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Le rôle des Etats-Unis dans les révoltes de la rue arabe: le cas de l’Egypte

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  • Le rôle des Etats-Unis dans les révoltes de la rue arabe: le cas de l’Egypte

    Le rôle des Etats-Unis dans les révoltes de la rue arabe: le cas de l’Egypte

    Ahmed Bensaada

    Il n’y a rien de plus émouvant que de voir un peuple recouvrer sa liberté après avoir subi le joug du despotisme et retrouver sa fierté après des années d’humiliation. Les marées humaines défilant dans les rues, occupant des places, déployant des slogans cinglants et irrévérencieux, maniant une parole si longtemps confisquée, arborant une dignité outrageusement bafouée : la quintessence du bonheur divin.


    Mais les lendemains de ces révoltes nous laissent quelque peu perplexes. Qu’ont-elles accompli à part l’étêtement des régimes en place?

    Voyons voir. En Tunisie : un Ghannouchi qui reste en place malgré la vindicte populaire et des années passées à servir un système mafieux, un bloggeur qui décide de siéger comme ministre dans un gouvernement qui l’a personnellement maltraité et des milliers de jeunes harragas qui préfèrent fuir vers l’Occident au lieu de perpétuer la « révolution » au pays du jasmin. Du côté du Nil, même scénario : un Tantaoui, pur produit du système, qui a dépassé l'âge de la retraite depuis belle lurette, et qui, sans en référer au peuple souverain, décide de maintenir ses relations avec Israël avant même de s’inquiéter du sort de ses propres concitoyens; un gouvernement légèrement modifié et dont les postes clés restent toujours aux mains des apparatchiks du système; des retouches cosmétiques de la constitution et une demande de gel des avoirs de la famille Moubarak après d’incompréhensibles hésitations, bien longtemps après celle des anciens dignitaires du régime .

    Est-ce cela une « révolution »? Est-il pensable que l’éléphant n’aurait accouché que d’une petite souris?

    Les résultats mitigés de ces révoltes ne peuvent être compris qu’en examinant leur genèse. La plupart des spécialistes « cathodiques » ou officiant dans les médias majeurs se sont entendus sur la nature spontanée de ces mouvements. Grosso modo, le peuple peut être considéré comme un genre de cocotte-minute susceptible d’exploser sous l’effet d’une pression sociale et politique trop grande. Cette explosion produit une réaction en chaîne dans les pays avoisinants, de culture ou d’histoire similaires. Il suffit donc d’attendre sagement, de préparer les caméras et les micros afin de couvrir, en temps et lieux, les évènements que remueront les rues arabes. Il s’agit là d’une analyse naïve et primaire qu’il est difficile d’accepter de la part de personnes savantes, titulaires de chaires, responsables de revues, qui ont passé leurs vies à scruter les moindres soubresauts de cette région du monde. Un peu comme les illustres économistes de notre temps qui n’ont pas pu prévoir l’immense crise économique que le monde a récemment connue. Qu’aurait-on dit si un météorologue n’aurait pas prévu un gigantesque ouragan?

    En fait, ce qui attire l'attention depuis le début des émeutes tunisiennes, c’est la trop grande préoccupation étasunienne concernant les nouvelles technologies. Les multiples interventions du président Obama et de sa secrétaire d’état pour défendre la liberté d'accès à Internet et leur insistance pour que les régimes en prise avec les manifestations populaires n’interrompent pas la navigation sur la toile avaient quelque chose de suspect.

    Mme Clinton a même affirmé, le 15 février dernier, « qu’Internet est devenu l'espace public du XXI siècle » et que « les manifestations en Égypte et en Iran, alimentées par Facebook, Twitter et YouTube reflétaient la puissance des technologies de connexion en tant qu'accélérateurs du changement politique, social et économique ». Elle a même annoncé le déblocage de 25 millions de dollars « pour soutenir des projets ou la création d'outils qui agissent en faveur de la liberté d'expression en ligne », et l’ouverture de comptes Twitter en chinois, russe et hindi après ceux en persan et en arabe. D’autre part, les relations « complexes » entre le département d’État américain et Google ont été longuement discutées dans la presse. D’ailleurs, le fameux moteur de recherche à été qualifié « d’arme de la diplomatie américaine ».

