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Le dinar libyen indésirable au Maroc

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  • Le dinar libyen indésirable au Maroc

    Les MRE de retour de Libye ne savent plus à quelle banque se vouer : Le dinar libyen indésirable au Maroc
    Écrit par libe.ma


    Publilius l’a bien dit : «Ce que l’on craint arrive plus facilement que ce qu’on espère». Un proverbe qui illustre parfaitement la situation des Marocains de Libye. Revenus en catastrophe au pays suite à la mutinerie déclenchée par l’opposition contre le régime libyen, des centaines de MRE à la Jamahiriya affrontent le pire : ils n’arrivent pas à faire échanger les milliers de dinars qu’ils ont réussi à dissimuler aux douaniers libyens contre le dirham marocain. D’après l’un d’eux, «on espérait refaire notre vie dans notre pays mais on affronte bien ce qu’on craignait. Nous avons risqué nos vies pour préserver notre argent des mains des pilleurs et des douaniers pour rien». Mais que se passe-t-il réellement? Nos concitoyens de retour de Libye n’arrivent pas à faire le change du dinar libyen contre le dirham marocain. Un service qui leur aurait été refusé dans plusieurs agences bancaires, notamment les bureaux de change autorisés par la banque centrale et les autorités compétentes. A Casablanca, les tableaux des cours de change dans ces points de vente et d’achat de la devise n’ont affiché aucune valeur du dinar libyen, pendant le week-end. Selon quelques MRE en Libye rencontrés au centre-ville de la métropole, «même les agences bancaires que nous avons visitées vendredi ont refusé de nous faire le change de cette devise qui, par la force des choses, a perdu sa valeur». Et pourtant, Banque Al Maghrib affiche bien sur son site officiel une valeur en dirham du dinar libyen estimé, le 25 février 2011, à quelque 6.55 DH. Ce qui intrigue plus d’un. Comment la banque centrale continue-t-elle à valoriser le dinar libyen alors que les agences bancaires et les bureaux de change refusent de procéder aux transactions, mettant ainsi nos MRE dans des situations embarrassantes ? «Nous avons des familles à nourrir. Certains d’entre nous comptent refaire leur vie ici. Nous avons tant souffert pendant ces derniers jours et nous ne sommes pas prêts à vivre un nouveau calvaire en rentrant chez nous. L’Etat doit nous trouver une solution dans l’immédiat avant que notre situation financière ne s’aggrave», grogne un MRE de Libye. Un autre, plus frustré que lui, partage la même revendication : «On refuse d’attendre quelques jours comme nous ont demandé certains banquiers et agents des agences de change éparpillées un peu partout. Notre devise est bonne. Nous avons tant souffert pour gagner cet argent. Nous avons souffert doublement pour le faire sortir de la Libye, en bain de sang depuis le déclenchement de la révolte contre le régime Kadhafi». Une déclaration partagée par ce petit groupe de gens. La seule femme parmi eux nous a affirmé qu’elle a tenté de faire le change auprès des spéculateurs du marché noir, mais en vain. «Tout le monde refuse le dinar libyen. On a même proposé aux spéculateurs de l’échanger à moitié de son prix, mais ils ont refusé catégoriquement de faire le change. Pour eux, c’est une monnaie qui n’a pas de valeur tant que le pays n’a pas retrouvé sa stabilité politique et économique». Un argument que la majorité des prestataires de services avancent à chaque client possédant cette devise trop sollicitée auparavant par les banquiers et les spéculateurs. «C’est fou comme les temps changent», ricane cette femme mécontente.
    Contactés par Libé, certains trafiquants de devise et des bureaux de change informels (artisanats) nous ont affirmé qu’ils refusent toutes transactions relatives au dinar libyen. Selon eux, «le pays est en pleine révolution. Personne ne peut nous garantir qu’après cette guerre civile, qui frappe le pays depuis quelques semaines, ces billets seraient valables ou non. L’opposition a déjà changé le drapeau du pays. Elle ferait certes de même avec la monnaie une fois le régime de Kadhafi tombé. Ce n’est certes pas le cas de la Tunisie ou même l’Irak qui ont gardé leur devise nationale et le drapeau de leurs pays même après la chute de leurs régimes respectifs». Un argument qui semble être logique mais illégal. «Je vous rappelle que dans ce marché où nous courons quotidiennement tous les risques que l’on peut imaginer, notre dernier souci est l’illégalité. Ici, tout est illégal. En plus, si les établissements bancaires légaux refusent de leur faire le change en dépit de toutes les garanties dont ils disposent, pourquoi nous le reprocher», affirme un trafiquant de devise. Et d’ajouter : «Ces gens-là doivent attendre quelques jours encore et surtout prier pour que le nouveau régime au pays ne change pas les billets de banque le jour même de la chute de Kadhafi».
    Paraît-il, seule la banque centrale pourrait venir en aide à nos MRE secoués et bouleversés. Désormais, ils se trouvent ruinés après avoir perdu leur gagne-pain. Certains ont même perdu leurs proches dans la guerre civile qui a soudainement éclaté en Libye. D’autres ont tout perdu dans les frontières tunisiennes. Les plus chanceux qui ont sauvé, par miracle, leurs économies voient leurs rêves de reprendre leur vie s’évaporer.
    Dernière modification par maB2rOc, 28 février 2011, 12h21.

  • #2
    il faut aller à bank almaghrib

    là bas ils le changent

    de plus qu'ils se rassurent, ils ne sont pas les seuls, il y a toutes les autres nationalités qui ont ce même problème
    La vitesse de la lumière dépassant celle du son, certaines personnes paraissent brillantes avant de l'ouvrir

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