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Libye : Washington consulte ses alliés

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  • Libye : Washington consulte ses alliés

    Barack Obama a appelé Nicolas Sarkozy et les principaux dirigeants européens pour décider d'une stratégie commune face à Kadhafi.

    Le Point.fr - Publié le 25/02/2011

    Source AFP


    Les États-Unis ont durci le ton jeudi contre le régime de Muammar Kadhafi et ont consulté leurs alliés afin de trouver une réponse aux violences dans le pays en crise, tout en se hâtant d'évacuer les Américains encore présents en Libye. Washington souhaite l'expulsion de la Libye du Conseil des droits de l'homme de l'ONU pour sanctionner les violences dans ce pays, a indiqué le département d'État. Cette décision qui doit être débattue vendredi à Genève est la première mesure concrète de rétorsion soutenue par l'administration Obama.

    Le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley, a par ailleurs indiqué qu'une décision serait prise "rapidement" sur d'éventuelles sanctions directes, bilatérales ou multilatérales, contre le régime du colonel Kadhafi. L'armée américaine, a-t-il ajouté, "est pleinement impliquée dans ces discussions". Selon un responsable américain parlant sous le couvert de l'anonymat, Washington soutiendrait aussi la création d'une commission d'enquête sur la Libye au sein du Conseil des droits de l'homme.

    "Possibles mesures multilatérales"

    Lundi 28 février, la secrétaire d'État Hillary Clinton participera, par ailleurs, à une réunion de cette instance, toujours à Genève. Des décisions sont possibles à cette occasion. La Maison-Blanche a affirmé que les États-Unis et le monde pourraient résister à une éventuelle rupture d'approvisionnement en pétrole liée à la crise en Libye. À Paris, la présidence française a diffusé un communiqué dans lequel Barack Obama et Nicolas Sarkozy "exigent" ensemble "un arrêt immédiat de l'usage de la force" en Libye.

    M. Obama a également appelé jeudi le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi et le Premier ministre britannique David Cameron. MM. Obama et Cameron ont décidé de "se coordonner sur de possibles mesures multilatérales sur la Libye", a dit le bureau de M. Cameron. Le président américain a discuté de la nécessité de trouver des moyens "efficaces" pour répondre "immédiatement" à la violence, a expliqué la Maison-Blanche. "Nous examinons de nombreuses options. Les sanctions en font partie", a dit le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney.

    Diplomatie

    L'administration américaine n'a pas coupé les ponts avec le régime libyen, et William Burns, le directeur politique du département d'État, s'est entretenu deux fois par téléphone jeudi avec le ministre libyen Moussa Koussa. Mais elle mise largement sur la coopération avec ses alliés. William Burns s'est rendu à Alger après une étape au Caire. Il était attendu jeudi soir à Rome, dans un pays qui entretient des liens très étroits avec la Libye. La diplomatie américaine, qui n'a pas parlé directement à Muammar Kadhafi, compte sur ces différents partenaires pour transmettre ses messages.

    Selon une source américaine, le dirigeant libyen répète par les canaux diplomatiques ce qu'il a dit à la radio jeudi : les manifestants à Tripoli, Benghazi et ailleurs en Libye seraient téléguidés par al-Qaida. "Nous ne voyons pas les événements de cette façon", a souligné la source.

    Parallèlement, les États-Unis continuent d'organiser le départ de leurs ressortissants en Libye. Un ferry affrété par le département d'État est à quai à Tripoli depuis plus de 24 heures, bloqué par le mauvais temps qui l'empêche d'appareiller pour Malte. Un peu moins de 300 personnes, dont 118 qui ne sont pas américaines, ont pu embarquer à bord mercredi, après de fastidieuses formalités douanières. Le navire attend une accalmie pour prendre la mer, a dit M. Crowley.
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