    Mais quelle est la relation entre le gouvernement américain et ces nouvelles technologies? Pourquoi des responsables de si haut niveau prennent-ils des décisions dans la gestion d’entreprises qui sont supposées être privées? Cette situation n’est pas sans nous rappeler l’intervention américaine similaire lors des évènements qui ont suivi les élections en Iran . Le ministère américain des Affaires étrangères avait alors demandé à Twitter de reporter une opération de maintenance qui aurait entraîné une interruption de service, ce qui aurait privé les opposants iraniens de moyen de communication.

    Ces curieuses accointances entre le gouvernement américain et les réseaux sociaux dans des régions du monde aussi sensibles et pendant des évènements sociaux aussi délicats est très suspect, c’est le moins qu’on puisse dire.

    Autre élément qui attire l'attention : la surmédiatisation de bloggeurs, leur association avec une révolution qualifiée de « facebookienne » et l’insistance sur leur non-appartenance à un mouvement politique quelconque. Ce sont donc des personnes jeunes et apolitiques qui utilisent les nouvelles technologies pour déstabiliser des régimes autocratiques ancrés dans le paysage politiques depuis des décennies.

    Mais d’où viennent ces jeunes et comment peuvent-ils mobiliser autant de personnes sans avoir bénéficié d’une formation adéquate ni être relié à une organisation précise?

    Chose est certaine : le modus opérandi de ces révoltes a toutes les caractéristiques des révolutions colorées qui ont secoué les pays de l’Est au début des années 2000.

    Les révolutions colorées

    Les révoltes qui ont bouleversé le paysage politique des pays de l’Est ou des ex-républiques soviétiques ont été qualifiées de « révolutions colorées ». La Serbie (2000), la Géorgie (2003), l’Ukraine (2004) et le Kirghizistan (2005) en sont quelques exemples.

    Toutes ces révolutions, qui se sont soldées par des succès retentissants, sont basées sur la mobilisation de jeunes activistes locaux pro-occidentaux, étudiants fougueux, blogueurs engagés et insatisfaits du système.

    De nombreux articles et un remarquable documentaire de la reporter française Manon Loizeau ont disséqué le mode opératoire de ces révoltes et montré que c’était les États-Unis qui en tiraient les ficelles.

    En fait, l’implication de l'USAID, du National Endowment for Democracy (NED), de l’International Republican Institute, du National Democratic Institute for International Affairs, de Freedom House, de l’Albert Einstein Institution et de l’Open Society Institute (OSI), a été clairement établie. Ces organisations sont toutes américaines, financées par soit le budget américain, soit par des capitaux privés américains. À titre d’exemple, la NED est financée par un budget voté par le Congrès et les fonds sont gérés par un Conseil d’administration où sont représentés le Parti républicain, le Parti démocrate, la Chambre de commerce des États-Unis et le syndicat AFL-CIO, alors que l’OSI fait partie de la Fondation Soros, du nom de son fondateur George Soros le milliardaire américain, illustre spéculateur financier.

    Plusieurs mouvements ont été mis en place pour conduire les révoltes colorées. Parmi eux, OTPOR (Résistance en serbe) est celui qui a causé la chute du régime serbe de Slobodan Milosevic. Le logo d’OTPOR, un poing fermé, a été repris par tous les mouvements subséquents, ce qui suggère la forte collaboration entre eux.

