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airbus perd le marcher des ravitailleurs au état-unis au profit de boeing

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  • airbus perd le marcher des ravitailleurs au état-unis au profit de boeing

    Les représentants du Pentagone expliqueront lundi à EADS les raisons de leur choix en faveur de Boeing. L'américain a remporté le contrat du siècle pour 179 ravitailleurs d'une valeur de 35 milliards de dollars.

    «Déçu et perplexe». C'est ainsi que Louis Gallois, président exécutif d'EADS, se définissait hier matin après que le Pentagone a décidé d'attribuer, tard dans la soirée de jeudi, le contrat du siècle pour la fourniture de 179 avions ravitailleurs à Boeing au détriment du géant aéronautique européen.

    De façon générale, les réactions restent mesurées car le Pentagone n'a pas encore justifié son choix auprès des deux compétiteurs. Il a indiqué que le contrat, d'une valeur de 35 milliards de dollars, a été attribué au terme d'un processus de sélection «équitable, ouvert et transparent». Ses représentants seront d'ailleurs auditionnés devant la Commission de la défense du Congrès pour le vérifier. Et, cela, dès que possible. Le républicain John Mc Cain, le plus important membre de cette commission, se fait fort d'éplucher en détail la décision du Pentagone. Depuis le début des années 2000, ce candidat malheureux face à Barack Obama lors de la présidentielle de 2008, veille à ce que la compétition ne soit pas bien biaisée par Boeing comme ce fut le cas par deux fois en 2001 et en 2002.

    «Nous attendons les explications des représentants du Pentagone que nous rencontrerons lundi», a annoncé Louis Gallois. «Notre offre était excellente sur le plan technique mais nous n'avons pas voulu casser les prix afin de rester rentables. Boeing ne semble pas avoir fait le même choix», poursuit-il. «L'offre de Boeing était au moins 1% moins chère que celle d'EADS», assure un proche du dossier. Or, le Pentagone avait averti: le prix est un critère déterminant. Un différentiel de 1% seulement entraîne l'élimination du candidat. «Boeing a engrangé un gros succès quand il a obtenu que les critères purement financiers priment alors que dans le précédent appel d'offres c'étaient les critères qualitatifs. Ceux-là même qui avaient assuré la victoire d'EADS en 2008 car son avion est meilleur», décrypte un bon connaisseur du dossier. Le KC-45, l'Airbus A330 militarisé, plus performant et immédiatement opérationnel, était en effet plus cher : 185 millions de dollars contre 125 millions pour le Boeing B767 NewGen.

    S'il s'avère que c'est bien le prix qui a fait pencher la balance, un recours devant le GAO, l'équivalent de la Cour des comptes aux États-Unis, ne serait pas justifié. De toute façon, EADS y réfléchira à deux fois avant de contester un client aussi puissant que le Pentagone. De même que les 200 entreprises américaines partenaires d'EADS. Les Rockwell, Eaton, Goodrich et autres Hamilton Sundstrand sont également des fournisseurs de Boeing.



    «EADS pourrait gagner la seconde tranche»


    Dans cette affaire, EADS n'a en outre pas tout perdu. Sa candidature a contraint Boeing à baisser drastiquement ses prix «et d'empêcher des surprofits». Le constructeur américain prend un contrat à prix fixe dans le respect d'un calendrier serré. Boeing doit livrer 179 appareils qui constituent la première tranche d'un marché gigantesque de 400 ravitailleurs KC-135 à remplacer. Dans un premier temps, Boeing s'est engagé à développer, construire, certifier son appareil afin d'être capable de livrer 18 exemplaires d'ici à 2017. «Boeing se retrouve dans la situation qu'a connu EADS avec l'A400M. Pour barrer la route aux offres américaines, Airbus a accepté un prix et un calendrier irréalistes. On sait où cela l'a mené: un dérapage financier qui atteint au bas mot 7 milliards d'euros et un décalage de livraisons de quatre ans. L'avenir dira si Boeing peut vraiment tenir ses engagements alors que deux autres de ses programmes, le B 787 et le B 747-8 ont accumulé les surcoûts et les retards», développe un très bon connaisseur du dossier. «EADS pourrait gagner la seconde tranche», ajoute-t-il.

    Contrairement à Airbus dans le cas de l'A400M, Boeing ne part pas de rien. L'américain construit des ravitailleurs depuis plus de soixante ans, il a déjà une ligne de production et des personnels formés à Everett (État de Washington). Boeing a créé l'équipe «One Boeing», un «team» mixte avec des personnels issus de la branche aviation commerciale, défense, sécurité pour piloter ce projet. L'enjeu est de taille pour l'américain: il sauve sa ligne de production et les effectifs affectés au B767. Il reste présent dans l'aéronautique militaire après avoir perdu les appels d'offres pour les avions de combat et les patrouilleurs remportés par Lockheed et Northrop respectivement. Et ce programme va créer 50.000 emplois chez Boeing et ses partenaires dans 40 états.



    Pas de remise en cause de la «trajectoire financière», selon Gallois


    En étant retenu comme chef de file d'un tel projet (prime contractor), EADS et Airbus ont gagné en crédibilité internationale et amélioré leur image de façon remarquable. EADS et ses filiales conservent leur chance sur d'autres marchés. «Nous avons d'autres perspectives avec le Pentagone, notamment dans les hélicoptères et nous pouvons développer d'autres activités dans la sécurité, les services et la défense», souligne Louis Gallois. A terme, Airbus n'exclut pas de proposer l'A400M, l'avion de transport de troupes et de matériels pour remplacer les C130 vieillissants de l'US Air Force.

    Financièrement, la perte du contrat ravitailleurs ne remet pas en cause «la trajectoire» d'EADS, assure Louis Gallois. Les prévisions n'intégraient pas le contrat américain. Quant aux augmentations de cadence de l'A330, elles se feront sur la ligne d'assemblage actuelle à Toulouse.

  • #2
    Ce n'est pas une mauvaise chose pour Airbus. Parce que lors du premier appel d'offre quand Boeing etait le candidat unique, l'offre de Boeing etait beaucoup trop chere, c'etait quasiment une subvention deguisee et un racket du contribuable americain. C'est pour cette raison que certains senateurs ont insisite pour inclure EADS dans le nouvel appel d'offre et resultat le prix propose par Boeing et donc sa marge a fondu.

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    • #3
      c'est un scandale, on aimerait bien savoir dans quelles conditions !

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