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A cause des tensions en Libye, le «doux» pétrole algérien à la rescousse

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  • A cause des tensions en Libye, le «doux» pétrole algérien à la rescousse

    La situation en Libye continue de provoquer des tensions sur les marchés pétrol iers et, selon les experts, le pétrole «doux» algérien connaitra un afflux puisqu’il devra compenser le déficit enregistré dans les marchés, en raison de sa qual ité prisée par les pays européens.


    26 Février 2011, Le Financier
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    En effet, le Sweet Crude «est particulièrement bien adapté pour la production de carburant diesel, qui est beaucoup plus populaire en tant que carburant de transport en Europe et aux Etatsunis », selon les experts. Alors que les marchés pétroliers s’inquiètent sur la production pétrolière des pays de l’Opep, des experts préviennent d’une hausse jusqu’à 220 dollars le baril, si les révoltes se propagent dans les pays du cartel, tandis que la «rébellion» libyenne annonçait, hier, avoir pris le contrôle de nombreux gisements.

    Toutefois, la conjoncture pourrait provoquer un afflux sur le Sweet Crude algérien. Les prix de pétrole pourraient augmenter à 220 dollars le baril si les révoltes se propageaient dans d’autres pays de l’Opep que la Libye, selon des analystes cités jeudi par l’agence Bloomberg (en anglais). Le Brent a atteint jeudi les 120 dollars en réaction au violent soulèvement en Libye qui s’est traduit par une baisse des exportations.

    Si les émeutes continueraient de quelques semaines en Libye, les experts prédisent que les raffineurs de pétrole européens seraient obligés d’acheter les Sweet Crude «de l’Algérie et du Nigeria, deux sources principales de Sweet Crude» pour les Etats-Unis, rapporte jeudi le New York Times. La Libye produit moins de 2 % du pétrole mondial, mais la qualité de ses réserves pétrolières amplifie son importance sur les marchés mondiaux, affirment les experts.

    La bonne qualité du pétrole libyen ne peut pas être facilement remplacée dans la production d’essence, de diesel et du carburéacteur, en particulier par les raffineries de nombreux pays européens et asiatiques, qui ne sont pas équipés pour raffiner les autres qualités de brut dont la teneur en soufre est plus élevée, poursuivent-ils.

    Pour Lawrence J. Goldstein, directeur à la Fondation Energy Policy Research, un organisme financé en partie par l’industrie pétrolière, cette situation va forcer tous les raffineurs de brut «doux» dans une guerre d’enchères : «la qualité est plus importante que la quantité.» Toute perturbation supplémentaire pourrait créer de «graves pénuries» sur les marchés mondiaux du pétrole, estime de son côté Goldman Sachs Group.

    Dans ces circonstances, presque tous les champs pétroliers situés à l’est du terminal de Ras Lanouf sont sous contrôle rebelle en Libye, a annoncé vendredi un membre de la coalition qui gère la ville de Benghazi, dans l’est du pays. Pour sa part, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé jeudi qu’entre 500.000 et 750.000 barils par jour, soit moins de 1% de la consommation mondiale, étaient retirés du marché.

    Les assurances fournies par l’Arabie saoudite, qui a promis de pallier l’arrêt de la production libyenne, ont permis de ramener les prix du brut à 112 dollars contre près de 120 dollars jeudi. Concernant la situation pétrolière actuelle, il est avancé que lorsque la géopolitique au Moyen- Orient est en jeu dans les marchés pétroliers, tous les paris classiques sur l’orientation des prix du brut sur la base des fondamentaux de l’offre et de la demande ne sont plus valables.

    Par ailleurs, les économistes craignent que si les prix du pétrole restaient élevés cette année, ils pourraient ralentir la fragile reprise économique mondiale. En règle générale, chaque augmentation de 10 dollars du prix du baril de pétrole réduit la croissance du PIB de 0,5% sur deux ans.

    Et ceci est conforté par le marché actuel. En effet, le prix du panier Opep, qui regroupe les 12 bruts de référence des pays membres de l’Organisation, a progressé mercredi de 1,87 dollars pour s’établir à 105,88 dollars le baril, contre 104,01 dollars le baril mardi. Selon l’OPEP, l’année dernière, la moyenne annuelle du prix du panier avait atteint 77,45 dollars le baril.

    Le panier de l’Opep comprend le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Oriente (Equateur), Iran Heavy (Iran), Basra Light (Irak), kuwait Export (Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigeria), Qatar Marine (Qatar), Arab Light (Arabie Saoudite), Murban (EAU) et le BCF 17 (Venezuela).

    Amel A.
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."
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