    Dirigé par Drdja Popovic, OTPOR prône l’application de l'idéologie de résistance individuelle non violente théorisée par le philosophe et politologue américain Gene Sharp. Surnommé le « Machiavel de la non-violence », Gene Sharp n’est autre que le fondateur de l’Albert Einstein Institution. Son ouvrage « From Dictatorship to Democracy » (De la dictature à la démocratie) a été à la base de toutes les révolutions colorées. Disponible en 25 langues différentes (dont bien sûr l’arabe), ce livre est consultable gratuitement sur Internet et sa dernière édition date de 2010. Sa première édition, destinée aux dissidents birmans de Thaïlande, a été publiée en 1993.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

  • #2
    Le cas de l’Égypte

    C’est le mouvement du 6 avril qui a été le fer de lance de la protestation populaire égyptienne et le principal artisan de la chute de Hosni Moubarak. Constitué de jeunes de la classe moyenne, activistes, férus de technologies nouvelles, ce mouvement a, dès 2008, appuyé les revendications ouvrières.

    La première collusion entre ce mouvement et le gouvernement américain a été divulguée par WikiLeaks. Il s’agit de 2 câbles (08CAIRO2371 et 10CAIRO99) datant respectivement de novembre 2008 et de janvier 2010 qui montrent clairement des relations étroites entre l’ambassade américaine du Caire et les activistes égyptiens. La bloggeuse Israa Abdel Fattah, cofondatrice du mouvement du 6 avril, est nominativement mentionnée dans le second document comme faisant partie d’un groupe d’activistes ayant participé à un programme de formation organisé à Washington par Freedom House. Le programme, nommé « New Generation », a été financé par le département d’état et USAID et avait pour but de former des « réformateurs politiques et sociaux ».

    Ces stages de formation d’activistes égyptiens aux États-Unis susceptibles « de représenter une troisième voie, modérée et pacifique » ne sont pas rares. Condoleeza Rice (mai 2008) et Hillary Clinton (mai 2009) en ont rencontré, sous les auspices de Freedom House. Ces dissidents ont même eu des entretiens avec de hauts responsables de l'administration américaine.

    Les activistes d’OTPOR, fort de leur expérience dans la déstabilisation des régimes autoritaires, ont fondé un centre pour la formation de révolutionnaires en herbe. Cette institution, le CANVAS (Center for Applied Non Violent Action and Strategies), se trouve dans la capitale serbe et son directeur exécutif n’est autre que Srdja Popovic. Un des documents qui circulent dans la toile et qui illustre la formation dispensée par ce centre est « La lutte non-violente en 50 points » qui s’inspire largement des thèses de Gene Sharp. L’ouvrage y fait abondamment référence et le site de l’Albert Einstein Institution est cité comme un des meilleurs sur la question. CANVAS est financé, entre autres, par Freedom House, Georges Soros en personne [16] et l’International Republican Institute qui compte dans son bureau nul autre que John McCain, le candidat à la présidentielle américaine de 2008. D’ailleurs, ce dernier est longuement interviewé dans le documentaire de Manon Loizeau et son implication dans les révolutions colorées y est clairement établie. En outre, les auteurs de l’ouvrage (dont Drdja Popovic) remercient longuement « leur ami » Robert Helvey pour les avoir « initié au potentiel étonnant de la lutte stratégique non-violente ». Robert Helvey est un ancien colonel de l’armée US, associé à l’Albert Einstein Institution via la CIA, spécialiste de l'action clandestine et doyen de l’École de formation des attachés militaires des ambassades américaines.

    Le porte-parole du mouvement du 6 avril, Adel Mohamed, a affirmé, dans une entrevue accordée à la chaîne Al Jazira (diffusée le 9 février 2011), qu’il avait effectué un stage chez CANVAS durant l’été 2009, bien avant les émeutes de la place Tahrir. Il se familiarisa avec les techniques d’organisation des foules et de comportement face à la violence policière. Par la suite, il forma à son tour des formateurs.

