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    Intervention de Medelci à la chaîne parlementaire française : «La sérénité des Algériens explique l’échec de la mobilisation»

    Lors de son passage sur la chaîne de télévision parlementaire française et répondant à une question relative aux marches présentement organisées de façon hebdomadaire, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a affirmé que «l’échec» des mobilisations actuelles, à travers les appels aux marches de protestation, s’expliquerait par la sérénité du peuple algérien, meurtri par la «décennie noire».

    Et d’ajouter : «Je crois que ceux qui ont essayé d’attirer l’attention sur des progrès que l’Algérie doit faire ont apporté leur contribution quand bien même ils sont minoritaires. Mais l’échec, si échec il y a, s’expliquerait par la sérénité et la quiétude du peuple algérien.»’ Pour M. Medelci, «’il faut se demander pourquoi le peuple algérien est aussi serein aujourd’hui alors qu’autour de nous il y a des incendies qui s’allument»’, allusion faite aux dernières révoltes dans certains pays arabes.

    Invité à expliquer si l’Algérie est aussi sur le «qui-vive»,’ suite aux soulèvements dans des pays arabes, M. Medelci, tout en affirmant qu’il ne voyait pas comment Alger pourrait ne pas avoir un regard «plus qu’attentif» sur ce qui se passe dans la région, a rappelé qu’en 1988, en Algérie, il y a eu un mouvement qui ressemble beaucoup aux mouvements observés, et que le fait que nous ayons démarré ce mouvement il y a un peu plus de 20 ans indique bien la spécificité du cas algérien», a-t-il dit.

    Le ministre a aussi rappelé que l’Algérie vient de sortir d’une guerre civile qui a duré dix ans et qui a «laissé des traces extrêmement importantes dans la mémoire des Algériens et dans leur physique». Interrogé sur l’interdiction des marches à Alger en dépit de la levée de l’état d’urgence, il a indiqué que les émeutes meurtrières de 2001 à Alger sont toujours dans les mémoires.

    «Pour l’Algérien qui a perdu des centaines et des milliers de frères et de soeurs, dans la guerre civile, une seule goutte de sang perdue est une catastrophe», a-t-il souligné. «Et donc ce «droit de l’homme» que nous voulons consolider, nous devons l’appliquer nous plus que les autres», a-t-il ajouté parce que ,malheureusement, «on est très sensibilisés sur les questions de sécurité nous devons donc l’appliquer d’abord pour servir la sécurité de nos citoyens», nota le chef de la diplomatie algérienne.

    A la question de savoir si la levée de l’état d’urgence, en vigueur depuis 19 ans, et les autres mesures décidées récemment par les autorités sont influencées par les «pressions populaires» et ce qui se passe dans d’autres pays arabes, il a répondu : «Très honnêtement, je ne répondrais jamais non. Il est évident que nous devons voir dans les signaux à l’intérieur du pays et dans les signaux qui sont dans le voisinage de notre pays, des éléments qui doivent nous conduire à être pas seulement plus vigilants, mais plus performants pour nous-mêmes.»

    Pour le ministre des Affaires étrangères, un système ne peut être viable s’il n’intègre pas le changement en son sein. «Ce changement est inévitable, il est encore plus inévitable quand on observe ce qui se passe à l’extérieur», a-t-il précisé.

    Par N. Hammiche
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