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Aucune chance laissée aux manifestants en Chine

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    Aucune chance laissée aux manifestants

    La police a été déployée en masse dimanche à Pékin et Shanghaï pour empêcher les «rassemblements du jasmin», alors que le gouvernement décide de fixer un objectif de croissance de 7%.

    La police chinoise a empêché dans un climat tendu toute velléité de contestation lors de «rassemblements du jasmin» auxquels avaient été appelés les Chinois dans 13 villes par un site internet.

    A Pékin, le trottoir devant le restaurant McDonald's, point de ralliement choisi par les auteurs anonymes de cet appel lancé sur la Toile dans l'esprit de la révolution tunisienne, était subitement l'objet de gros travaux.

    Mais des centaines de policiers en uniforme et des centaines d'autres en civil veillaient au maintien de l'ordre dans la rue et à l'intérieur même du restaurant, qui était bondé: clients mais aussi journalistes étrangers et policiers en civil équipés d'oreillettes les photographiant ou les filmant

    Journalistes rudoyés

    L'ambiance s'est nettement tendue vers 15H00 lorsque plusieurs journalistes voulant filmer la rue et le restaurant ont été rapidement encerclés par des dizaines de policiers et empêchés de travailler, avec brutalité.

    Des journalistes de l'AFP ont vu plusieurs scènes au cours desquelles des confrères étrangers ont été rudoyés par des policiers extrêmement nerveux pour qu'ils arrêtent de filmer.

    Au moins une dizaine de journalistes, français, américains, espagnols ou allemands, se sont retrouvés au commissariat de police de Wanfujing.

    La municipalité de Pékin avait appelé les médias étrangers accrédités en fin de semaine, leur demandant de soumettre des demandes d'autorisation pour toute interview et, dans certains cas, de ne pas chercher à se rendre rue Wanfujing, principale artère commerciale de Pékin, non loin de la place Tiananmen.

    Shanghaï

    A Shanghaï, aucune protestation n'a apparemment eu lieu non plus et la police était nombreuse rue Hankou, près de la Place du peuple, endroit annoncé comme celui du ralliement.

    Plusieurs personnes ont été embarquées à bord de trois fourgonnettes, a constaté l'AFP, sans que l'on puisse établir si elles manifestaient.

    Comme à Pékin rue Wanfujing, les policiers limitaient fortement l'accès à la zone et des camions citerne arrosaient opportunément la rue.

    Dimanche dernier, pour le premier appel à manifester en faveur de plus de transparence gouvernementale et de liberté d'expression, le déploiement policier, notamment à Pékin et Shanghai, avait été largement dissuasif.

    Wen veut juguler l'inflation

    Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a fixé dimanche pour la 2e économie mondiale un objectif de croissance moins ambitieux que d'habitude, à 7% pour les cinq prochaines années, et s'est engagé à juguler l'inflation tout en soulignant le danger pour Pékin d'une appréciation du yuan.

    M. Wen s'est exprimé dimanche lors d'une conversation avec des utilisateurs d'internet afin de désamorcer un appel sur le net à des manifestations dans treize villes du pays.

    «Dans le plan de cinq ans (2011-2015), nous sommes convenus d'atteindre un objectif de croissance de 7%», a-t-il déclaré, révisant ainsi à la baisse les objectifs habituels de croissance de 8%.

    La Chine, devenue en 2010 la deuxième économie mondiale en supplantant le Japon, affiche depuis des années un taux de croissance approchant ou dépassant les 10%, son PIB ayant encore augmenté de 10,3% en 2010, soit le rythme le plus rapide depuis la crise mondiale.

    Risque de surchauffe

    L'augmentation des prix alimentaires, du logement, ainsi que ceux des produits de première nécessité constituent actuellement la première préoccupation des dirigeants chinois dans la foulée des événements au Moyen-Orient.

    La Chine a annoncé en février que l'inflation en janvier s'était maintenue à 4,9% malgré une série de mesures prises pour juguler une augmentation des prix.

    Contrairement à d'autres grandes économies, la Chine tente de freiner son économie, face au risque de surchauffe.

    Concernant le yuan, le Premier ministre a une fois de plus balayé les critiques des pays occidentaux qui estiment que la devise chinoise est sous-évaluée et confère à la Chine un avantage injustifié en dopant ses exportations.

    Une hausse «substantielle» de la devise chinoise «entraînerait la faillite ou la fermeture de nombreuses entreprises, la perte de commandes d'autres pays pour les sociétés commerciales étrangères et le chômage pour de nombreux travailleurs qui s'ajouteraient à nos travailleurs migrants», a-t-il affirmé.

    Selon le Trésor américain, la monnaie chinoise s'est appréciée de 3,7% par rapport au dollar entre mi-juin et fin janvier. Pas assez, répondent ses détracteurs, qui jugent le yuan sous-évalué de 20% à 40%

    (ats/afp)

  • #2
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    C'est comme chez-nous...

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