    Ahmed Maher, le cofondateur du mouvement du 6 avril, a déclaré à un journaliste du Los Angeles Times « qu’il admirait la révolution Orange d’Ukraine et les Serbes qui ont renversé Slobodan Milosevic ».

    Une autre similarité entre la révolution serbe et la révolte égyptienne est l’adoption du logo d’OTPOR par le mouvement du 6 avril, comme l’ont fait les autres révolutions colorées.

    D’autre part, le site web de ce mouvement contient une longue liste des comportements à adopter par les membres s’ils sont arrêtés par la police. Cette liste indicative extrêmement exhaustive n’est pas sans rappeler le guide de « La lutte non-violente en 50 points » de CANVAS.

    Parmi les activistes égyptiens, certains ont été sous les projecteurs durant les derniers jours du régime Moubarak. Parmi eux, Wael Ghonim est une figure marquante qui a été emprisonné pendant 12 jours et, après avoir été libéré, a accordé un entretien à la chaîne égyptienne Dream 2 où il raconte sa captivité et s'effondre en larmes avant de quitter le plateau. Cette performance audiovisuelle a fait de ce cyberdissident un héros malgré lui.

    Formé à l’université américaine du Caire (une coincidence?) Wael Ghonim est égyptien vivant à Dubaï, travaillant comme chef du marketing chez Google (une autre coïncidence?) pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord et mariée à une américaine (une dernière coïncidence?). Wael est un activiste récent dans le mouvement du 6 avril, mais il a travaillé étroitement avec Ahmed Maher. Ce qui attire l'attention dans son intervention télévisée, c’est sa déclaration lorsqu’on lui a montré les images des jeunes tués pendant les manifestations : « Je veux dire à toute mère, tout père qui ont perdu un fils, je m'excuse, ce n'est pas de notre faute, je le jure, ce n'est pas de notre faute, c'est de la faute de toute personne qui était au pouvoir et s'y est accrochée ». Cette déclaration montre que le mouvement était très organisé et qu’aucun des membres n’avait prévu des pertes aussi grandes dans les rangs des manifestants, pour la plupart des jeunes qui ont été contactés via les réseaux sociaux.

    Autre information surprenante : le PDG de Google s’est dit « très fier de ce que Wael Ghonim avait accompli », comme si faire la révolution faisait partie de la description des tâches d’un responsable du marketing d’une quelconque entreprise.

    La révolte égyptienne, tout comme les révolutions colorées, a fait apparaitre des personnages « internationalement respectables » prêts à être la figure de proue d’un changement démocratique dans la vie politique du pays. Le candidat de prédilection du mouvement du 6 avril est sans conteste Mohamed El Baradei, prix Nobel de la paix et ancien directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le battage médiatique occidental autour de son « incontournable » candidature n’était finalement qu’un pétard mouillé. Le peuple de la rue ne l’a pas plébiscité et il a vite disparu du paysage. Il est intéressant de noter qu’El Baradei était le candidat privilégié des États-Unis. En effet, l'ancien directeur de l’AIEA est membre de l’International Crisis Group et siège avec de nombreux membres dont Georges Soros (encore lui!). Le monde est vraiment petit, c’est le moins qu’on puisse dire.

    Finalement, notons que la NED, surnommée « la nébuleuse de l’ingérence « démocratique » » par Thierry Meyssan a été créée par Ronald Reagan pour poursuivre les actions secrètes de la CIA. Le rapport 2009 de cet organisme montre qu’il a attribué environ 1,5 millions de dollars à plus de 30 ONG égyptiennes « pour la croissance et le renforcement des institutions démocratiques à travers le monde » comme prétendu sur leur site.

