Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Algérie, Tunisie, Maroc entre État et timide libéralisation

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Algérie, Tunisie, Maroc entre État et timide libéralisation

    Bouziane Semmoud analyse les raisons du soulèvement populaire, ou des menaces qui pèsent sur trois pays du Maghreb.


    Algérie : abandon d’une politique
    Le géographe rappelle qu’« en Algérie, la contestation est constante, mais diffuse ». « Il y a des manifestations, des sit-in devant les mairies. Ce mouvement est sous-tendu par deux mots d’ordre : l’emploi et le logement. Les emplois manquent, parce que l’État a abandonné la politique passée du plein emploi et de développement et de l’aménagement du territoire ».
    Bouziane Semmoud met le doigt sur quelques spécificités algériennes. « Les médias sont ouverts, sauf la télévision et la radio d’État ». Le fait que les manifestations n’aient pas dégénéré s’explique, selon lui, par « la peur des gens qui se disent on a déjà donné », en songeant aux années noires du terrorisme.
    Enfin, en Algérie, malgré l’abandon de la politique industrielle et le recul de la réforme agraire, la politique de transferts sociaux reste très forte. Elle s’effectue sous forme de soutien des prix et de hausse des salaires. Cela montre qu’un État peut être totalitaire et régulé par la redistribution d’une partie de la richesse.
    La Tunisie et la mondialisation
    À l’inverse, selon, Bouziane Semmoud, « la Tunisie a mené une politique d’intégration très précoce dans la mondialisation, ce qui fait que les principaux investissements ont été réalisés par des étrangers et qu’ils ont privilégié le littoral au détriment de l’arrière-pays. La mondialisation choisit les espaces compétitifs et la main d’œuvre qualifiée. D’où la révolte qui a éclaté dans les zones abandonnées ». Le chercheur fait remarquer que l’inverse s’est produit en Algérie, où « une politique d’aménagement et de développement des régions intérieures a été menée » .
    Le fragile équilibre marocain
    Le Maroc comme l’Égypte figurent parmi les plus pauvres des pays arabes, si l’on excepte le Yémen ou la Mauritanie. Le géographe note que si « l’affaire du Sahara occidental avait été instrumentalisée pour maintenir l’union nationale autour du roi », cela n’a pas réduit « les fortes inégalités sociales et spatiales ». Le pouvoir a cependant établi « une sorte de régulation économique en encourageant les immigrés à investir ». Une autre forme de « régulation s’appuie sur la contrebande et la culture du cannabis ». Mais « l’appauvrissement d’une frange extrêmement importante de la population marocaine » est un facteur inquiétant pour l’avenir.
    Le pouvoir réussit pour l’instant à maintenir un équilibre en mêlant investissement national et privé, plus l’interventionnisme de l’État. La question reste de savoir jusqu’à quand cette situation pourra durer.

    L'Alsace

  • #2
    ………. plus l’interventionnisme de l’État. La question reste de savoir jusqu’à quand cette situation pourra durer.
    L'Alsace

    Y a qui serre déjà les poings !
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

    Commentaire

    Chargement...
    X