Abdelaziz Bouteflika veut rester jusqu’en 2014 mais ne briguera pas un nouveau mandat. Il compte rompre avec le passé récent et propose de gérer la période de transition qu’il prétend vouloir mettre en place. Une transition qui s’inscrit dans le cadre des révolutions démocratiques en cours dans le monde arabe. Ce sont, selon des analystes interrogés par TSA, les principaux messages délivrés la semaine dernière successivement par le chef de l’Etat lui-même à l'ex-premier ministre français,*Jean-Pierre Raffarin puis par ses ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères dans les médias. Le choix de la presse internationale pour diffuser ses messages montre que le pouvoir s’adresse en priorité aux décideurs étrangers.
Le premier message a été délivré mardi dernier par Jean-Pierre Raffarin. De retour*d'Alger où il avait la rencontré la veille le président algérien, l’envoyé spécial de Nicolas Sarkozy a déclaré sur la radio Europe 1 avoir trouvé Abdelaziz Bouteflika en « forme ». Comprendre : il n’est pas malade et il peut terminer son mandat*qui s'achève en*2014. Cette affirmation a été complétée par un câble inédit de WikiLeaks, révélé opportunément jeudi par l’agence Reuters. Selon l’ambassade américaine à Alger, le président Bouteflika souffre d’un cancer mais il est en voie de guérison. Avec les révélations de ce câble, même l’option d’une destitution du chef de l’Etat pour des raisons médicales devient compliquée.
Bouteflika n’est pas malade mais il revendique également une légitimité pour se maintenir au pouvoir. Ce second message a été délivré vendredi soir par Mourad Medelci*sur la chaîne parlementaire française Public Sénat. « Lorsque le président est arrivé en 2000 (…) son objectif premier était de ramener la paix et la réconciliation nationale. Le deuxième objectif était de remettre l’économie sur le chemin de la croissance. Je crois que ces objectifs sont atteints ». Comprendre : un président qui a atteint ses objectifs ne peut pas être chassé du pouvoir et doit terminer son mandat. D’autant que le président Bouteflika s’engage à ne pas briguer un quatrième mandat. Interrogé sur cette éventualité, Mourad Medelci, qui ne s’exprime jamais sans l’autorisation du chef de l’Etat, a en effet répondu : « permettez-moi de dire que ça, c’est plutôt une blague».
Le troisième et dernier message concerne la rupture revendiquée avec le passé et la volonté d’engager une transition. Dahou Ould Kablia a parlé de prisons secrètes du DRS. Mourad Medelci a qualifié de « guerre civile » la décennie noire du terrorisme (lire notre article). Selon les deux ministres ces tristes épisodes sont désormais derrière nous.
Désormais, le pouvoir évoque ouvertement la relève, synonyme de transition. «Il nous appartient maintenant d’aller vers la relève. Tous, les uns et les autres», a expliqué Medelci sur la chaîne française. Selon lui, ce changement en Algérie « est encore plus inévitable lorsqu’on observe ce qui se passe » dans les pays arabes, notamment chez les voisins en Tunisie et en Libye. Comprendre : la transition que le pouvoir propose de mener s’inscrit dans la même logique de changement démocratique que les révolutions dans le monde arabe. Reste à savoir si ces propositions font l'unanimité au sommet du pouvoir ou reflètent uniquement la vision d'un clan, celui du chef de l'Etat.
TSA
Le premier message a été délivré mardi dernier par Jean-Pierre Raffarin. De retour*d'Alger où il avait la rencontré la veille le président algérien, l’envoyé spécial de Nicolas Sarkozy a déclaré sur la radio Europe 1 avoir trouvé Abdelaziz Bouteflika en « forme ». Comprendre : il n’est pas malade et il peut terminer son mandat*qui s'achève en*2014. Cette affirmation a été complétée par un câble inédit de WikiLeaks, révélé opportunément jeudi par l’agence Reuters. Selon l’ambassade américaine à Alger, le président Bouteflika souffre d’un cancer mais il est en voie de guérison. Avec les révélations de ce câble, même l’option d’une destitution du chef de l’Etat pour des raisons médicales devient compliquée.
Bouteflika n’est pas malade mais il revendique également une légitimité pour se maintenir au pouvoir. Ce second message a été délivré vendredi soir par Mourad Medelci*sur la chaîne parlementaire française Public Sénat. « Lorsque le président est arrivé en 2000 (…) son objectif premier était de ramener la paix et la réconciliation nationale. Le deuxième objectif était de remettre l’économie sur le chemin de la croissance. Je crois que ces objectifs sont atteints ». Comprendre : un président qui a atteint ses objectifs ne peut pas être chassé du pouvoir et doit terminer son mandat. D’autant que le président Bouteflika s’engage à ne pas briguer un quatrième mandat. Interrogé sur cette éventualité, Mourad Medelci, qui ne s’exprime jamais sans l’autorisation du chef de l’Etat, a en effet répondu : « permettez-moi de dire que ça, c’est plutôt une blague».
Le troisième et dernier message concerne la rupture revendiquée avec le passé et la volonté d’engager une transition. Dahou Ould Kablia a parlé de prisons secrètes du DRS. Mourad Medelci a qualifié de « guerre civile » la décennie noire du terrorisme (lire notre article). Selon les deux ministres ces tristes épisodes sont désormais derrière nous.
Désormais, le pouvoir évoque ouvertement la relève, synonyme de transition. «Il nous appartient maintenant d’aller vers la relève. Tous, les uns et les autres», a expliqué Medelci sur la chaîne française. Selon lui, ce changement en Algérie « est encore plus inévitable lorsqu’on observe ce qui se passe » dans les pays arabes, notamment chez les voisins en Tunisie et en Libye. Comprendre : la transition que le pouvoir propose de mener s’inscrit dans la même logique de changement démocratique que les révolutions dans le monde arabe. Reste à savoir si ces propositions font l'unanimité au sommet du pouvoir ou reflètent uniquement la vision d'un clan, celui du chef de l'Etat.
TSA
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