    L’utilisation des nouvelles technologies, si encensée par l’administration américaine, s’avère être un outil de choix pour la lutte non violente. Elle permet de contacter un nombre impressionnant de personnes en un temps record et d’échanger des données numériques et des informations de grande importance à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Les investissements massifs consentis par les institutions et le département d’état américains dans ce domaine se font dans le but d’améliorer les techniques de contournement de la censure étatique, de la géolocalisation des activistes lors de leur arrestation et l’envoi d’images et de vidéos pouvant montrer le visage « inhumain » des régimes autocratiques. La récente annonce du réseau suédois Bambuser permettant de diffuser gratuitement, à partir d’un téléphone portable, des séquences vidéos en direct et leur stockage instantané en ligne en est un bon exemple.

    Cependant, une fois dans la rue, les techniques de mobilisation de foules, de socialisation avec les représentants de l’ordre, de gestion logistique et de comportement en cas de violence ou d’utilisation d’armes de dispersion de foules nécessitent une formation adéquate et de longue haleine. Dans le cas de l’Égypte, cela a été rendu possible grâce à l'assimilation du savoir-faire de CANVAS et aux formations dispensées et financées par les différentes institutions américaines.

    Il est clair que la révolte de la rue égyptienne n’est pas aussi spontanée que le prétendent les médias majeurs et leurs commentateurs. Cela n’enlève rien au remarquable engagement du peuple égyptien qui a suivi les leaders du mouvement du 6 avril et de sa noble abnégation pour se débarrasser d’un système corrompu afin d’accéder à une vie meilleure.

    Mais espérons que l’historique révolte de la rue égyptienne et le lourd tribut qu’elle a payé pendant ces dernières semaines ne soient pas confisqués par des intérêts étrangers. Le récent véto américain contre un projet de résolution condamnant la politique de colonisation israélienne est de mauvais augure. Le mouvement du 6 avril n’était-il pas sensible à la souffrance du peuple palestinien ?


    Le quotidien d'Oran
    23 Février 2011
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    • #3
      Ahmed ben Saada a parlé bcp ( je me suis vraiment fatiguer a lire l interview ou l article .. ) pour rien dire ! incapable d analyser objectivement ce qui se passe en tunisie et idem pour l egypte ! trop d amalgamme et theories de complots .. intellectuel ( arabe ) typique ..

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      • #4
        Bien au contraire il révéle des vérités: l'implication de l'organisme CANVAS, l'utilisation des théories de Gene Sharp, etc.. n'est plus à prouver. Meme la BBC en a parlé il y a 5 jours (lire l'article ici)

        Il reste à répondre à une question maintenant: quelle est la nature exacte du lien entre l'administration Americaine et cette collection d'oganismes et de personnes ? On imagine sans difficulté que l'état US a un control étendu sur tout ce réseau d'organismes et de personnes.

        ∑ (1/i²) = π²/6
        i=1

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        • #5
          Thierry Messan, la fondation George Sorros ... on a droit a tous les poncifs complotistes ... un bel exposé khorotologique.

          Cela ne confirme qu'une seule chose, pour se défaire de la tyrannie dans nos pays, il faudra plus compter sur le sacrifice d'un marchand de fruits et légumes, que sur l'implication des "intellectuels arabes"
          "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo

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          • #6
            Le Quotidien d'Oran, seul journal sérieux d'Algérie. Tant au niveau qualitatif que stylistique.

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            • #7
              Mais


              theories que j'arrive pas à caser dans les evenements de Bahrein.. ni pour le debut de troubles en Irak

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              • #8
                Bahrein déjà plus avancé que les autres au plan democratique ..avance vers une invalidation des Néo cons ..........



                Quant à l'Irak..si une revolution salvatrice ultra souverainiste Nationale ( pour tous les Irakiens ) Democratique se met en marche ..............c'est la mort en Irak de l'Amerique Fox Newsienne, l'annéantissement symbolique, le tombeau historique des Cheney et d'Al Quaida , Zawïri , boucher Zarkawi . .......

                Nationale pour tous les Irakiens et l'Iak dans sa diversité pluriseculaire et dans leur Union .

