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Les partis d'opposition en Algérie

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  • Les partis d'opposition en Algérie

    On reproche généralement aux partis dits «d’opposition» en Algérie de ne pas vraiment faire de l’opposition. Il y a beaucoup de vrai dans cette appréciation mais on ne fait que sentir confusément leur rôle et leur ancrage dans la société.

    A la lumière de ce qui se passe actuellement et qui confirme des tendances déjà observées auparavant, on peut essayer d’expliquer l’action des partis et leurs préoccupations. L’idée d’opposition, née dans les années 1980, avait pour objectif unique de changer le système, en fait, de le renverser. C’était le but évident de tous les mouvements et de toutes les formations politiques.

    L’opposition, fruit d’un mouvement populaire (spontané ou manipulé), a pris le train en marche. Certains se prévalant de leurs années de prison, d’autres de leur ancienneté dans la clandestinité ou dans leurs révoltes étudiantes Le pouvoir algérien n’est pas composé que d’idiots : il a su laisser pourrir ces «associations» en jouant la décantation.

    La plupart des partis émergeant alors, peuplés d’opportunistes sournois et ridicules de prétention, ont fini par rejoindre les courants du pouvoir : ils ont monnayé leur ectoplasmique capacité de nuisance contre des postes, des strapontins et quelques privilèges. Le reste fut phagocyté avec un peu moins de réussite : des partis se présentant comme à l’opposé du pouvoir ont participé aux différents gouvernements. Ce qui a immédiatement cultivé un appétit pour le pouvoir chez leurs membres, amenant les «ministres» de l’opposition à retourner leurs vestes.

    L’exemple le plus frappant étant celui de Khalida Toumi. Depuis plus de vingt ans, on en est encore au même point : c’est la même «opposition» qui fait face au régime, avec les mêmes représentations mentales : une opposition figée dans les postures des années 1980.

    Les partis patinent
    Il suffit de faire le bilan de leur existence : partis pour s’opposer au régime, ils ont oublié d’avoir un projet de société, politique, économique, culturel qui soit actualisé en permanence. Ils n’en ont pas. Leur seul projet est de renverser le pouvoir en place et de «combiner» pour y arriver.

    Cet objectif pompe toute leur énergie. Ils en oublient de vivre : pas de proximité avec la population, pas d’action non plus, pas de structures dans la société... Ils n’ont RIEN créé. Plus encore : ils se sont divisés en groupes régionalistes ou religieux. A défaut d’avoir un projet politique national, ils prennent ce qui se présente : la revendication régionaliste par exemple, tout en prétendant être des partis «nationaux». Personne n’y croit une seule seconde.

    Il suffit de voir la composante de ces partis et leurs activités. Quand ce n’est pas le régionalisme, c’est la religion : on voit donc toute la misère de ces «partis». Aucun parti n’est ancré dans la société. A part leurs représentations (bureau, kasmas, etc.), on ne connaît aucune structure sociale partisane : aucune librairie du RCD, aucun centre d’études du MSP, aucun centre social du PT... C’est le Désert. Ces partis doivent perdre leurs illusions. Les Algériens ne les connaissent plus que comme des entités ou des mouches taquinant le pouvoir.

    Une sorte de spectacle, intéressant peut-être, mais n’incitant nullement à adhérer. Pour quelle raison autre que l’opportunisme ou la recherche de privilèges prendrait-on la carte d’un parti politique algérien ? Dans ces conditions, un changement en Algérie ne pourra jamais venir des partis actuels.

    De la volonté des Algériens d’aujourd’hui et à partir de leurs aspirations devra naître le mouvement qui changera les choses. Pas forcément une révolution. Juste obtenir justice, sortir de la pauvreté, du chômage, du mépris et de la marginalisation, participer à la vie nationale sans être obligé de prêter allégeance à qui que ce soit, imaginer un nouveau futur, dire son avis et faire en sorte qu’on en tienne compte. Kamel Mansari

  • #2
    Kamel Mansari du Jeune Indépendant fait bien dans le cirage de pompes de ses maîtres à El-Mouradia!

    Il énumère les faiblesses de l'opposition politique en Algérie, mais oublie de souligner les causes de ces faiblesses, à savoir: des décennies de fermeture du champs audiovisuel en Algérie, de propagande gouvernementale massive, de corruption généralisée et de répression policière. Dans des conditions pareilles, il n'est pas facile de construire une opposition digne de ce nom.

