance) mouvance de la jeunesse, et d’autres ONG, tels que le Forum Vérité et Justice, l’AMDH (association marocaine des droits de l’homme), dimanche 20 février. Il faut avouer que dans ce pays, qui compte plus d’une trentaine de partis politiques, où le statut de la femme est renforcée par la Moudouanna (Code de la famille) et l’ouverture des libertés publiques est allée se renforçant depuis les lendemains de l’indépendance, la situation n’est pas similaire aux cas Egyptiens, Libyens, tunisiens encore moins bahreïnis ou yéménites.
Aujourd’hui, le caractère pacifique d’une manifestation aux slogans pourtant « osés », exigeant moins de pouvoir au Roi, de profondes réformes de la Constitution, voire une certaine ségrégation entre les pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire, avec un gouvernement encore plus aux rênes du pays, en dit long sur la leçon de démocratie que le royaume du Maroc est en train de donner au reste du monde. Très clairement, les manifestants, qui dans leur grande majorité, ne contestent pas la popularité de leur souverain, considéré comme un symbole, unificateur de la nation marocaine, appellent à une évolution pas à une révolution. D’ailleurs, pour éviter toute équivoque, les organisateurs ont eux-mêmes déployés des cordons de sécurité, en plus des appels lancés, pour éviter tout débordement à d’éventuels affrontements. Les forces de l’ordre, qui étaient bien présentes, ont brillé par leur discrétion, … Les médias marocains ont, de surcroît, couvert dans les règles de l’art la manifestation, donnant la parole aux marcheurs pour exprimer leurs griefs, sans aucune censure. Le moins que l’on puisse dire es que l’Etat qui a autorisé la manifestation reste conscient qu’il y a encore beaucoup à faire et a joué le jeu.
Les chimères d’une mouvance
Il reste que le mouvement du 20 février instruit sur les réelles dimensions de la mouvance Al Adl Wal Ihsane (Justice et bienfaisance). Pour un groupe, qui revendiquait 300 000 membres à travers le pays, ne pas être capables de mobiliser 5000 manifestants est assez significatif de sa déliquescence. Faudrait-il y voir l’ouverture politique permise par l’Etat aux islamistes modérés, tels que ceux du parti Justice et développement (PJD), qui a appelé à un boycott du 20 février ? On peut le croire, au vu de la faible mobilisation avec à peine 1500 personnes à Agadir, 2000 à 3000 au grand maximum à Casablanca et Rabat.
Si jusqu’à présent cette tendance, dirigée par Cheikh Yassine, n'avait pas été autorisée à se transformer en parti politique, aujourd’hui, qu’elle se trouve au centre de l’agora politique, c’est son étiolement qui frappe les observateurs. Nadia, la fille de Cheikh Yassine, qui fait figure de porte-parole d’un mouvement sur la défensive ces dernières années selon plusieurs politologues marocains, ne tarderait certainement pas à tirer les leçons du fiasco.
Nombre d’analystes soutiennent que toutes ces raisons, et tant d’autres encore, singularisent le cas du Maroc.
MBF, EN DIRECT DE CASABLANCA
Les Afriques
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