                Une certaine Amerique ne se remettra pas des Rives de l'Euphrate et elle y a entamé son declin..c'est déjà cahin caha en cours.



                De toutes façons , cette sorte de revolution populaire souverainiste Nationale democratique Irakienne se produira , c'est juste une question de temps ..........apres le pic de la division...l'Irak commence à connaître les premieres velléités de fédérer les Irakiens, de retour de la Nation.



                .
                Dernière modification par Sioux foughali, 26 février 2011, 16h30.

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                • #9
                  L'article est quand meme bourre d'amalgames, le seul petit semblant de preuve que donne l'auteur est le fait que Wael Ghonaim bosse pour google et que des egyptiens ont photocopie le bouquin de Gene Sharp ce qui est a la portee de n'importe qui. Si le mouvement etait "teleguide par une main etrangere" comme on disait a l'epoque de Chadli, comment se fait-il que les regimes les plus anti americains ne bougent pas (Syrie ou Iran) et pourquoi est-ce que les Etats-Unis destabiliseraient des regimes qui ne leur sont pas defavorables? Meme Kadhafi a renonce a ses programmes d'armes ballistiques et chimiques apres avoir vu Saddam sur la potence. L'auteur a une vision assez simpliste, il pense que parce que les manifestations n'etaient pas spontanees (ce qui est vrai) alors elles sont forcement l'oeuvre de puissances etrangeres et la, on ressort le vieux disque du complot de la mort qui tue avec la CIA, Mossad, neo-conservateurs, Thierry Meyssan...etc
                  Et puis, j'ai rien compris a la conclusion, ou est le rapport entre le mouvement de contestation en Egypte et la colonisation israelienne?
                  Dernière modification par absent, 26 février 2011, 11h16.

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                  • #10
                    Est-ce cela une « révolution »? Est-il pensable que l’éléphant n’aurait accouché que d’une petite souris?

                    Les résultats mitigés de ces révoltes ne peuvent être compris qu’en examinant leur genèse. La plupart des spécialistes « cathodiques » ou officiant dans les médias majeurs se sont entendus sur la nature spontanée de ces mouvements. Grosso modo, le peuple peut être considéré comme un genre de cocotte-minute susceptible d’exploser sous l’effet d’une pression sociale et politique trop grande. Cette explosion produit une réaction en chaîne dans les pays avoisinants, de culture ou d’histoire similaires. Il suffit donc d’attendre sagement, de préparer les caméras et les micros afin de couvrir, en temps et lieux, les évènements que remueront les rues arabes.

                    Il s’agit là d’une analyse naïve et primaire qu’il est difficile d’accepter de la part de personnes savantes, titulaires de chaires, responsables de revues, qui ont passé leurs vies à scruter les moindres soubresauts de cette région du monde. Un peu comme les illustres économistes de notre temps qui n’ont pas pu prévoir l’immense crise économique que le monde a récemment connue. Qu’aurait-on dit si un météorologue n’aurait pas prévu un gigantesque ouragan?

                    …en somme, Bensaada voulait nous dire que le peuple a toujours tort de se révolter car ces « intellectuels » n’ont rien vu venir!!!!

                    Le pauvre El Bouazizi doit se retourner dans sa tombe.

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                    • #11
                      Nous voila rassurés. Les Etats-Unis vont sanctionner, après moins d'une semaine de réflexion, un dirigeant du Nord-Est africain organisant une répression féroce contre son peuple. Mais à quelques encablures de là, Israël a massacré des milliers d'autochtones vivant dans un ghetto abominable... et Obama n'a rien fait, même pas une condamnation. Voici encore une fois le vrai visage de la "démocratie" occidentale

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                      • #12
                        Le pauvre El Bouazizi doit se retourner dans sa tombe.
                        exact
                        il n y a ni oncle sam ni oncle moh derriere ces revolutions personne n a rien vu venir tout ceci émane du sacrifice d'un seul brave homme : bouazizi le tunisien que dieu ait pitié de son ame
                        "En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire" (G. Orwell)

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                        • #13
                          Des officines US ont aidé d'une manière ou d'une autre quelques individus qui ont participé à l'insurrection populaire en Egypte contre le régime Moubarak ?