    Le pseudo journaliste devrait à ce titre dénoncer les voyous corrompus du régime qui ont tout fait pour étouffer toute opposition en Algérie, et non "tirer" sur une opposition qui peine à se construire!

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    • #3
      Mon avis est qu'il n'y a pas d'opposition réelle en algérie car nos qmaqems ont encore bien manoeuvré pour que la démocratie ne soit que de façade.

      Rappelons nous qu'après les émeutes de 88, le pays est passé directement d'un parti unique (FLN) à des dizaines de partis hétéroclites qui ont surtout oeuvré pour déplaire le moins possible au pouvoir en place. Ne parlons même pas des partis qui ne sont rien d'autre, à l'image des médias, que les suppôts de ceux qui ont mis le pays en coupe réglée depuis plus de 40 ans.

      C'est ce qu'on appelle noyer le poisson.
      Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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      • #4
        Tout à fait Scootie. Aussi, l'Algérie ne fait d'ailleurs pas exception sur ce registre. Tous les pays qui ont connus des régimes autoritaires ou dictatoriaux ont cette particularité, à savoir une opposition faible et désorganisée, car "laminée" par le régime en place.

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        • #5
          Tout à fait Nassim!
          Mais notre ami Biskra semble déconnecté des réalités algériennes, il prend des coupures de journaux et les poste sans trop connaitre les paysage politique, médiatique et les rapports de force en Algérie.

          Pour ma part, je crois qu'aujourd'hui la seule force d'opposition réelle en Algérie est le FFS (je ne milite pour aucun parti; je suis juste pour une démocratie authetique)

          PS
          Nassim : mon "tout à fait..." s'adresse à ton post n° 2.
          Le sage souffre dans le bonheur du savoir... L’ignorant exulte dans les délices de l’ignorance

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          • #6
            salut nassim

            Je veux bien qu'on parle d'opposition faible et désorganisée, mais comment expliquer que malgré la malvie, le digoutage et tous les fléaux que connaît la population, on parle d'une manifestation hier qui a réuni moins de 200 personnes sur 36 millions d'habitants ?

            C'est moins que ce qu'on trouve dans certains halls de mairies pour un simple extrait de naissance.

            Sommes nous tombés si bas au point d'avoir perdu jusqu'à la moelle épinière ??
            Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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            • #7
              Tout à fait Nassim!
              Mais notre ami Biskra semble déconnecté des réalités algériennes, il prend des coupures de journaux et les poste sans trop connaitre les paysage politique, médiatique et les rapports de force en Algérie.

              Pour ma part, je crois qu'aujourd'hui la seule force d'opposition réelle en Algérie est le FFS (je ne milite pour aucun parti; je suis juste pour une démocratie authetique)ETTARGUI

              est ce mon droit de penser que la réalité est tout d'autre et que l'incapacité a s'organiser des partis de l'opposition algérienne et du a l'incurie des responsables?
              (comment expliquer la longevité de certains sur le trone de leur parti) le pouvoir a t-il aussi organiser le hodldup de ces formations par ces "césars algeriens".. a qui veut on faire croire cela..?

              c'est pour cela que je suis pour que l'opposition ai droit a toute les facilités dans ce pays et soit traiter comme telle(sans essayer de la manipuler) car la critique est aisé mais l'art difficile...la verité éclateras au grand jour

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              • #8
                les causes de ces faiblesses, à savoir: des décennies de fermeture du champs audiovisuel en Algérie, de propagande gouvernementale massive, de corruption généralisée et de répression policière. Dans des conditions pareilles, il n'est pas facile de construire une opposition digne de ce nom.
                Ajouté à cela : une administration archaique et clientéliste. Des-informateurs travaillant pour leur propre compte en se transformant en livreur de pain, viande, équipements et fornitures. Un-justice pas si indépendante, permettant à des personnes pas si clean, voire sales de progresser telle une fusée.
                Les autres algériens (enfants du peuple, appellés par les france coloniale, indigènes) n'ont pas le droit d'exprimer librement leurs idées.

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                • #9
                  Les partis d'opposition en Algérie

                  pour avoir du poids, un parti doit être représenté significativement à l'échelle nationale. Sinon, il ne peut pas faire de l'opposition. Quand un parti n'a pas une assise électorale répartie à travers le territoire nationale, il ne représente rien.

                  Ce n'est pas parce qu'on en parle dans les journaux qu'ils sont importants. Les partis d'opposition en Algérie sont des bizarreries. Ils n'intéressent pas le peuple.
                  la curiosité est un vilain défaut.

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