                          Peu-être. Mais est-ce que cela a été déterminant dans le déclenchement, le déroulement et pour les premiers résultats de cette insurrection?
                          A mon avis, cela a eu un effet marginal sans plus.

                          Le complot est de tenter de réduire toute cette insurrection à une manipulation de millions d'Egyptiens par de toute puissantes officines US qui l'auraient planifiée de longue date.

                          Un petit retour en arrière:
                          La révolution bolchevique de 1917 a été dénoncée par les Alliés (France, GB et USA) comme étant fomentée par les Allemands, en brandissant comme preuve la signature du traité de Brest-Litovsk de 1918.

                          Les puissances coloniales (France, GB, Espagne et leur allié les USA) ont réduit les mouvements de libération nationale des années 1940-1960, à un complot soviétique, en brandissant comme preuve une résolution de la 3ème Internationale Communiste.

                          L’insurrection de Budapest en 1956, le printemps de Prague en 1968, le mouvement mené par Solidarnosc en Pologne, etc. ont été dénoncé par les régimes en place dans ces pays comme un complot impérialiste.
                          Peut-on parler de complot US en Tunisie, en Egypte, au Bahreïn, au Yémen, en Irak et ailleurs?
                          Incontestablement Oui !
                          Mais, comme dit plus haut, pas celui qui est dénoncé dans l’article d’Ahmed Bensaada.

                          Le complot c’est de minimiser la profondeur historique, populaire et sociopolitique de ces mouvements. Ces insurrections sont l’aboutissement d’une multitude de mouvements revendicatifs, de colère populaire et d’opposition, sous différentes formes, aux régimes en place, et celà depuis des décennies. Mais ces mouvements avaient des perspectives limitées, étaient peu organisés et étaient vite matés par la machine répressive et de propagande des pouvoirs dans ces pays. On a même vu un Saddam Hussein lancer l’Irak dans des aventures désastreuses pour étouffer toute velléité d’opposition dans le pays qui avait le malheur de l’avoir à sa tête.

                          Le complot c’est aussi de réduire la demande des peuples qui se sont soulevés au seul droit de mettre, en «toute transparence», un bulletin dans une urne (en verre ou autre), pour mieux déposséder ces peuples de leurs «révolutions». Cette demande va au-delà de cette simple formalité abusivement assimilée à la démocratie, pour être celle d’une citoyenneté pleine et entière, d’ouverture de perspectives individuelles et collectives réelles, de justice sociale et de dignité.
                          Dernière modification par benam, 26 février 2011, 12h37.
                          "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

                          Commentaire


                          • #14
                            Sur la revolution russe, il n'y avait pas que le traite de Brest-Litovsk pour accrediter la these d'un complot allemand, il y avait aussi le fait que Lenine soit exile en Suisse et qu'il soit revenu en Russie via l'Allemagne par un train blinde fourni par les allemands. C'est evident que les allemands avaient interet a declencher une guerre civile en Russie et ils y ont contribue, mais comme tu le dis, ce n'etait pas le facteur le plus determinant et on ne peut pas reduire un tel evenement a un simple complot etranger. Et c'est la meme chose dans les pays arabes.

                            Commentaire


                            • #15
                              @ Benam

                              au Bahreïn , les USA n'ont rien initié ( si tu connais la situation de Bahrein) , Je dirais plutôt que les USA suivent , inquiets d'une explosion .....mais le Roi et l'opposition semblent sages apres une premiere reaction catastrophique du gouvernement. Le ''la'' est bel bien donné par les Bahreinis protestataires
                              Dernière modification par Sioux foughali, 26 février 2011, 16h29.

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